Avril 2023, être politiquement utile

Quand Gulliver

se réveille.

Depuis des semaines, des centaines de milliers de personnes voire des millions défilent, occupent, manifestent, font grève, sont nassées arrêtées, tabassées, mais continuent d’agir pour réussir à battre et à faire capituler un pouvoir officiellement au service du capital.

Pendant ce temps, nos Byzantins n’ont de débat politique qu’autour de la question d'alliances d'appareils qui portent un demi-siècle de faillites et s’obstinent à ne pas se mettre en résonance avec les exigences clamées dans la rue autrement que par des déclarations et joutes verbales médiatisées. Sans même parler de contenu nous assistons à un politicard "ki kal’droit de venir à la table"

Comment aider à faire mesurer la dimension lilliputienne de ces débats alors que pour reprendre la formule d'un célèbre édito de René Andrieu dans l’humanité du 21 mai 1968, cette printemps 2013 affiche un plus que prometteur "Gulliver debout" ?

Voici son entame : 

L’article (retrouvable dans "Choses duites p172-173 et début 174 éditions sociales) se conclut par ces mots : "Certains technocrates avaient calculé l’avenir de la France et du Marché commun avec la précision d’une machine IBM. Rien n’avait échappé à leur sagacité. Rien sauf qu’il existe des hommes, que ce sont eux qui créent les richesses et qu’il leur arrive de demander des comptes".

Certes, les techniques ont évolué le Marché Commun est maintenant l'UE, mais les technocrates mêmes maquillés en société de conseils restent des technocrates au service de la bourse et de la rente.

Mais à cette époque, il y a avait un PCF qui pesait 20 % des voix et qui voulait changer la société. Même si, pour part conséquente, il passa à côté de ce que le mouvement d'alors portait mais au moins il était au diapason du mouvement populaire et cherchait AVEC lui a construire une issue. On est loin du duel à coup de porte-voix du moment sans que le contenu ne soit au diapason des exigences populaires.

Cela participe à boucher l'avenir et à laisser le champs libre à tous les conservatismes et au pire des dangers.