Lorsque les salariés ont demandé l’augmentation de leur salaire laminé par les opérations « hausse de prix » réalisées par les grossistes et la grande distribution (les « baronnies commerciales » du cac40), lors des spéculations liées au passage à l’Euro, le patronat et les directions d’établissement publics ou privés se sont réfugiés derrière le rappel par le gouvernement des critères de Maastricht, dit critères de convergence, pour justifier non seulement de ne pas répondre à cette demande légitime mais pour légitimer la pression sur le pouvoir d’achat du SMIC et des minima sociaux. Rappelons ici que chaque augmentation de salaire et de pension immédiatement abonde les caisses de la protection sociale et que les employeurs (le pôvres pour eux, joie de la Canaille) y pourvoient proportionnellement.
Rappel :
- Stabilité des prix : Le taux d'inflation d'un État membre donné ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix
- Situation des finances publiques :
- Interdiction d'avoir un déficit public (État + sécurité sociale) annuel supérieur à 3 % du PIBN 1
- Interdiction d'avoir une dette publique (ensemble des emprunts contractés par l'État) supérieure à 60 % du PIBN 1
Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le résultat d'un calcul représentant une situation d'équilibre: si un État a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet État reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en valeur absolue).
Pour 2010, enfin du changement :
- Le déficit annuel est de 8,6
- La dette approche des 80%
Mais, mais… mais : les milliards inexistant pour les salaires sont, par miracle plus fort que la multiplication des pains, spontanément apparus des coffres de l’état pour secourir les banques victimes de leurs spéculations dans des zones d'actifs pourris ou pariant sur la misère des peuples .
Pour garder la rémunération du capital sur la base de taux à deux chiffres, cette pauvre madame Lagarde a bien été obligé de contenir le taux du livret A à deux chiffres aussi mais avec une virgule entre le 1 et le 5. Cela ne la navrait pas trop, elle trouvait même qu’elle méritait de la patrie et de la reconnaissance populaire. Et l’argent public qui a reconstruit les marges des banques à servi à provisionner 1milliards d’euro de Bonus rien qu’à la BNP.
Comme le chantait le grand Jacques :
Rien ne se vend mais tout s'achète
L'honneur et même la sainteté
Ça va
Les États se muent en cachette
En anonymes sociétés
Ça va
Les grands s'arrachent les dollars
Venus du pays des enfants
L'Europe répète l'Avare
Dans un décor de mil neuf cent
Ça fait des morts d'inanition
Et l'inanition des nations
Ça va
Les hommes, ils en ont tant vu
Que leurs yeux sont devenus gris
Ça va
Et l'on ne chante même plus
Dans toutes les rues de Paris
Ça va
On traite les braves de fous
Et les poètes de nigauds
Mais dans les journaux de partout
Tous les salauds ont leur photo
Ça fait mal aux honnêtes gens
Et rire les malhonnêtes gens
Ça va, ça va, ça va, ça va !
Et les salaires sont toujours bloqués… au nom des grands équilibres et de la lutte contre les déficits.
Mais comme martine Aubry ne voit pas d’inconvénients à prolonger d’un ou deux ans la durée des carrières, que ses alliés et partenaires s’engagent à gérer loyalement avec eux les régions qu’ils n’auront pas perdues si l’abstention massive que leur absence d’engagement pour les conditions de vie voir de survie d’une part conséquente de la population va leur retourner en pleine gueule…. Oui, pour le capital, ça va … nous allons bientôt y revenir.