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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Oui, mais ; fin de partie.

Publié le 3 Décembre 2020 par Canaille Lerouge in politique, VGE, diamants, mémoire, histoire, histoire sociale, Remember, lutte de classe, social, société, éco

Un fantôme de moins à l'Elysée 

Oui, mais ; fin de partie.

Canaille le Rouge a exhumé cet article de la Nouvelle République d'il y a 36 ans. Il montre qu'en matière de démagogie et approches populistes, Macron n'a rien inventé et qu'il n'a eu qu'à copier.

D'autant plus facilement que le maître d'apprentissage, contrairement au diamants, vient de montrer qu'il n'était pas éternel.

Cela dit mis à la retraite, certes contre son gré, à 55 ans  ; 39 années  de retraite payée à  taux plein pour 7 ans de cotisations  avec le clos et le couvert, services annexes et tous les transports aux frais de la TVA (qu'il aura généralisée à tous les produits de consommation courante) ou de la TCIPP payé par tous au même taux, du PDG du smicard ou au chômeur, il n'aura pas été malheureux. 

 

EBOUEURS A L'ELYSEE


A la veille de Noël le Président de la République, M. Valéry Giscard d'Estaing, a causé une grosse surprise à l'équipe des éboueurs de l'avenue de Marigny, qui déssert le Palais de l'Elysée: les quatre hommes qui la composent n'avaient pas en effet été prévenus qu'ils seraient ce matin invités à la table du chef de l'Etat pour prendre avec lui leur petit déjeuner.

Alors qu'il était à la hauteur de la seconde porte donnant accès au Palais, sur l'avenue Marigny, près de la place Beauvau, un garde républicain a arrêté le camion et fait savoir au chauffeur, M. Serge Vallade, de nationalité française, et aux trois éboueurs de l'équipe, deux Maliens, MM. Mohammed Trore et Sensi Fafano, et un Sénégalais, M. Sow, que M. Giscard d'Estaing les attendait.

Un proche collaborateur du Président de la République, M. Philippe Sauzay, son chef de cabinet, les a conduits jusqu'à la salle à manger ultra moderne de l'Elysée, au rez-de-chaussée, où les attendait le Président de la République, qui leur a serré la main.

Sept personnes étaient assises autour d'une table ronde et blanche, dans un décor très "design": le chef de l'Etat, en costume gris-bleu, les éboueurs: le chauffeur en veste de cuir et ses trois coéquipiers en tenue de travail - blouson de caoutchouc réfléchissant rouge - et dont deux avaient gardé leur passe-montagne, un photographe de l'A.F.P. prévenu in extremis et M. Sauzay.

Pendant la vingtaine de minutes qu'a duré le petit déjeuner - très classique: café au lait, toasts et croissants - le chef de l'Etat a parlé avec ses invités de leur métier et de ses difficultés, de leur nationalité, de leurs familles et beaucoup de l'Afrique "que j'aime bien", a dit M. Giscard d'Estaing.

Musulman pratiquant, l'un des invités du chef de l'Etat, M. Traoré délaissa toasts et croissants en cette période de célébration de l'Aid El Adha (fête du Mouton) et se contenta de boire un peu de café.

Avant de les quitter, le Président de la République a offert à ses hôtes un cadeau de Noël, un colis contenant la dinde traditionnelle et une bouteille de champagne, puis les a reconduits jusqu'au perron où il leur a souhaité bon courage pour la suite de leur tournée.

 

La C.G.T. pas d'accord

 

L'Union syndicale C.G.T. des services publics C.G.T. proteste, dans une lettre au président de la République contre l'invitation des éboueurs à l'Elysée qu'elle considère comme une opération "destinée à apparaître devant l'opinion publique comme le témoignage d'une grande compréhension et d'un souci humanitaire à l'éard de cette catégorie de travailleurs".

"Votre compréhension, déclare l'Union C.G.T., aurait été beaucoup mieux ressentie en novembre dernier si vous n'aviez pas attendu le neuvième jour pour accorder satsfaction aux revendication posées. Elle le serait aujourd'hui si vous faisiez droit notre demande d'audience afin de satisfaire les revendications particulières qui restent en suspens".

 

La Nouvelle République, Jeudi 26 Décembre 1974.

Si l'au-delà existe, l'a-t-il rejoint à bord d'un avion renifleur ? Boulin doit l'attendre à l'entrée pour lui demander quelques explications. Barre doit se planquer pour ne pas le croiser ou plus certainement il prend des bains de vapeurs sulfureuses à très haute température au tréfond des sous sols.

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