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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Logement : un Tron commun sous la Vème République

Publié le 24 Mars 2010 par canaille le rouge in Du côté du capital

A peine arrivé et déjà dans les meubles traditionnels d'une pratique assez courante sous la Vème République : 

Le nouveau secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron, encore un de ces issus de Neuilly (il y est né), membre de la garde rapprochée de Balladur
(chargé de mission au Conseil de Paris (1982-1986), puis au cabinet d'Édouard Balladur (ministre de l'Économie, des Finances et des Privatisations) (1986-1988) ; chef de cabinet d'Édouard Balladur), député Maire de Draveil (25' de l'Assemblée nationale par la ligne C du RER) continue de louer un appartement HLM de 118 mètres carrés payés 1 200 euros par mois à Paris.

Une biographie qui montre les limites de son opposition "farouche ?" à FA# , et déjà porteur d'une de ces  gamelle locative dont la Vème République raffole dans la grande tradition de l'UNR à l'UMP en passant par le RPR. 



Ainsi dit la presse : 

               PARIS (AFP) - Le nouveau secrétaire d'Etat à la Fonction Publique,                  Georges Tron, a affirmé mardi soir louer à Paris "un appartement                    ILN (immeuble à loyer normal)" pour un loyer mensuel hors charges                de "1401,88 euros", contestant les informations du Canard                            Enchaîné.

Dans son édition de mercredi l'hebdomadaire satirique rapporte que le député UMP de l'Essonne entré lundi au gouvernement continue de louer dans le XVe arrondissement un appartement HLM de 118 mètres carrés pour 1.200 euros par mois hors charges, un logement que lui avait attribué la Ville en 1992.

"Il ne s'agit évidemment pas d'un appartement HLM mais d'un appartement ILN (Immeuble à Loyer Normal), ce qui signifie qu'il n'y a aucun système de conventionnement, aucun seuil, ni plafond de loyer à l'entrée dans les lieux", s'est défendu Georges Tron dans un communiqué publié dans la soirée.

"Le loyer principal du dit appartement se monte à 1.401,88 euros et les charges sont d'un montant de 591,63 euros (références loyer février 2010). Cela laisse clairement apparaître un montant loyer plus charges de 1.993,51 euros mensuel", ajoute-t-il.

Précisant que sa famille est locataire du logement depuis octobre 1992 "et y a élu résidence de façon constante depuis", Georges Tron assure que le bailleur, la société Domaxis, "a procédé à des augmentations de loyer de l'ordre de 5% par an ces dernières années, excepté en 2009 où la dite augmentation a atteint un montant de 2%, soit deux fois cependant celui de l'indice de référence".

"L'absence de surloyer en immeuble ILN justifie cette liberté d'augmentation des loyers par le bailleur. Je tiens à disposition la dernière quittance de loyer acquittée en février, réitérant de fait les éléments de réponse que j'avais déjà fournis dans les mêmes termes début 2008", conclut-il.

Georges Tron s'était déjà vu reprocher par des élus locaux en décembre 2007 l'utilisation de ce logement, dont l'existence avait été évoquée par un article du Canard Enchaîné début 2008.

Le gouvernement était alors agité par un scandale immobilier visant Jean-Paul Bolufer, directeur de cabinet de la ministre du Logement, Christine Boutin, finalement contraint à la démission.

© 2010 AFP

Pour les non informés, Domaxis est ce qu'on appelle une SA de HLM.

SA parce que société anonyme pouvant verser des dividendes à ses actionnaires (la sablière à la SNCF par exemple ou AXIMO pour Paris Habitat).

SA HLM indique que son parc est intégré dans l'inventaire du parc social, ce que son site revendique et  que l'USH (ex union des HLM) confirme. Il semblerai donc que monsieur Tron maitrise mal son dossier.

Singularités des SA HLM : elles sont éligibles aux crédits publics pour construire. De plus, elles drainent les fonds du 1% logement (c'est tellement lucratif -les scandales au Medef en sont l'illustration) que le patronat les porte en tentant jalousement (et avec l'aide de l'état) d'en écarter les organisations syndicales. Pourtant, elles sont peu exigentes inscrites qu'elles sont dans le cadre d'un "paritarisme" où elles représentent sans pouvoir réel la sueur qui produit le 1% et le Medef qui a la clé du coffre fort qui le gère.

Autre singularité, ces SA ne sont pas contraintes aux mêmes normes pour l'attribution des logements que les OPH (ex offices publics HLM) D'où certaines présences exotiques à caractères politiques affirmés de personnalités qui fondamentalement ne relèvent pas du logement social.

Les formes de conventionnement permettent à la fois de toucher les subventions et d'avoir des loyers moins encadrés que les HLM classiques et donc très chers pour le locataire moyen. Voila comment drainer des dividendes aux actionnaires de la S.A..

Les
118M2 du secrétaire d'état à la fonction publique ont donc été financés par des crédits pour le logement social et les salaires socialisés versés au 1% logement. Qu'il paie un loyer est heureux, c'est le moins qu'on puisse attendre.. 


Juste un truc, si sa résidence normale est à Paris, comment fait-il pour être maire de Draveil ?

La loi le permet ?

Bonne la loi ?

C'est vrai que l'été, il y a moins de moustiques au parisien port de Grenelle qu'au draveillois port aux cerises.


