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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Les égouts de Douarnenez ou quand les bonnets bruns se démasquent

Publié le 22 Décembre 2013 par Canaille Lerouge in colère, abjection

Les égouts de Douarnenez ou quand les bonnets bruns se démasquent

Douarnenez a eu pendant des années une municipalité communiste emmenée par un prof d'histoire Michel Mazéas. 

 

Devenu maire de Douarnenez, ce fils de d'ouvrière des conserveries et de marin pêcheur outre un développement culturel, économique de sa ville va travailler à rassembler la population contre la crise que les choix du marché commun ont dès les anées 60 imposés à la Bretagne.


Face à lui la droite et s'abritant derrière déjà, son extrême. Un ramassis d'ex collabos. Un but faire tomber la mairie.
Ils y parviendront avec l'aide du Parti socialiste (même stratégie qè'à bègles ou ailleurs, ce qui se trame du côté de Dieppe ou en Seine st Denis).


Faisant le pari qu'en donnant provisoirement la ville à la droite, le P.S. a fait battre la municipalité qui alors était d'une gauche telle que l'entendent ceux qui ont une conception anti gestion de la crise.

La Canaille, à la belle saison, presque en voisin, à chaque fois qu'il passe par la route de côte pour aller au port Rhu et son musée (crée par M Mazéas) se plait à voir des HLM là où ailleurs pousseraient des résidences et villas privées.

Miche Mazéas vient de mourir. L'hommage populaire est à la hauteur de l'émotion.

 

Un homme qui à 16 ans s'est engagé dans le combat antifasciste, résistant,  adhère au parti communiste en 1944. 

 

 

Une latrine éditoriale courageusement sans adresse repérable, feuillée où se multiplient les germes des nazillons qui en Bretagne se sont historiquement plus que compromis au nom d'un autonomisme qui devrait faire réfléchir ceux qui aujourd'hui persiste à s'en réclamer, vient de sortir, sans que la puissance publique ne réagissent un couplet ordurier se réjouissant de la mort de MMazéas.

Ces résidus de francisque, enfants de Pétain appellent "patriotisme breton" les clones de la bande à Déat et à Doriot,.

 

Pour ceux qui douteraient , voici les thèmes de campagne du fondateur du PNB fasciste tel qu'il les envisageait en 1943 : "Droits vitaux de la communauté bretonne dans le cadre occidental", "national-socialisme breton", "collaboration culturelle, politique économique étroite avec l'Europe nouvelle", "anticapitalisme et antijudéo-communisme" la version outre Couesnon des thèses de Rosenberg. Les héritiers de 2013 assument.


Ce fondateur du PNB, Debeauvais le quitte début 41 pour : Rallier dans l'optique du national-socialisme, les membres d'une gauche nationaliste bretonne que la politique soi-disant de droite du PNB pouvait indisposer".


Il est secrétaire de la commission Histoire de l'Institut celtique de Bretagne, entre 1941 et 1943.


Cet institut celtique de Bretagne mérite à lui seul de faire un arrêt sur image : 

 

"Institut culturel spécialisé dans les études celtiques", créé le 20 octobre 1941 à l'initiative du linguiste et celtisant Leo Weisgerber *, sous l'autorité de Werner Best, chef de la SIPO et de la SD dans la France occupée, lui-même membre de la Deutsche Gesellschaft für Keltische Studien.


Pour les plus jeunes où les moins attirés par l'histoire, une précision, comme dit de façon synthétique et en gros juste, copiée sur Wikipédia:


La Sicherheitspolizei (« Police de sûreté »), abrégée Sipo, est la Police de Sécurité allemande créée en 1936 par Heinrich Himmler en accord avec Hitler qui regroupe deux organes :

la « Gestapo » (Geheime Staatspolizei) qui regroupe l'ensemble des services de police politique du Reich ; officiellement contrôlée par Hermann Göring, Heinrich Himmler en prend progressivement le contrôle de fait;
la « Kripo » (Kriminalpolizei) la police criminelle qui lutte contre la criminalité, dirigée par Arthur Nebe.

 

 

Voila qui est le fondateur d'extrême droite du PNB, partit racoler du côté du populaire (avec des succès très limités) selon les méthodes fascistes bien établies.


Le même, Debeauvais, adulé par les auteurs du papier abject écrivait en mars 1944 : "Ce n'est pas parce que nous croyons que l'Allemagne sortira victorieuse du gigantesque conflit, que depuis le premier jour de la guerre nous sommes à ses côtés. Notre choix ne relève pas de l'opportunisme, mais d'une conception du monde commune sur des points essentiels.".


A la libération certains devront rendre des comptes à la justice de la République réinstaurée et seront condamnés ou assignés à résidence hors de Bretagne. 

D'autres pris les armes à la main dans les combats de la Libération souvent auteurs de crimes de type milice ou SS, éclaireurs locaux des tortionnaires de l'armée du général SS-russe blanc Vlassof auront une durée de vie plus éphémère.

L' auteur de l'article ordurier en question un certain Boris le Lay se revendique formellement de cet héritage pour attaquer la mémoire de l'ex résistant (c'est ce qu'il lui reproche avec le plus de véhémence).

C'est de l'apologie de crime de guerre de l'incitation à la haine raciale. Mais Valls est parti acheter des chocolats c'est Noel.

Ami qui passe en Bretagne si tu avais par hasard envie d'en connaitre sur la culture, l'histoire bretonne, sa langue, sa gastronomie, contournes donc ce nid de salauds qui de loin paraît si folklo. Petite mesure d'hygiène mentale : le journal en question s'intitule "Breizh Atao". Comme cela, tu pourras l'éviter.

L'IHS CGT de Bretagne, les Université de Brest et de Quimper ont dans leurs catalogues des publications autrement moins vénéneuses. Plein de maisons d'édition qui fourmillent de parution de toute nature, de la littérature bretonne et ses écrivains à des recueils d'histoire sont plein de pistes et moments de découverte.

La Bretagne, c'est comme ailleurs, hélas il faut trimbaler du pire qui colle comme teigne à ses basques. Elle eu ses résistants Comme des Mazéas des Vautier et des miliers d'autres, femmes et hommes de courage. Elle eu hélas aussi ses salauds. Il se dit même avec insistance dans les milieux gaullistes qu'un rejeton d'une famille de la grande distribution ne  son salut et échappa au peloton d'exécution que grâce à la filière de moines peu regardant sur la véracité d'un avis médical de complaisance. Mais le reste, immense, vaut tellement qu'on s'y intéresse.

 

*Leo Weisberger est "Sonderführer", c'est-à-dire officier spécialiste de la Propaganda Staffel. À ce titre,il a dirigé en particulier la station Radio Rennes Bretagne, qui diffusa avec Roparz Hémon des émissions radiophoniques en langue bretonne.

 

Un homme qui à 16 ans s'est engagé dans le combat antifasciste, résistant,  adhère au parti communiste n 1944. 
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