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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Renault roule vers la Roumanie

Publié le 27 Avril 2011 par canaille le rouge in Du côté du capital

23_ramene_ta_fraise.jpg Quand la Canaille ramène sa fraise

 

Dans un article de début mars [OSS en 4CV à la poursuite du losange jaune] La canaille avançait timidement l'idée que les opérations barbouzardes voulues ou sunies par le grpupe Renault Nissan avaient l'immense vertu de déstabiliser un corps social qui autour d'une cohérence industrielle maintenait en place une équipe performante mais dont le coût n'était pas du goût des actionnaires.

La suite tend à démontrer que la Canaille n'était pas tombé bien loin. Le Palmipède de cette semaine nous apprend incidemment ceci.

"Renault se carapate dans les Carpates avec ses usines ...et ses cerveaux"

http://idata.over-blog.com/1/15/29/50/2007-Sept-oct-nov/greve-dacia-renault-roumanie.gif

Décodons :

En 2005 avant que Renault se paie une tête de Ghosn pour tenir les rennes, près de 100% des études et recherches de Renault se faisaient en France. Maintenant, dans les traces mises en place par Air France sous l'ère Spinéta, toute la partie calcul est faites en Inde. Le coût du neurone frais y est mois élevé qu'à Guyancourt et en plus, il y a plus de jus à en tirer à effort (financier) constantet peu élevé.

C'est la même recette que les machinations industrialo économiques aux USA dénoncé par M Moore :  garder les marques à Détroit, expédier les usines au travers de la planète là où c'est le plus avantageux, licencier les bureaux d'études et administrations et ne garder que les avocats d'affaire à proximité de sièges sociaux réduits aux états majors. Ce sont les recettes du capital pour s'assurer des taux de rentabilité tandentiellement tournées vers les 12 à 15% par an.

Explication :

1er temps on externalise et sous-traite ce qui se faisait sous "pavillon officiel" vers les usines génériques totalement dépendante et on garde encore tous le reste. Cela donne Molex et autres, qui annonce la casse des sites sous traitants. On fera moins chers ailleurs en fabriquant du dumping qui rémunère l'action. De plus l'exploitation dans le transport permet d'accentuer la pression sur les prix et donc les conditions sociales des filiales officielles ou masquées.

Deuxième temps on externalise les lignes de productions par modèles clefs avec un réseau de transport à flux tendu. Au bilan le cash flow monte proportionnellement au nombre de morts sur les autoroutes et le nombre d'emplois de production qui sont supprimés. Les aires d'autoroutes servent de stocks gris dans cette organisation, des camions tchèques à chauffeurs polonais déclarés en Autriche et payé en Ukraine, logé dans des hôtels F1. Bingo la bourse!!

Troisième temps ont délocalise en fonction des critères du moment production totale, gestion et part d'assistance des études et recherches en commençant par les productions les plus massifiables et donc les entrée gammes, idéologiquement "on garde ici les fleurons" ;  mon oeil...en fait on garde rien,on lisse socialement la délocalisation par l'usage de l'image de marque et quand ne reste plus que les cerveaux ... 

http://photo.autonews.fr/divers/renault-home4/1316799-1-fre-FR/renault-home_headerphoto.jpg

Cela ne se fait pas sans résistance.

À tous les coups il faut trouver un moyen de peser sur ceux dont on va se séparer. Ce sont les incitations au départ, les plan "sociaux", la répression des syndicalistes, la segmentation des équipes par la mobilité contrainte après modélisation et récupérations-transfusions des savoir faire.

Et quand on bute sur un noyau dur, ici un sinistre, là un plan d'aménagement urbain ou un désenclavement après asphyxie organisée des sites (avec souvent des complicité d'élus) ou encore une bonne vieille provo de derrière les fagots, façon espionnage industriel, pour semer des ferments de doute ou de division.

Et voila comment faute de rapatrier la matière grise au japon (Salaud de Tsunami qui nous met en retard)  "on" va tenter de la transfuser en Roumanie histoire que les études et recherche pèsent moins de 10% dans les coûts : Entre un ingénieur confirmé à 5000€ par mois dans les Yvelines et du cerveau neuf malléable à 800€, foi d'actionnaire je n'hésite pas et avec un peu de chance l'UE et les gouvernements locaux me subventionneront à coup d'argent public au nom de l'aide au développement des zones émergentes intracommunautaires.

Une seule contrainte, construire modulable et avoir un bon jeu de clefs à pipe de 23 pour assurer la flexibilité des sites de production pour, tel l'éclair être en mesure de se déplacer d'un point à un autre des zones subventionnables.

Voila ce qui se passe avec la casse de Renault France et la résurrection de la SAUR du vieux collabo sur les dépouilles de la RNUR et ses usines phares de la reconstruction industrielle et des avancées sociales.

Le bout du pied de La Canaille le démange d'aller sans douceur caresser le fondement de quelques gardes roses au confort matériel assurés par les mandats cumulés qui dans les années 85 expliquait doctement dans les sous sols de la place de la place du ColonelFabien ou dans les stages à Draveil que la collectivité n'avait pas vocation à fabriquer des automobiles.

on en est là : 

 http://www.leblogauto.com/images/renault_nissan.jpg

Avec quel bilan et pour combien de temps encore si les salariés ne prennent pas la question à bras le corps.

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