S'il fallait un exemple probant quand on n'a pas recours à l'analyse sur des bases de classe, pour démontrer l'irrationalité du remodelage politique de ce moment de l'histoire, la venue officielle du vice-président de la Douma de Russie au congrès du f-haine en ferait un des piliers de réflexion.
Une réflexion qui plus que jamais a besoin de se (re)construire des repères de classe si celle-ci veut ne pas s'enliser ou s'engager dans des impasses.
La question ukrainienne permet d'aider à démêler l'écheveau.
Acte 1 : par visée impérialiste et volonté de s'accaparer les richesses agraires et minérales de la région sub caucasienne, l'OTAN et l'UE, pensant que la Russie ne réagira pas, mettent en place à Kiev par un coup d'état un gouvernement totalement infiltré par des néo nazis qui se revendiquent ostenciblement de l'héritage hitlerien. Pour ceux qui en douteraient encore, force de l'aveuglement consenti, le suivi au quotidien des pages de Danièle Bleitrach "histoireetsociete.wordpress.com/ "permet identification et interdit toute autre interprétation de cette réalité que le gouvernement français s'accharne à nier avec la même ardeur qu'il les soutient.
Acte 2 : la Russie pour des raisons historiques évidentes n'accepte pas la présence d'un tel régime sur son palier et déploie une activité diplomatique et une protection militaire de sa frontière que l'Ukraine tente de bloquer avec de multiples provocations tout en engageant en interne une impitoyable repression des forces démocratiques. Cela va permettre la confusion entre communistes ukrainiens ayant le soutien des communistes russes et la Russie oligarchique de l'anticommuniste Poutine.
Acte 3 : les néo nazis au pouvoir sont amis comme cochon avec le f-haine d'ici au nom d'un anti-communisme consanguin historique entretenu, "persillé" (si on ose de dire ainsi) d'un antijudaïsme tout aussi partagé, lié ici à l'affaire Dreyfus et, en Ukraine et en Russie - ne l'oubllions pas aussi en Pologne, d'où les alliances du moment entre Kiev et Varsovie- à la campagne de pogroms qui se dévelloppe à la même époque. Les pairs et théoriciens des deux organisations se côtoieront sous le même uniforme de la SS durant le 3e Reich et participeront aux mêmes génocides des Slaves, des Juifs des Tziganes conduits avec le massacre de tout ce qui résiste au premier ranfg desquels les communistes.
Acte 4 : Le fondement nationaliste (qui n'est pas la souveraineté puisque celle-ci n'a de légitimité que par le peuple et non par les chefs, guides, Führers, Duce Caudillo ou autres mis en place par ceux qui n'accepte de suzeraineté que celle du capital) sert de creuset à cet alliage qui est en cuisson dans les hauts fourneaux du capital et tend à se mettre en place en coulée continue.
Il n'y a pas d'acte 5 finalisé, il est en cours, l'épilogue n'est pas connu. Mais le décor montre comment les acteurs en uniformes bruns-azur tentent d'écrire la suite de la pièce.
Dans ce cadre, que le financement de l'extrême droite dans l'UE et singulièrement en France par des établissements financiers sous contrôle direct du président de Russie soit sous les projecteurs ne pourra surprendre que ceux qui s'illusionnent encore sur la nature réelle du régime de Russie. L'URSS n'existe plus qu'on le regrette, s'en réjouisse ou laisse indifférent, c'est une rélaité.
La Russie de 2014 est à l'URSS ce que la France de la Restauration est à la l'épopée de 1792.C'est ainsi.
Quand Canaille le Rouge disait dès février 2014 que sa condamnation des oligarques otaniens pogrommistes et anticommunistes de Kiev mis en place par l'UE et l'OTAN ne le ferait pas se précipiter sous la bannière des oligarques Russo poutiniens tout aussi anticommunistes, un peu moins visiblement péri progrommistes, trouve aujourd'hui sa avalidité.
Ce qui fait le tronc commun des deux camps, c'est la place centrale des enjeux capitalistes. Ils conduisent les fascistes ukrainiens à massacrer la classe ouvrière de leur pays avec le silence consentant de nos droitsdel'hommiste atteints d'un torticolis aussi géographique que de classe.
C'est la confirmation que les enjeux d'état à l'intérieur de la classe dominante, de San Francisco à l'Oural, portent un degré d'affrontement impérialiste qu'il permet et impulse toutes les alliances pour que les pouvoirs forts, autoritaires puissent garantir le mieux possible en temps de crise au capital la pérennité du taux de profit .
Ces pouvoirs ainsi calibrés sont indispensables au capital pour maintenir toutes ses oligarchies. Ils passent par des alliances qui ne peuvent paraitre contre nature que par celles et ceux qui oublient la boussole des repères de classe quand ils tentent de décrypter le remodelage géopolitique poussés par ces alliances.
Reste une question subsidiaire.
Ces pratiques sont-elles nouvelles au 21e siècle ?
L'exemple de la France et sa politique internationale est en cela pleine d'exemple. Le De Gaulle antifranquiste et antimunichois de 36 à 44, allié des USA, se rapprochera de Franco moins de quinze ans plus tard. Il saura se doter d'un haut fonctionnaire de Vichy comme ministre des Affaires Etrangères, fondé de pouvoir des banques pétainistes, et, dialectique des rapports de force pro et anti impérialistes, parceque les alliances du moment entravent la stratégie du capital à base française dans son ex empire, il sortira la France du commandement intégré de l'OTAN (et non pas de l'OTAN comme on le dit à tord).
Preuve si besoin que toute analyse tentée en dehors de considérations de classe produit des enfûmages, tromperies, permis par le rideau de fûmée médiatique, média financés et formés, calibrés et disposés par les forces du capital.
CQFD.