À trois reprises, venant de sources par ailleurs estimables, s'inscrit sur l'écran de Canaille le Rouge un appel à manifester pour une révolution fiscale.
Cette révolution étant opposé à la pseudo révolte des nouveaux hobereaux de Bretagne, cela aurait pu être séduisant. Mais, comparaison déjà utilisée sur ces p@ges pour d'autres occasions gardant ici sa pertinence, il faut regarder ce qu'apporte de précision le qualificatif.
Renforce-t-il, circonscrit-il ou affaiblit-il le substantif ?
On peu aimer la musique et avoir des distances avec la musique militaire pareil pour la justice ou l'école.
Concernant le fisc, la justice fiscale, c'est la progressivité de l’impôt, principe républicain. L'égalité fiscale tout le monde paie pareil, c'est l'injustice par l'inégalité sociale. De la TIPP et de la TVA ou la CSG, c'est la norme actuelle . Donc, avant de reprendre ce séduisant mot d'ordre, regardons y de plus près.
Pour sortir de la crise faut-il une révolution fiscale ou une transformation radicale de la société qui s'appelle révolution tout court.
Le mot d'ordre révolution fiscale qui sent plus son CID--UNATI des années avant Giscard ou son poujadisme qui eu un certain Le Pen comme député que la révolte populaire des bonnets rouges du XVIIème siècle entretient une confusion attrape tout qui ne peut aider à la clarté des objectifs de lutte.
Lutter contre des taux de TVA c'est accepter cet impôt inique et faire le jeu de ceux qui hurlent à la spoliation quand on parle de la progressivité de l'impôt.
C'est du même niveau que d'exiger de taxer pour les entreprises qui déclarent des bénéfices quand on sait comment le maquis – fiscal justement – permet d'organiser l'évasion des capitaux, masquer les profits pour échapper à l’impôt
Alors manifester, oui , bien sur, mais sur des mots d'ordre clair .
Par exemple, suppression de la TVA dans un premier temps sur les produits de première nécessité. Taux d'imposition des revenus du capital au même taux que pour ceux du travail, augmentation des salaires au même taux que celles des patrons du CAC 40. Cela n'a rien de démagogique, est mobilisateur. De même que la mise en place d'un indicateur type "panier du ménage" pour mesurer les dérives des prix et indexer les salaires pour fixer un SMIC point 100 des grilles indiciaires et conventionnelles.
Là la mobilisation sera plus efficace que ce mot d'ordre un tantinet démago de "révolution fiscale" qui ne peut que faire au mieux sourire, certainement faire sursauter et à coup sur mettre en colère tout syndicaliste tant il entretient de confusion. D'autant que son côté attrape-tout fait le lit de la contre révolution ultralibérale que la ligue du choux fleur en campagne repique tel un "tea party" léonard.
Qu'un tel mot d'ordre puisse naître dans la tête de responsables politiques se parfumant de parler au nom des internets du monde du travail montre le niveau de la dérive de leur îlot flottant hors sol du continent des réalités concrètes.
À trois reprises, venant de sources par ailleurs estimables, s'inscrit sur l'écran de Canaille le Rouge un appel à manifester pour une révolution fiscale.
Cette révolution étant opposé à la pseudo révolte des nouveaux hobereaux de Bretagne, cela aurait pu être séduisant. Mais, comparaison déjà utilisée sur ces p@ges pour d'autres occasions gardant ici sa pertinence, il faut regarder ce qu'apporte de qualificatif.
Renforce-t-il, circonscrit-il ou affaiblit-il le substantif ?
On peut aimer la musique et avoir des distances avec la musique militaire, pareil pour la justice ou l'école.
Concernant le fisc, la justice fiscale, c'est la progressivité de l'impôt, principe républicain. L'égalité fiscale c'est l'injustice par l'inégalité sociale de la TIPP et de la TVA . Donc, avant de reprendre ce séduisant mot d'ordre, regardons-y de plus près.
Pour sortir de la crise faut-il une révolution fiscale ou une transformation radicale de la société qui s'appelle révolution tout court.
Le mot d'ordre révolution fiscale qui plus que la révolte populaire des bonnets rouges du XVIIème siècle sent plus son CID--UNATI des années de la fin de De Gaulle aux temps Giscard ou encore un relent de poujadisme qui eut un certain Le Pen comme député.
Ce slogan entretient une confusion attrape-tout qui ne peut aider à la clarté des objectifs de lutte ?
Lutter contre des taux de TVA, c'est accepter cet impôt inique et faire le jeu de ceux qui hurlent à la spoliation quand on parle de la progressivité de l'impôt.
C'est du même niveau que la taxe pour les entreprises qui déclarent des bénéfices quand on sait comment le maquis – fiscal justement – permet d'organiser l'évasion fiscale pour échapper à l'impôt
Alors manifester, oui, bien sûr, mais sur des mots d'ordre clairs.
Par exemple :
- Suppression de la TVA dans un premier temps sur les produits de première nécessité.
- Taux d'imposition des revenus du capital au même taux que pour ceux du travail,
- suppresion de la CSG et du RDS,
- Augmentation des salaires au même taux que celui des patrons du CAC 40.
De même que la mise en place d'un indicateur type "pannier du ménage" pour mesurer les dérives des prix et indexer les salaires pour fixer un SMIC point 100 des grilles indiciaires et conventionnelles.
Cela n'a rien de démagogique et c'est plus mobilisateur qu'un ratissage démagogique, cela met le gouvernement devant ses responsabilités.
Notons qu'il y a encore vingt ans, ces thèmes faisaient parties des projets soumis aux électeurs par le PCF d'alors, ils étaient repris pour une grande part du cahier revendicatif de la CGT.
Munie de ces repères là, la mobilisation serait plus efficace que ce mot d'ordre un tantinet démago de "révolution fiscale" qui ne peut que faire au mieux sourire, certainement faire sursauter et à coup sur mettre en colère tout syndicaliste tant il entretient de confusion. D'autant que son côté attrape-tout fait le lit de la contre révolution ultralibérale que sème et repique la ligue du -choux-fleur en campagne tel un "tea party" léonard.
Qu'un tel mot d'ordre puisse naître dans la tête de responsables politiques se parfumant de parler au nom des interêts du monde du travail montre le niveau de la dérive de leur îlot hors sol s'éloignant du continent des réalités concrètes.