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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Acier et savoir faire menacé. Qui remercier ?

Publié le 10 Décembre 2012 par canaille le rouge in Du côté du capital

 12-12-10--AM-BI.JPG

 

Oui, qui remercier ? Mittal ? Ayrault ? ou encore les deux ? Ceux qui ont accepté d'aller négocier la casse , les élus qui l'ont validée?


Sauf à nous faire croire que c'est aussi vrai que Depardieu s'est rapproché de Spa pour faire du thermalisme, on ne fera pas avaler à La canaille que ce type de conséquences qui ne sont pas collatérales mais frontales n'avaient pas été mesurées et du côté du pouvoir acceptées.

 

La CGT de Mittal Basse Indre a immédiatement réagit déclarant en substance : 

Si l’arrêt de ce laminage à froid ne concerne que peu de postes dans les faits, il représente une perte d’une activité symbolique. « Toutes les directions qui se sont succédées à Basse-Indre ont toujours affirmé que de lâcher cette activité serait très préjudiciable. » Avec 548 salariés, le site de Basse-Indre assure la fabrication d’emballages métalliques pour de nombreux groupes, comme Crown qui a aussi une usine à Nantes.

 

Le délégué syndical CGT Frédéric Gautier, chez ArcelorMittal à Basse-Indre, explique la nouvelle stratégie : « la direction a décidé de transférer les étapes en amont du travail de l’acier vers Florange. Le décapage et le laminage à froid sur les bobines brutes d’acier n’emploient que 60 personnes mais c’est le cœur de notre métier » ! Il semble que la direction locale et les cadres ont aussi découvert cette nouvelle organisation hier après-midi.


Actuellement 300 tonnes d’acier sont usinées. Deux cents tonnes arrivent par la voie ferrée depuis Dunkerque. Et cent tonnes d’Espagne par la mer et la Loire.

 

La Canaille met en ligne le communiqué complet de la CGT Basse Indre : Ayrault -Mittal and C°, lamineurs d'industrie associés  

 

 

A partir de ce qui précède, le citoyen peu informé peut s'interroger :  C'est pour faire venir l'acier par avion qu'ils mettent les bouchées doubles pour l'Ayraultport ? Ils comptent recycler les ouvriers en CDD chez Vinci pour balayer les pistes ? 


En tous cas les traditions de lutte des métallos de l'estuaire ne semblent pas en panne c'est, à partir d'un de ces mauvais coups qui passent     du surprenant au coutumier du pouvoir et du patronat réunis, la seule bonne nouvelle de ce début de semaine. La canaille souhaite vite passer au pluriel pour les annoncer.

 

Voici ce que dit Ouest France de ce 10 décembre :

 

 

http://www.ouest-france.fr/photos/2012/12/10/P2061483D2142225G_apx_470_.jpg

Près de Nantes, la plus grosse unité du géant de l'acier dans l'Ouest sort cabossée de la réorganisation du groupe. Les 600 salariés d'ArcelorMittal Basse-Indre veulent défendre leur outil de travail. Ils sont en grève ce lundi.

Une usine au bord du fleuve

ArcelorMittal Basse-Indre emploie 546 salariés permanents et alimente 150 sous-traitants dans cette petite commune de la périphérie nantaise, en bord de Loire. En temps normal, l'usine tourne 24 h/24. Elle digère l'acier brut venant de Dunkerque ou d'Avilès, en Espagne, le décape (désoxydation) et le lamine à froid (aplatissement).

La feuille d'acier est travaillée au micron près, pour donner naissance aux petites boîtes de la conserverie alimentaire industrielle. Un savoir-faire unique, reconnu dans le groupe, dont les métallos de Basse-Indre sont légitimement fiers.

Des hauts et des bas

Ces derniers mois, l'activité de Basse-Indre a été chahutée par les soubresauts du marché mondial de l'acier. Avec du chômage partiel à la clé, en 2011 et 2012. L'outil de production tourne aujourd'hui à 75 % de sa capacité, mais peut fabriquer jusqu'à 400 000 tonnes d'emballage par an.

L'usine est couplée à deux autres sites locaux, à Sainte-Luce-sur-Loire (tôlerie, métallerie) et à Châteaubriant (plaques et découpes). Chiffre d'affaires du site de Basse-Indre, en 2011 : 2,8 milliards d'euros.

Le coup de massue

Les salariés de Basse-Indre se disent assommés par l'annonce du redéploiement de l'outil industriel au sein du groupe Mittal. Il entraîne un transfert du décapage et du laminage à froid, « le cœur de l'activité »,vers le site de Florange, et la suppression d'une cinquantaine de postes.

Pour les ouvriers, cette décision équivaut à « un déshabillage de l'usine » et fragilise un site capable de répondre à une commande en seulement six semaines. La direction raisonne en termes de « gains de productivité » et veut recentrer l'activité indraise sur l'acier des boîtes de conserves. En contrepartie,Florange fabriquerait l'acier pour cannettes de boisson.

Un patrimoine

Les communes de ce bassin industriel historique ressentent l'amputation du site Arcelor comme une atteinte à un héritage. Dès 1821, les maîtres de forges ont tracé la route du fer dans ce coin de Loire-Atlantique.

Au début du XXe siècle, Basse-Indre s'est engagée sur la voie moderne de l'acier et du fer-blanc. Le premier atelier de laminage à froid émerge en 1951. L'usine indraise poursuivra sa percée sous la direction de Sollac (Société lorraine de laminage continu), filiale d'Usinor, elle-même avalée par Arcelor au début des années 2000.

Jocelyne RAT.
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