Manhattan (USA) - Mindanao (Philippines) - Matanzas (Cuba)

      Bopha Philippines décembre 2012

Comparaison n'est pas raison dit-on, mais aucune raison de ne pas comparer.

Dans ce monde du capital mondialisé, en cas de typhon, tornade, ou cyclone mieux vaut vivre à New york qu'aux Philippines. Sur cette planète, en cas de typhon tornade ou cyclone mieux vaut vivre à Cuba qu'à Mindanao.

Reprennez les coupures de presse d'il y a deux mois et regardez celle du jour :

Des habitants d'une petite ville de l'île de Mindanao, au sud des Philippines, ravagée par le typhon Bopha dans la nuit de mardi à mercredi, ont pillé des magasins, poussés par la faim, a déclaré un responsable des secours samedi 8 décembre.

Ces scènes de pillages provoquées par la faim ont eu lieu à Cateel, une ville isolée et durement touchée par le typhon où la distribution des aides était paralysée, a indiqué Cedric Daep, un responsable provincial de la sécurité publique. "L'aide alimentaire a mis si longtemps à arriver que les habitants se sont introduits de force dans tous les immeubles encore debout pour rechercher quelque chose à manger", a déclaré M. Daep, envoyé par le gouvernement pour apporter son aide aux opérations de secours.

Les entrepôts et épiceries ont été forcés dans cette ville côtière, située près de l'endroit où l'oeil du typhon a sévi mardi, a dit le spécialiste.

Selon les autorités, les dégâts causés aux routes et aux ponts par la montée des eaux et les glissements de terrain ont isolé quelque 150 000 personnes pendant trois jours à Cateel et dans les villes voisines de Baganga et Boston, où 97 % des bâtiments se sont écroulés ou ont perdu leurs toits.

Au coeur de Manhattan il y a eut de graves dégâts et le système a montré ses lacunes en matière de services publics  mais pas de disette connue. Des victimes certes mais un bilan que la proximité de Wallstreet et des centres névralgiques du capital a protégé de conséquences type Catherine à la Nouvelle Orléans. mais il faut le noter, les victimes  new yorkaises quasiment toutes éloignées de ces épicentres et les ordinateurs des salles de marchés bien à l'abrit.

Aux Phillipines, pays qui sert depuis plus d'un demi siècle de rempart anti-rouge à l'OTASE , où sous la dictature de Marcos soutenue à bout de bras par Wall street et les USA, dictature accompagnée par une présence d'un épiscopat philippin, complaisant avec les régimes et incite à accepter la misère sociale. Un Pays où les retards et impasse du développement social et économique ont maintenu le peuple dans la misère parrallèle à la répression.

La quasi inexistence de droits politiques perdure après le remplacement du dictateur et laisse un pays qui, comme son voisin l'Indonésie ,affiche une surface capitalo boursière insolente qui fait écran à cette misère latente qui sert là aussi de ferment à des mouvement radicaux islamistes.

Le peuple dès quitté les grandes villes est dans un abandon total qui parviendrait presque à faire passer une ouvrière du Bengladesh pour une nantie.

Parions que le pouvoir philippin va être plus réactif à traquer les pilleurs qu'à aider les victimes du typhon...qui sont les mêmes.

Le typhon a tué plus de 500 personnes et près de 400 autres ont disparu dans le sud de l'archipel, selon les responsables des secours. Un navire de la Marine des Philippines est arrivé jeudi à Baganga avec 31 tonnes de matériel de secours et 132 volontaires, a indiqué un porte-parole de la Marine, Omar Tonsay.

Selon M. Daep, la priorité dans la région est d'assurer l'approvisionnement en nourriture, eau potable, abris et vêtements pour les personnes déplacées. Selon le gouvernement, plus de 200 000 personnes n'ont plus de toit dans la région. Les Nations unies ont proposé jeudi de "fournir une aide humanitaire et mobiliser le soutien international" en faveur des victimes du typhon Bopha.

Sandy Cuba octobre 2012

Déchainements des éléments équivalents, conséquences disproprtionnées. Pourquoi ?

Lors du dernier ouragan, Cuba à subit des coups terribles. Ses conséquences sociales et humaines n'ont été en rien comparable à ce que viennent de vivre les Philippins.  Nous sommes  à l'échelle de dégâts équivalents comme ici en Vendée il y a quelques temps avec Xynthia alors que Mindanao est à l'échelle d'un Tsunami de type 2011. 

A Cuba, pas d'émeute de la faim, la puissance publique civile et militaire présente en permanence, assurant l'immédiat et démarant la réparation des dégats, pas de bidonvilles rasés par les éléments. Des hopitaux en état d'alerte et des secours mobilisés traduisant une gestion préventive du risque.

Simplement des choix de développement d'une autre logique, une autre répartition des richesses, d'autres moyens pour les services publiques généraux et de proximité.

Le Paradis Cuba ? qui l'affirme ? Mais certainement un pays où les conditions d'existence sont incomparables à celle des philippines, où on ne meure pas de faim malgré un demi siècle de blocus économique, où il est plus facile de dormir sous un toit quand on est noir  après un cyclone qu'à la nouvelle Orléans, plus facile d'avoir écoles et hôpitaux au coeur des Caraïbes que dans le le sud est de la mer de Chine ou en Alabama.

Ce message juste pour pointer des termes du débats quand on nous parle de l'horizon indépassable du marché.

Outre le besoin de remettre les pendules à l'heure, le jour où ici, à grands renforts de média,  nous sommes ici dans la vantée 5ème puissance économique de la canaoille ne sait quelle échelle, rackettés avec cet insupportable téléthon pour financer la recherche et la protection sociale, quand le gouvernement en accord avec le Medef dit, comme pour l'ensemble des services publics, ne plus vouloir assurer, il serait bon de pas perdre de vue ces balises. 

la terre 21ème siècle