Vite fait en passant.
Vincennes, 2 septembre 1945, Fête de l'Humanité, à l'époque où se construisaient les lendemains qui chantent.
Curieux le nombre de personnes ou d'organisations qui tout au long de l'année disent (souvent avec raison) tout le mal qu'elles pensent de la ligne éditoriale de l'Humanité et (ou) de la direction du P"c"F et ses orientations coupées des réalités populaires et qui pourtant, comme si rien n'était, donnent rendez-vous à Canaille le Rouge à la fête de l'Huma.
Ces 72 h seraient-elles entre parenthèses, déconnectées de la réalité politique et ses reniements ?
Que ceux qui pensent que le P"c"F puissent être réformé de l'intérieur, il y a bien des gens qui croient aux horoscopes, s'y installent, pourquoi pas ! mais que ceux qui appellent à construire un parti, un mouvement, une issue anticapitaliste viennent camper contre finance au coeur même du reniement de ce combat, c'est du même tonneau que venir faire du ski de fond à Ouessant faut y croire pour tenter et c'est rarement garanti.
Sauf à être un tantinet masochiste, aller donner ses sous et promouvoir des entreprises et organisations dont on pense qu'elles ont tourné le dos aux objectifs qui ont présidé à leur création n'est ni du sectarisme ni de la rancoeur mais du simple bon sens ou alors, parce que le PS se dit toujours socialiste, faudrait-il sans réfléchir aller aux fêtes que celui-ci organise ?
De même que laïc et ne croyant pas aux dieux,Canaille le Rouge ne va à aucun office religieux, participer de près ou de loin à une grand'messe du renoncement à la transformation politique au prétexte que nombre de ceux qui y viennent pourraient éventuellement y croire relève d'une nostalgie-alibi qui bien utilisée pourrait assurer le fond de roulement pour des années de tous les divans de tous les psychanalistes.
Cohérent avec sa ligne éditoriale, Canaille le Rouge ne fait de pub ni ne donne de rendez-vous pour cette occasion.
Comme maintenant depuis 10 ans, la fête du journal de Lagardère, ce sera sans La Canaille.