A eux les andouillettes
Aux autres la sauce cailloux
Ce n'est pas parce que Mélenchon durant sa campagne du printemps 2012 à repris une idée avancée par la Canaille plusieurs mois auparavant (oct 2011) que celui-ci s'en sent dépossédé.
D'autant que l'actualité pousse à y revenir.
Avant de lire la réaction que la "haut parleur" de Blumollet tente de faire passer depuis radio Tour Eiffel, juste une question :
Pour le prix d'une boite lait, une salade ou une baguette de pain, multiplié par le nombre de jour où ces ingrédients participent à la vie ordinaire (et même pour certains à la survie), les pertes ou non d'un "A" qui rend la grasse andouillette des pactoles financiers aussi étrangère à la ZUP de Montereau que l'est une expulsion locative à Marne la Coquette, cette perte est-elle si décisive qu'elle puisse justifier l'enfoncement dans l'austérité ?
N'est-ce pas la démonstration qu'à chaque gage donné par le pouvoir au capital celui-ci directement ou en faisant donner ses commandos idéologiques en demande plus et pousse dans le sens de l'exemple grec.
Comme il est évident que ce gouvernement ayraultinomane est accroc aux drogues dures de l'accumulation du capital et du taux de profit à deux chiffres avant tout ce n'est pas par la persuasion qu'on peut supprimer l'addiction. Il faut une cure qui désintoxiquera les institutions et, si cela peut les en sortir, quelques uns des moins atteints d'assuétude toxico financières.
Certains peut-être ne la supporteront pas ? Il est de ces malades frappée de toutes les variantes d'arpagonites aiguës chroniques qui parce qu'ils refusent de guérir seront emportés par la maladie. Comme leur dit leur petite sirène Parisot "la vie est précaire".
Le traitement, de choc ne peut-être que l'expression d'un mouvement de masse, aussi populaire que subversif pour que le peuple reconquiert sa souveraineté politique et institutionnelle et gagne sa souveraineté économique.
Il est évident que si on attend que ceux qui se considèrent toujours partenaires de la social démocratie prennent leur responsabilité, ça risque de donner de sacrée cuites champagnisées aux détenteurs des capitaux, aux pilotes des marchés financiers.
Voila maintenant la première réaction du pouvoir au ultimatum des agences de notation
La France reste une "valeur sûre", juste derrière l'Allemagne, malgré la perte de son triple A annoncée par l'agence de notation financière Moody's, a estimé mardi 20 novembre la ministre et porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem. Interrogée sur France Inter, la ministre a relativisé "la portée de cette décision". "Les investisseurs, aujourd'hui encore, prêtent à la France dans des conditions qui sont très favorables. Nous empruntons par exemple sur les emprunts à court terme à des taux négatifs, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps et cela va durer."
Mardi matin, les marchés restaient effectivement très calmes face à cette annonce, le CAC40 cédant à peine 0,43 % à l'ouverture, et les bons du Trésor à 10 ans ne prenant que 0,03
% à 2,1 %, un taux toujours parmi les plus bas du marché sur cette maturité.
Pour la porte-parole, "cette décision vient sanctionner non pas la politique conduite par le gouvernement – ça, on verra dans quelques mois – mais celle qui a été conduite jusqu'à présent par le précédent gouvernement" de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
En quoi pour celle ou celui qui fait la queue pour être payé à la CAF avant de la faire chez adly est-il moins précarisé à savoir que pour le PS "la France reste une "valeur sûre" ? Sûre de quoi ? de ne pas être expulsé avant le 15 mars même si l'entreprise ferme et que le salaire est remplacé par une indemnité de chômages?
"Sûre" de voir comment au nom de la compétitivité le gouvernement nous prépare une deuxième dévaluation massive du pouvoir d'achat après le hold up massif sur les familles que constitua la mise en place de leur euro ?
Oui la responsabilité des choix antérieurs est bien réelle. Mais alors pourquoi les maintenir si ce n'est parce que ce pouvoir est décidé à poursuivre dans la même direction ? Belle démonstration ou aveux de leur choix.
Brisons une idée fausse : Il n'y est pas contraint. Il s'enferre dans des choix. Ce sont ces choix qui font problèmes et tout ceux qui les font, qui les partagent, ne les combattent pas font parties du problème. Les isoler et réduire fait partie de la solution.
N'oubliez pas, pour la sauce cailloux, il faut des cailloux et c'est toujours plus digeste quand ce sont les accapareurs d'andouillettes qui doivent les avaler.