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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Anniversaire de la Commune (suite)

Publié le 19 Mars 2019 par Canaille Lerouge in 1871, Commune, culture, mémoire et histoire, capitalisme, répression

 

Beau choix pour 2019

que celui des Amis de la Commune

 

Anniversaire de la Commune (suite)
2019
L’année Courbet 1819-1877

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Courbet, nous avons décidé de mettre en lumière la dimension culturelle de la Commune et de faire de la « culture pour tous » le thème de l’année 2019.

Courbet aimait à se présenter comme « républicain de naissance » et, en effet, sa famille franc-comtoise cultivait avec orgueil ses convictions jacobines et fouriéristes.
Jamais aucun artiste en France n’a été autant moqué, insulté avec tant de haine et jugé « indigne d’exposer ». Ces attaques n’ont fait que le pousser à la résistance, au point qu’il a refusé la Légion d’honneur, offerte in extremis par l’empire napoléonien aux abois, trois mois avant sa chute. Devenu révolutionnaire en art par la première place accordée dans sa peinture à la beauté du monde réel, il devient, avec la Commune, révolutionnaire en politique.

Lieutenant au 45e bataillon de la Garde nationale, il offre un tableau à la loterie pour fondre un canon. Élu président de la Commission des musées, il défend l’accès de tous à l’art.
Délégué des Beaux-Arts, puis président de la Fédération des artistes, il est partout. « Paris marche tout seul  » écrit-il à ses parents. Conseiller communal, il organise à la mairie du VIe arrondissement, en mai 1871, l’hébergement des réfugiés du sud de Paris, bombardé par Thiers. La mise à bas de la colonne Vendôme lui sera imputée, à lui seul, lors de la répression qui a suivi la prise de Paris par les versaillais. Il sera condamné au remboursement des frais de remise en place ; son atelier, 32 rue Hautefeuille, sera dévasté, ses œuvres mises aux enchères. Il meurt en exil en Suisse, la veille de la première échéance.

«  Courbet sans courbettes », comme aimait à le présenter son ami écrivain Max Buchon, aura mis en pratique la devise de son grand-père, républicain de 1789 : « Crie fort et marche droit ».

Cette année pourrait être l’occasion de lever l’inadmissible condamnation et de poser une plaque en son honneur et celui de ses deux compagnons, Pottier et Moulin, à l’École de médecine qui accueillit l’assemblée générale de 400 artistes pendant la Commune.

EUGÉNIE DUBREUIL

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