C’est une des données fortes de l’histoire de France, en période de Restauration, de contre offensive réactionnaire, les bourgeoisies sont très hermétiques à toute expression artistique qui leur est contemporaine et les académismes sont alors rois.
Les ligues de la pensée racornie savent monter des cabales contre les fresques, sculptures et autres performances artistiques s’inscrivant dans le paysage quotidien de nos villes.
Quand de plus l’art se met à vouloir être populaire cela leur paraît totalement insensé et subversif.
Le street-art n’a de grâce à leurs yeux que s’il est encadré de garde-fous financiers, les angles bien arrondis et capable de devenir objet de spéculation même contre l’avis des artistes qui le font vivre parfois clandestinement.
Bref, en ce début de 21e siècle, rarement le lien conflictuel entre art et politique déjà si établi n’a pris une telle dimension et parfois affiché de tension.
Est-ce pour cela que depuis hier au Havre, pourtant berceau de l’impressionnisme, la macronie se parfumant de modernisme mais en fait si conservatrice dès que son vernis se délite, hurle au charron et appelle à la répression tel Versailles traquant Courbet parce que, spontanéité d’une forme militante de street-art, la façade de la permanence de son candidat a été revisité par une performance picturo militante particulièrement réussie.