Tunisie :
le fond semble rester, caché par la forme :
J'ai trouvé ceci grâce à un ami canaillophile tunisien qui l'a mis en ligne :
Le ton est bien morose dans les médias en Tunisie en ce début de semaine et pourtant on avait célébré avec enthousiasme ce début d’année qui nous faisait entrevoir un avenir plein de promesses, mais la Tunisie passe de désillusions en désillusions et ne peut se réconcilier avec son temps.
Il nous avait semblé que nous nous étions débarrassé de nos tuteurs et atteint une majorité légale après plus d’un demi siècle pour construire une indépendance de l’esprit, mais les anciennes pratiques auront marqué plus d’une catégorie sociale et ceux qu’on croyait aussi vindicatifs que la majorité de la population et qui tiennent aujourd’hui les rênes du pouvoir le patinent d’une pensée monolithique.
Nous avions pensé que les pseudos élites avaient été à un moment gagné par les attraits de la révolution, mais il est visible qu’il ne reste plus aucune trace dans leurs consciences sauf celle ce cette course vers les postes du pouvoir s’invitant comme les sauveurs sacrifiant la plus importante des revendications cette faille de liberté à laquelle nous tenons.
Jamais une cause que cette révolution n’a été autant galvaudée exploitée récupérée fournissant un alibi à une manière de balader toute la population avant que s’instaure du jour au lendemain le silence assourdissant de ces anciens gardiens du temple qui étaient déjà des planqués avant ce mouvement populaire mais voila que vint le temps pour eux où il va falloir se soumettre ou partir.
En définitive c’est la pensée manichéenne qui endosse de nouveaux habits et ne se construit que dans l’opposition avec l’autre à savoir le peuple et aujourd’hui les esprits lucides découvrent avec effarement le terrible bilan de cette nouvelle dictature.
Un texte qui peut aider à y voir clair. J'y ajoute, en commentaire ce qui suit :
Modestement, manque, ou certainement ne peut être frontalement affirmée, la dimension de classe et son enjeu sur l'échiquier national tout comme celui de l'impérialisme. Mais pour autant dans ce texte monte le besoin de s'extirper de tous les caciques anciens et futurs qui portent cette nature de classe de l'affrontement.