L'économie politique du vendredi de Canaille le Rouge

Roger a repris l'information en détail il-manque-540-euros-par-mois-en-moyenne-pour-vivre-correctement.,mais Canaille le Rouge, emporté par son élan d'aller taquiner ses vieilles passions vers les questions économiques, reprend la balle au bond :

D'un côté, le CICE (CICE-est-ça,-c-est-du-Sarko-chimiquement-pur) et ses 12 puis vite 20 milliards qui financent les plans de casse à l'emploi en France, de l'autre cette revendication de 540 € mensuels.

Un rapport du Conseil d'analyse économique de 2007 rédigé par des mules qui en gagnent au minimum une dizaine par mois dénonce le niveau élevé du SMIC.

Le SMIC mensuel net pour 35h au premier janvier 2013 (source INSEE) est de 1120,43€.*

S'il est bien le minimum pour avoir la tête hors de l'eau, cela représente (540/1 120,43 x100)= 48.2% d'augmentation indispensable pour ne pas resté noyé avec les 1120 actuel 

Le nombre de salariés payé au SMIC, est de l'ordre de 3 millions.

Le petit exercice qui suit, aussi théorique que les démonstration des mules présédentes mais lui calé sur le concret est intéressant puisqu'il use de paramètres annuels et donc renouvelés ; on ne tarit pas la source.

En 2015, pour "aider au dynamisme des entreprises par la baisse du coût du travail" le parti qui socialise en masse le chômage va donner au patronat 20 milliards de CICE en 2015.

Prenons la calculatrice.

20 000 000 000/ 540/12= 3 086 420

(ou, 540 est le "manque à vivre", 12 est le nombre de mois)
De quoi rien qu'en usant de l'argent public donné au MEDEF et la CGPME satisfaire cette revendication pour les smicards.

En 2014 le montant (montée en puissance du dispositif) permettrait en urgence déjà de tendre vers
12 000 000 000/12/ 3 086 420 =324€ net mensuel aux mêmes smicards.

Limite de la démonstration, ce n'est pas aux finances publiques de payer les salaires et nous serons d'accord. Mais alors pourquoi les même finances toujours aussi publiques devraient aller financer les profits et autres restructurations capitalistes ?

Maintenant, imaginons cela comme une mesure provisoire de relance pour, comme pour les aides aux patronat, "aider le pays à traverser et sortir de la crise".

Avant de toucher aux autres cadeaux fiscaux de la loi de finance 2014, user les fonds mobilisés pour le CICE dans le sens subversif proposé par La Canaille est-il moins procductif économiquement et socialement ?

Cela avant même de parler du remboursement des centaines de milliards donnés aux banques en 2008 par Sarkozy, puisés dans les mêmes finances publiques. 

Toutes sommes qui réinjectées à partir de maintenant dans le circuit social augmenteraient le pouvoir d'achat des salaires, relanceraient massivement la consommation et donc l'industrie.

Sans compter que ces mesures combleraient par la rentrée des cotisations les régimes de retraites ainsi maintenue à 60 ans tour comme le financement de la sécu et des allocations familiales (pour rester dans le cadre de 2012, avant retour aux principes fondateurs de leur abondement).

Bon, d'accord le patronat s'y oppose. Et donc le gouvernement s'y refuse.

Si le gouvernement majoritaire au Sénat et à l'A.N., assuré s'il le décidait ainsi du soutien populaire, ne le fait pas c'est qu'il défend d'autres choix et en conscience roule pour rassurer et assurer le cartel de la rente et de la spoliation.

S'il fallait une démonstration qu'à partir d'une volonté de tourner le dos à ce qui lui a permis de prendre les manettes du pouvoir pour suivre la même route que ceux qu'il en a chassés, le PS roule à droite, cette petite démonstration (à faire partager) en apporte la cinglante démonstration.

Certainement finalement que l'économie parce qu'elle est politique est une chose trop sérieuse pour la laisser dans les mains des économistes et de ceux qui les entretiennent pour enfumer les réalités afin de les rendre incompréhensible.

*cela devrait amener la cgt à recaler sa revendication à au minimum 1700€ net et confirme à partir des claculs de Canaille le Rouge l'urgence d'arriver à 2200 pour un SMIC- point 100 d'entrée de toutes les grilles de rémunération.