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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Quand l'aigle US a de grandes oreilles

Publié le 22 Octobre 2013 par Canaille Lerouge

                                                          Mickaigle au pays des bisounours

Mickaigle au pays des bisounours

Cela aurait pu presque être comique si cela n'était pas si grave.



Figurez-vous que les services d'espionnage espionnent et qu'en plus, ils espionnent ceux qui se mettent à l'abri sous leur parapluie.


Cela conduit un député socialiste finistérien à produire cette déclaration qui fera date dans l'histoire de l'arbre à conneries politiques:



"Cependant, il est très important de rappeler aux Etats-Unis que nous sommes leurs alliés, et ce, depuis leur origine. Or, on ne peut pas se comporter envers des alliés comme avec des adversaires, voire des ennemis. Pareille relation implique de la confiance et de la réciprocité. Les Américains doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas nous traiter comme l'Iran ou la Syrie !


Au final, cette nouvelle péripétie révèle que les Etats-Unis n'ont pas d'alliés, ils n'ont que des cibles ou des vassaux."



Parce que les Zôtres, normal qu'on les "traite" ainsi mais nous, la France, faut pas nous faire ce que vous avez le droit de faire à ces Zôtres là.

 

La France à le droit de poser des micros à la rédaction u canard enchainé 'si elle ne se fait pas prendre) les patrons peuvent mettre des micros dans les locaux syndicaux ... S'ils ne se font pas pincer, et les USA de faire de même s'ils restent discrets sinon dans les trois cas comme cela fait désordre le gouvernement se rosiara la crête d'intignation. 



Les exemples dans le communiqués, délicatement choisit, sont en soi éclairant. Il aurait pu prendre tout autant le Brésil ou les Pays-Bas voire l'Espagne non, entre l'ennemi raté d'il y a deux mois et le prochain dans le collimateur, cela permet de poursuivre le redéploiement idéologique du nouvel impérialisme français.



Ensuite, la découverte de ceux qui ont une mémoire si sélective qu'ils ont oublié Concorde, le procédé SECAM de TV couleur, des mêmes ce petit bijou de candeur hypocrite :


"On s'aperçoit qu'une partie de l'espionnage concerne le domaine économique, nos positions concurrentielles... Cela représente probablement le volume le plus important de ces données. C'est une illustration de plus que les Etats-Unis sont une hyperpuissance et qu'ils se comportent comme tel : ils considèrent n'avoir que des droits et n'être tenus par aucun devoir".

 


Sauf que ceux qui protestent aujourd'hui devant micros et caméras avec véhémence sont les mêmes qui n'ont pas bougé le petit doigt quand Sarkozy a réinstallé la France dans le commandement intégré de l'OTAN, et donc livré clés en main tous les systèmes de renseignements que la CIA et la NSA n'avaient pas encore forcés.  

 

Les mêmes qui parce que tout autant atlantistes, arrivés aux manettes n'ont pas bougé la position d'un iota, balançant par-dessus les moulins toute la partie de la défense nationale que De Gaulle avait sanctuarisé face aux deux blocs d'alors.



Dans ces conditions, les indignations pour légitimes d'aspect qu'elles soient auront besoin d'une affirmation plus crédible.



Au-delà de la colère légitime dans le pays, reste une question qui ne sera pas nouvelle ici : la souveraineté qui pour être nationale, au sens donné au mot par les révolutionnaires de 89 face aux coalisés européens d'alors, doit être dans les mains d'un mouvement populaire déterminé.



Avez-vous remarqué combien tout ce que la droite compte de nationalistes chauvins à ,carpettes eurocrates adopte un profil très bas face à la délinquance planétaire des USA.



Là se révèle la nature réelle de l'affrontement. Et puisque la NSA écoute et lit tout, disons-le-lui, il ne s'agit pas de terrorisme informel et non défini mais bien des causes de fond de celui pour qui elle travaille : les grands groupes mondiaux financiers, leurs satellites et appendices.

 


Entre la pseudo colère du PS la discrétion de l'UMP et du FN le décodeur est ici mis en place.



Finalement quand l'aigle de l'oncle Sam se greffe des oreilles de Mickey, le coq gaulois qui n'est que la version poulaillère de la souveraineté, continue de gratter son tas de fumier.

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