... et autres considérations
liées à l'actualité.
Dans ce paysage politique un tantinet sombre, il y a des signes qui peuvent aider à porter de l'espoir pourvu que chacun prenne le temps de les décrypter.
Lors de ces élections du 26 mai, ce qui fait monter la participation tient quasi exclusivement via de jeunes électeurs à une montée en puissance du vote pour la bande à Jadot. Canaille le Rouge reviendra plus tard sur les illusions à perdre pour les dupés mais pour l'instant restons en au sens et mouvement révélé par le scrutin
Cela révèle deux choses confirmés par les chiffres :
Les droites et leur extrême ne progressent pas en voix : RN+LR+LERM étayé par la part des vote de droite lié au PS reste dans la mouvances minoritaire au sein d'un électorats qui boude toujours massivement les urnes.
Certes la lecture en pourcentage indique une confirmation du dérapage à droite de la partie de l'électorat qui continue de se déplacer pour voter. Faut-il pour autant culpabiliser ceux qui ne voient pas d'issue à l'impasse que produit 40 ans d'alternance avec toujours plus de sacrifice imposés aux catégories populaire augmentant et aggravant une misère sociale devenue endémique dans la 5e puissance économique mondiale ?
D'autres marqueurs lourds se révèlent important.
Il est remarquable de bien mesurer l'échec idéologique au bout de 20 ans de pilonnage de cette idéologie des gagneurs . Échec marqué par le vocabulaire des dominants , le score d'EELV, les discours de Macron, l'homme étant la personnalisation de l'oxymore actif de ses propos.
Souvenons-nous des universités du MEDEF ultra médiatisées son idéologie des gagneurs, et ses " Pour grandir j'écrase le voisin, après moi le déluge "
Le déluge ? Parlons en. Les méfaits des choix du Capital, la situation dans le pays au plan social et économique, l'aggravation à vue d’œil de la dérive environnementale portée par la recherche du profit par tout moyen, conduisant l'humanité à sa disparition, l'absence de riposte progressiste liée à la faillite des pratiques de sommet délégataires sur des programmes trahis ne s'en prenant pas aux racines du mal n'offre à l'électorat jeune que l'illusion d'un vote pour ceux qui ne font que ravaler la façade du capitalisme.
Mais que pour se maintenir le capital ait besoin de se travestir d’oripeaux se présentant comme antagoniques à sa nature n'est pas pour surprendre. La politique et l'histoire nous ont appris que plus on se proclame républicain plus la république est menacée. Plus ont s'affiche démocrate, plus on est limite en matière de l'exercice de la démocratie et plus on affiche " socialisme " plus on gère plus ou moins brutalement dans l’intérêt du Capital de Mussolini à Castaner en passant par Moch l'histoire témoigne et n'absoudra pas.
Donc en 2019, pour sauver le capital il faut crier très fort qu'il est vilain mais rassurer ensuite en précisant que le but n'est pas de le supprimer mais de le civiliser en le badigeonnant de chlorophylle pour anesthésier et redoubler à chaque fois que possible les mauvais coups.
devant les effets cataclysmique du système, cet espace de dénonciation capté par la réaction aurait du être un boulevard pour le camp progressiste. Comme camp n'est plus présent il est terrain de jeu de rôle des droites.
Canaille le Rouge a déjà tenté d'expliquer ce qui selon lui en est la cause, il faudra bien sûr y revenir mais d'abord il y a besoin de bien mesurer comment comme déclinaison française d'une stratégie planétaire, le capital agit pour réorganiser l'espace politique pour passer d'un antagonisme " droite gauche " , conservateurs contre progressistes " en une alternance à la " Trump-Clinton " du type libéraux (lire capitalistes) " softs " à libéraux (lire toujours capitalistes) " hards " porteur des régression que les " softs ont du lâcher jusqu’au retour des " Hards" chargés de reprendre pour maintenir le centre de gravité du système dans leur zone de contrôle commune.
La complicité en France d'une partie de ceux se réclamant de la gauche (Mitterrand imposant le FN dans le paysage politique, Rocard puis Jospin sur la non vocation de la puissance publique (l’État capitaliste ) à gérer l'économie, bréviaire des ultra libéraux, a marqué ce pli qui conduit à la désintégration de l'espace social publique. La responsabilité historique du P "c "F, alors que dans ses rangs nombre alertaient sur les dangers, d'autres cooptaient des complices de la tendance soft à la tête de leur parti et se séparaient ou placardisaient les empêcheurs de maroquiner en rond. On voit le résultat.
La force de la bande à Macron et leurs complices, c'est la qualité première du capital, a été de voir la faille et de faire basculer durablement le terrain de l'affrontement en profitant du désarroi-sanction du mouvement populaire vers un faux affrontement du camps des lumières capitaliste contre celui de l'obscurantisme issue d'un peuple non mature au point de ne pas les soutenir. Le rôle dévolu au RN (ex FN) étant de jouer le baron de ces charlatans de la foire politicienne, et au besoin de jouer la version française de Trump si la camarilla au pouvoir était menacée.
Reconstruire une dynamique émancipatrice du capital exige de porter la rupture. Le capital ne se dépasse pas il se combat pour arriver à l’anéantir avec la même violence que ce dernier use pour maintenir sa domination. La force du nombre n'est réelle que si elle permet de renverser l'obstacle pour tendre vers un objectif partagé. L'objectif est a définir par ceux qui sont le nombre pas par ceux qui prétendent le représenter.
D'aucun dans période pense que l'urgent est de définir un statut de l'élu. Créer un statut de l'élu en dehors de la réflexion sur le lien entre le mandat son caractère impératif, et sa révocabilité, la nature de la construction politique devant subvertir le capital, c'est poursuivre dans cet accompagnement " soft " du système. Cela participe à entretenir une délégation du pouvoir qui est le fondement (dans toutes les acceptations du terme) de la social démocratie et éloigne le peuple de ses droits de citoyens. Les constitutionnels bourgeois des constitutions d'après celle de 92 ne s'y sont pas trompés. Que les sénateurs du P "c "F poursuive de chevaucher cette haridelle montre que le virage annoncé n'existe pas.
Il est bon souvent de se souvenir de son histoire pour écrire le futur.