Quand Kessler, vous savez, l'ex garde rouge recyclé dans l'eau de Vichy, demandait à son gouvernement de tirer un trait sur les acquis du CNR, nous avons été quelques uns à s'entendre dire qu'il ne fallait pas diaboliser un gouvernement "certes de droite mais républicain" mesuré à l'aune des provocations "d'un minoritaire du patronat"(sic).
Bilan d'étape, hélas que d'étape si une forte et rapide réaction populaire ne renverse pas la tendance, un des piliers majeur de la construction d'une République nouvelle de 1944, le statut de ses agents d'état chargés d'organiser et faire fonctionner les institutions et outils publics, bénéficiant pour cela d'une reconnaissance statutaire, celle d'être des citoyens fonctionnaires de la république est entrains d'être mis à bas.
Immonde hypocrisie, les mêmes qui sur les deniers publics se sont votés une assurance quinquennale si le suffrage universel les retoquait pour la durée du mandat suivant, veulent priver de droits sociaux ceux qui sont la proximité de l'organisation sociale et politique du pays. (que ceux qui ne se sont pas opposés à cette rente parlementaire viennent s'en expliquer dans les cours des HLM ou devant les "pôles-emplois").
Le porte parole de l'aristocratie de Chantilly par ailleurs sinistre du budget s'en prend à ces dizaines de milliers de salariés de l'Etat pour répondre aux exigences de ces messieurs qui passent plus de temps au pesage des champs de courses que devant les pointeuses des conserveries.
Avez-vous pour autant remarqué comme il deviennent fébriles dès que ceux qui comptent pour rien mesurent qu'ensemble il peuvent emporter tout ?
Les gars de Dunkerque viennent de le confirmer:
Ne pas laisser refermer leur sillon, la voie qu'ils tracent va dans le bon sens.
Que tous les Kessler blêmissent, que les Parisot s'aigrissent, que tous les Sarkozistes malaisevagalisent, que ce pouvoir en tremble et même chute : poussons, élargissons cette brèche et si d'aucun des plus virulent en viennent à crever de rage, cela ne vengera pas mais adoucira la mort des assassinés des critères de la rentabilité capitaliste.
Juste un truc, aujourd'hui à la marge d'accord, mais pas mineur et même décisif : la droite dehors, nous sommes nombreux à se battre pour. Mais alors; svp, évitez le boulevard pour le PS et ses astéroïdes. Ras le bol de mettre (soit disant) le capital à la porte pour lui ouvrir les fenêtres qui avec lui nous la joue éternel retour.
Quelle République; quelles institutions qui permettent au peuple d'exercer sa souveraineté sur l'ensemble de la vie publique.
Et si cette question est subversive, tant mieux. Pas d'autres issues que d'en passer par là.
Posez-vous la question: le capital, lui sur ce terrain a-t-il des états d'âmes ? La première ligne de ce message apporte une réponse.