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D
<br /> <br /> Georges Tron veut liquider la fonction publique, par Bruno<br /> Larebière<br /> <br /> <br /> <br /> Posté par Novopress dans France,<br /> Politique, Économie le 6 avril 2010 | <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Depuis juin 2009 et le départ d’André Santini du gouvernement, il n’y avait plus de secrétaire d’Etat à la Fonction publique. Avec la nomination de Georges Tron… il n’y en a pas non<br /> plus. Pire : c’est un homme convaincu qu’il faut démanteler la fonction publique que Nicolas Sarkozy a choisi ! Amis fonctionnaires, vous pouvez trembler : il est là pour vous<br /> faire la peau !<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> Il est des hommes politiques dont la réputation est usurpée. Georges Tron est de ceux-là. Son entrée au gouvernement a été saluée comme l’arrivée d’un<br /> villepiniste, sous-entendu d’un homme ayant « une certaine idée de la France » et attaché au service de la nation, ainsi qu’est supposé l’être Dominique de Villepin. En le nommant,<br /> Nicolas Sarkozy aurait donc fait l’effort de promouvoir un homme qui est à son opposé, ne cède pas au credo libéral et a une certaine tenue.<br /> <br /> <br /> Sur ce dernier point, Georges Tron n’a rien à envier pourtant à Nicolas Sarkozy. En 1995, alors que la bataille fratricide était à son comble entre balladuriens et chiraquiens, le député de<br /> l’Essonne, pourtant balladurien lui aussi, avait balancé : « Il faudrait que Sarkozy cesse de considérer qu’il a une rente à vie sur les balladuriens […] Il ne<br /> connaît que deux catégories, les esclaves et les salauds. Il a tort, le garde-à-vous, c’est fini ! » Ce à quoi Sarko lui avait rétorqué : « Je savais que tu étais<br /> un imbécile. Maintenant je sais que tu es aussi méchant. » Le professeur Choron, fondateur d’Hara Kiri, journal « bête et méchant », doit rigoler dans sa<br /> tombe ; s’il avait vécu jusqu’à l’élection de Sarko, il aurait pu voir son journal remplacer avantageusement le Journal officiel…<br /> <br /> <br /> Pour les fonctionnaires, « c’est pas le pied »<br /> <br /> <br /> A Draveil, la ville de l’Essonne dont Georges Tron est maire depuis 1995, la formule fuse dès qu’on évoque son nouveau destin ministériel :<br /> « Eh ben, pour les fonctionnaires, ça va pas être le pied ! », suivie d’un rire entendu qui doit faire allusion à quelque histoire locale réservée aux initiés.<br /> <br /> <br /> Si « ça ne va pas être le pied », c’est que ce méchant con de Tron – c’est bien ce qu’a dit Sarko, non, avant de lui trouver les qualités d’un sous-ministre ? –, a,<br /> le 21 janvier 2009 – date propice pour couper des têtes –, cosigné une proposition de loi présentée par une flopée de députés UMP, parmi lesquels Olivier Dassault et Axel Poniatowski,<br /> qui ne sont pas connus pour leur amour immodérée de la fonction publique, et pour cause… Ce texte visait à instituer « la liberté de recrutement par les collectivités<br /> territoriales ». Avec toujours ces maîtres mots de la Sarkozye dès qu’il s’agit de casser l’existant : modernisation, simplification, adaptation. A quoi ? Au<br /> « marché » pardi !<br /> <br /> <br /> Le texte, que ses signataires de l’UMP espéraient voir entrer en vigueur au 1er janvier 2010, prévoyait que « les personnels des<br /> administrations des régions, des départements, des communes, et de leurs établissements publics mentionnés à l’article 2 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des<br /> fonctionnaires » seraient dorénavant « recrutés par contrat, à l’exception de ceux exerçant une mission de service public, qui restent soumis aux dispositions actuellement en<br /> vigueur ». En termes plus immédiatement compréhensibles : à de rares exceptions près – dont la liste n’était pas fournie… –, on n’embaucherait plus que des<br /> contractuels, et plus aucun fonctionnaire… De quoi offrir « aux collectivités concernées une souplesse de gestion des compétences de leurs personnels au plus près des besoins<br /> réels », selon la formule de faux cul retenue.<br /> <br /> <br /> Les faux poulets de Draveil ont dû changer de nom<br /> <br /> <br /> La<br /> Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP), dont une branche est spécialisée dans la défense des policiers municipaux, ne s’y était pas trompée, en diffusant en juin 2009 un<br /> tract (extrait ci-contre) dénonçant « la création du fonctionnaire jetable » et illustré par les logos de différentes sociétés spécialisées dans le travail temporaire, comme<br /> Manpower ou Adecco… Il était titré : « Vers la fin de la fonction publique », et affirmait que Draveil lui avait déjà servi de laboratoire. En effet.<br /> <br /> <br /> En 1999, la police municipale de Draveil change de nom et devient Draveil Sécurité. Il ne s’agit pas d’une opération marketing. Simplement que la « police municipale » de Georges<br /> Tron… n’en est pas une et n’a donc pas le droit de conserver cet intitulé ! Les « policiers » ne peuvent plus se prétendre tels et ne sont plus que des « agents de sécurité<br /> de voie publique ». Ce sont des vigiles, des employés de gardiennage, salariés de Draveil Sécurité, rien d’autre.<br /> <br /> <br /> Il se trouve qu’en avril 1999, la législation sur les polices municipales avait changé, et que la mairie de Draveil n’en avait tenu aucun compte. « Ses agents n’ont pas fait l’école ni<br /> passé le concours, certains viennent des services techniques municipaux. Ils portent la tenue sans en avoir le droit ! », s’était insurgé le Syndicat indépendant de la police municipale<br /> (SIPM), sans compter leur « recrutement hors du cadre légal », l’« encadrement assuré par des agents retraités issus d’autres corps », l’« absence de formation »<br /> et d’« évolution de carrière », etc. Les services de Tron avaient dénoncé une cabbale. Jusqu’à ce que le préfet tranche : c’est bien le SIPM qui avait raison…<br /> <br /> <br /> Et avec le service municipal Draveil Sécurité, Georges Tron n&r<br /> <br /> <br /> <br /> <br />