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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Restauration scolaire, restauration d'entreprise, privatisations et conséquences.

Publié le 5 Novembre 2022 par Canaille Lerouge in Coup de gueule;, service public

Qui avait tord ?

Qui avait raison ?

Qui s'est gavé et maintenant

fait du chantage à la tarification ?  

Restauration scolaire, restauration d'entreprise, privatisations et conséquences.

D'entrée, affirmons ici deux choses :

 En entreprise, la restauration est la condition indispensable pour assurer la qualité et la quantité de la production de quelque nature qu'elle soit. Elle doit donc être de la responsabilité financière de l'employeur. Sans possibilité de se restaurer quelle qualité du travail ? Le droit social l'a acté depuis plus d'un siècle. (temps, lieux, durée etc.)

Dans l'espace scolaire, pour ceux qui assurent son activité, voir ci dessus. Pour les élèves, de la maternelle à l'université, sa gratuité doit être totale, une responsabilité sociale collective, au même titre que les fournitures scolaires.

Cela parait subversif ? c'est donc qu'il faut l'être.

Le combat anticapitaliste passe aussi par là.

Dommage que si peu de monde surtout dans la partie insitutionalisée de l'espace politique ose le rappeler.

Dès la fin des années 70, restauration scolaire,  restauration hospitalière, maisons de retraite restauration d'entreprise, ont été la cible de grands groupes invités à venir se gaver de contrat juteux.

Ils ont bénéficié de la complicité active de décideurs, souvent des élus et pas que de droite loin s'en faut, mais aussi de syndicalistes et pas que des syndicats liés au patronat, pour livrer à ces tubes digestifs gavés du prix des repas, les clés de la restauration collective. 

Les villes, hopitaux, des CE  et autres établissemenst publics ou sociaux pour s'affranchir d'un personnel souvent à statut et pour "gérer au moindre coût" des prestations qui assuraient pour partie leur (ré)élection ont privatisé à tour de bras.  "L'obligation sociale méridienne"(sic) est devenu pompe à fric. Pour aller dans ce sens, tous ont avancé l'argument "contenir les coûts de leur restauration permettant de ne pas augmenter les tarifs". Objectif rarement réalisée mais toujours au prix de baisse de qualité et quantité dans l'assiette et surexploitation des personnel filialisés.

Les multinationales de cette forme de (mal)bouffe standardisée ont ainsi pu accumuler des milliards de profits.

Novembre 2022, patatras, entre l'envol des prix des bananes d'Ukraine, celui des choux fleurs d'otttawa, de la moutarde de Terre Adélie, du colza de nouvelle Zélande et les fuites de KW passant dans les kilowattoduc imergés, avec d'autres au moins aussi décisifs, tous conduisent ces pôves prestataires à exiger des augmentations de l'ordre de 10% de leur recettes, les seules qu'ils connaissent sur le bout des doigts, sinon ils jetteront  non pas l'éponge -on n'a jamais vu un actionnaire de Sodexo laver une table ou la vaisselle- mais leur tablier.

Chiche ! Circuits courts, production saisonière, organisation de coopératives d'approvisionnement, abandon des mandataires quasi mafieux des MIN et des CCI.  Un statut social pour les personnels assurant un salaire et des conditions de travail décentes, le recherche d'un équilibre budgétaire contournant les commisions et dessous de table des usines à bouffe,  autour d'une restauration équilibrée de qualité, il y a des pistes à explorer pour construire une alternative sociale.

Maitrise des coûts ne veut pas dire affaissement de la qualité. Des coopérations intercommunales, inter CE , des pooles géographiques autour de l'hopital des EPHAD et des établissement scolaires sont à reconstruire là où la gestion à courte vue a été poussée par des élus à la vue courte.

pour info voici les chiffres d'affaire 2021 de deux des majors de la branche sachant que ces boites ne fonctionnent majoritairement que le midi et 5 jours sur 7 (sources  : bilan financier produite par eux  sur internet)

Sodéxo 490 000 000 CA

Newrest 350 000 000 CA

 

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