Deux ans que la crise des dettes des banques et outils financiers assaille les peuples de la zone euro. Sur quatre pays ayant appelé à l'aide, deux y ont en effet été contraints pour sauver leurs banques : l'Irlande et l'Espagne. Le total de ces plans d'aide représente 643 milliards d'euros à ce jour, secteurs privé et public confondus. Personne ne parle de l'Islande qui a choisi la voie de la souveaineté économique et politique.
Les requins sont embusqué et attaquent dès qu'une proie passe dans leur champ d'action : D'après le communiqué de l'Eurogroupe, les fonds pourront être apportés soit au travers du mécanisme de sauvetage temporaire de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), soit au travers du mécanisme permanent, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui devrait être opérationnel le mois prochain. La Finlande a d'ores et déjà prévenu que si les fonds provenaient du FESF, elle exigerait des garanties.
Ou cela se corse, c'est que pour l'Espagne, le plan d'aide ne semble pas assorti de conditions pouvant aggraver les mesures d'austérité ou accentuer les réformes structurelles déjà mises en œuvre par le gouvernement conservateur du premier ministre, Mariano Rajoy (il faut dire que la droite interne et les PS ayan déjà presser le citron, iol ne reste plus beaucoup de ju à exprimer). "Les fonds demandés étant destinés à couvrir les besoins du secteur financier, les conditions qui lui sont attachées, comme convenu lors de la réunion de l'Eurogroupe, porteront spécifiquement sur le secteur financier", a souligné Luis de Guindos, le ministre de l'économie.
Dans la presse (titres et agences, cela donne en gos cela :
Si l'Espagne rejoint la Grèce, l'Irlande et le Portugal dans le club des pays ayant bénéficié d'un plan de sauvetage, l'aide financière qui lui est accordée est spécifiquement destinée au secteur financier. Une différence capitale pour le pays, mais aussi pour la zone euro, qui évite ainsi de trop solliciter des fonds de sauvetage qui ne sont pas dimensionnés pour couvrir les besoins de financement d'un pays comme l'Espagne sur plusieurs années, en plus de l'aide additionnelle dont l'Irlande et le Portugal pourraient avoir besoin.
Ca tangue dans le rafiot
Dans la même configuration que l'Espagne, avec son secteur bancaire également fragilisé par l'immobilier, l'Irlande n'a pourtant pas bénéficié des mêmes conditions. Le pays pourrait demander à se voir accorder rétroactivement le même traitement, selon des sources gouvernementales européennes.
Le gouvernement cherche "à s'assurer un accord plus durable à long terme concernant la dette liée aux banques irlandaises", avait déjà déclaré le vice-premier ministre, Eamon Gilmore, après le référendum en faveur du pacte budgétaire européen début juin.
L'Irlande est le deuxième pays après la Grèce à avoir conclu un plan d'aide international avec l'Union européenne (UE) et le FMI, en novembre 2010. Cette année-là, le déficit public atteint 32 % du PIB, un naufrage consécutif à la bulle immobilière de 2008 qui a dévasté le secteur bancaire de l'île.
L'aide de 85 milliards d'euros (dont 35 milliards pour les banques) est, en ce qui la concerne, assortie de conditions draconiennes. Il s'agit d'une cure de quatre années, composée aux deux tiers par des coupes budgétaires et par un tiers d'une hausse de la fiscalité. Notamment, la TVA est augmentée de 21 % à 22 % en 2013, puis à 23 % en 2014.
L'Irlande s'est pliée à cette discipline budgétaire, et le FMI et l'UE lui ont décerné des satisfécits répétés pour son programme de redressement économique. Mais leur dernière mission, fin avril, a mis en exergue la nécessité de nouvelles mesures pour encourager la croissance. Ils ont accepté que le pays puisseinvestir une bonne partie du produit des privatisations des banques, plutôt que deconsacrer exclusivement cette somme au désendettement du pays.
La facture des banques pour l'Etat s'élève en effet à 63 milliards, selon des estimations, via les nationalisations et les prises de participation, et, de leur côté, les citoyens se lassent des impôts à répétition.
Et pourquoi pas moi ?
En mai 2011, le Portugal a conclu avec l'UE et le FMI un plan de rigueur et de réformes afin d'assainir ses finances publiques et de relancer l'économie, en contrepartie d'un prêt de 78 milliards d'euros. La "Troïka" (UE-FMI-BCE) des créanciers du Portugal a validé le 1er mars dernier, à l'issue de sa troisième évaluation, la mise en œuvre des mesures de rigueur, comprenant une réduction des salaires des fonctionnaires, des retraites et des prestations sociales, ainsi qu'une hausse généralisée des impôts.
Ce plan doit durer trois ans. Mais le pays devrait connaître cette année une récession d'environ 3,3 % et le chômage dépasse 14 %. Nombre d'analystes jugent que le Portugal aura besoin d'une nouvelle aide internationale, car les taux d'intérêt que lui exigent les investisseurs restent prohibitifs malgré une tendance à la baisse.
Trois des principales banques portugaises ont parallèlement été recapitalisées grâce au plan d'assistance international afin de respecter les exigences de solvabilité édictées par les autorités européennes : Millennium bcp, Banco BPI et le groupe public Caixa Geral de Depositos. Ces contributions représentent 6,65 milliards d'euros.
Contrairement à l'Irlande et à la Grèce, le Portugal ne devrait pas revenir sur les modalités de son plan d'aide, selon Jean-Louis Mourier, économiste d'Aurel BGC, qui argue : "Le Portugal est aujourd'hui le bon élève des plans de soutien. Pourquoi casser cette image ?"
La pression restait cependant forte sur le premier ministre : un éditorial du quotidien économique Jornal de Negocios exprimait l'amertume que ressentent vraisemblablement de nombreux Portugais. "Quelle est la différence entre le fait que la Grèce ait menti sur ses comptes publics et que les banques espagnoles aient menti sur leur bilan ?" (en fait les dirigeants et financiers de ces pays pas les peuples -note de Cle R)
les créanciers d'Athènes ont déjà à plusieurs reprises manifesté leur impatience face à
la lenteur des réformes. Notamment en ce qui concerne les rentrées fiscales, la sortie de l'ornière semble difficile : le pays reste englué dans la récession pour la cinquième année consécutive
(recul du PIB de 4,7 % attendu par l'UE cette année).
Conclusion : Puisque les états ne reviennent que sur les conditions économique et pas sur les sacrifices imposés à leur population, c'est bien la démonstration que ce n'est pas le sort des peuples qui mobilise les gouvernement mais le niveau des cadeaux aux banques chez eux rapporté aux sacrifices imposés à leur peuple pour y accéder.
Les principaux partis grecs (du moins ceux qui persistent à confier leur avenir à ceux qui tiennent en main l'extirpeur de jus et qui pour cela sont les chéris de tous les groupes du parlement de l'UE) ont, eux, estimé lundi que leur pays pouvait conclure un meilleur accord avec ses créanciers internationaux, en comparant avec ce que l'Espagne a obtenu pour lui permettre de renflouer ses banques en difficulté. : on veut le même déambulateur que le voisin pour pouvoir se trainer jusqu'à la saignée.