Les cantonales, des élections politiques volontairement minorées par les partisans de l'UE, dans un cadre international nouveau.
Ce n'est pas anodin. Il faut faire effort de prendre en compte le contexte de ce scrutin : une droite politiquement et socialement disqualifiée, qui saute sur l'aubaine de se refaire une virginité politique en s'engageant 48h00 plus tôt avec le soutien de tous l'arc européaniste dans une aventure militaire scandaleuse (et sans consulter la représentation nationale qui tacitement approuve).
Avec aussi au Japon une catastrophe naturelle aux conséquences technologiques majeures qui posent des questions que le capital s'acharne à empêcher qu'elle soit démocratiquement posée tant la recherche du profit au détriment des consigne des agences de sécurités internationale ont été foulées aux pieds par les représentants d'un modèle social et industriel qui depuis des décennies est vanté pour accepter tout les reculs.
Et le choix de privilégier les bombardements aux ponts aériens de la solidarité.
Ces deux évènements percutent une vision gaulliste de la politique française dans laquelle les dirigeants de l'UMP tentent malgré tout de rester drapés.
D'entrée une confirmation. Malgré de retour d'un Juppé, mais ébranlé par les conditions du départ d'Alliot Marie, l'ombre portée du gaullisme comme paravent politique vient de tomber en lambeau. La recomposition des droites autour des valeurs fondatrices de la vieille réaction française est en œuvre et vient de franchir un seuil.
Le centre de gravité de cette recomposition vient de rompre définitivement son ancrage à une souveraineté nationale qui fut de 1940 à 1973 un des piliers du gaullisme et point de convergence avec une visée communiste de souveraineté populaire.
Avec le soutien appuyé de Paris et de son princident, une nouvelle force coupée de ses attributs locaux siège maintenant dans un conseil de sécurité de l'ONU vidé de sa substance, passée au "botox" des agences de notation, cela par 10 voix contre cinq abstentions (qui devront aussi s'en expliquer un jour devant leur peuple).
Le talon de fer de la souveraineté mondiale des marchés financiers et leurs empires économiques et industriels marque l'acceptation réelle (quoique encore cachée), au sein d'une opération impérialiste, de mettre les forces militaires françaises sous commandement américain. Cela ne semble pas traumatiser outre mesure ceux qui se présentent comme héritier du gaullisme, dont Juppé. Le vote FN dans sa dimension nationaliste chauvine dans les places militaires y trouve certainement une de ses origines.
Disons même que les ex "gaullo-septiques" viennent de rejoindre les partisans historiques de l'OTAN. Ils font ainsi chœur avec la vieille SFIO de la colonisation, toujours dans son internationale, jusqu'à la droite la plus radicale et ses valeurs racistes sautant de joie à chaque fois qu'elle pourra se venger de sa défaite dans l'empire.
Preuve de cela : comme la "menace soviétique" n'existe plus, que les non-alignés ne font plus qu'une seule tête, c'est bien contre les peuples et leurs velléités de s'affranchir des banques, agences de notation, et autres système industriels à faire du profit sur le dos des peuples que la question se pose et qu'ils apportent cette réponse de la canonnière. La partition de la Libye, le soutien sans faille à l'impérialisme israélien ou au féodalisme de Riyad confirme ce choix
C'est une des différences notables du cadre politiques de ces cantonales 2011, cela n'a pas fait changer la tendance. Cela permet de comprendre les positionnements et la délicate partie à fleuret moucheté que se livre dans les lucarnes du 20h0 la droite et le PS.