Panama canal historique

Pourquoi un paradis fiscal

à cet endroit là ?

Qui l'a mis en place

Colonisé par l’empire espagnol qui y expédier l’or et l’argent pillés au Pérou. Cet emplacement était très bien gardé et fortifié contre les possibles attaques des flibustiers, pirates et autres menaces d'envergure. L'Espagne et l'Angleterre signent un traité afin de réduire considérablement les hostilités dans leurs colonies du Nouveau Monde et protéger leurs pillages et colonisations. C’est le traité de Madrid (1670) ou le traité de Godolphin.

S’il fallait d’une phrase caractériser l’état de dépendance économique et politique du Panama (théoriquement état souverain) une seule image fera démonstration :
Après l’indépendance obtenue en 1903 avec l’aide aussi discrète que pugnace des USA, traduisant la défaite du colonialisme espagnol face à l'impérialisme US,  la monnaie du Panama mise en place immédiatement est le balboa (฿). Seules les pièces circulent, la monnaie papier est le dollar US($) (1dollard =1 balboa).

La région fait partie de la "Grande Colombie" après la séparation de l’Espagne en 1821,
fin du 19e siècle, Coucou, v’là l’oncle Sam :
Après plus de 3 ans de guerre, un groupe d’indépendantistes discrètement soutenus par les États-Unis déclare l’indépendance du Panama de la Colombie le 3 novembre 1903 et, par un accord signé la même année, …  acte la souveraineté à perpétuité des États-Unis sur le canal de Panama (lequel commencée en 1881 et sera inauguré en 1914).

Après de multiples golpes putschs répressions des paysans et ouvriers des mines et plantations, le général Torrijos renégocie en 1978 l’accord sur la zone du canal (traités de Torrijos-Carter). À sa mort en 1981 (vraisemblablement liquidé par la CIA), le général Manuel Noriega, commandant la garde nationale (qui fut aussi à une période honorable correspondant par la CIA) arrive au pouvoir et face à un mouvement populaire anti impérialiste,  en accentuant le caractère nationaliste très anti US de sa politique.

En juillet 1987, les États-Unis tentent d’obtenir l’extradition de Noriega, officiellement pour trafic de drogue. Comme ils n’y parviennent pas ce sont les recettes du jardin privatif : blocus. Dix ans après que le contrôle du canal de Panama fut rendu par les États-Unis au Panama. En décembre 1989, sous l'administration du président des États-Unis George H. W. Bush. C’est l’inasion du Panam par les mari,nes de GW Bush qui installent un régime politique et économique à leur main invasion le dirigeant panaméen Manuel Noriega est arrêté et la Force de défense panaméenne (FDP) dissoute. Les USA installent au pouvoir Guillermo Endara, concurrent de Noriéga à l'élection présidentielle de 1989,

Aujourd'hui, Juan Carlos Varela Rodríguez , « entrepreneur et ingénieur » panaméen.est président du Panama. Comme tout chef d’état il dispose de conseiller. Parmi ceux-ci et jusqu'à une poignée de jours, un certain Ramon Fonseca. Le cofondateur du cabinet Mossack Fonseca, est toujours une sommité dans son pays : il est vice-président du Parti nationaliste au pouvoir.  

Mais, comme cela semble drôle (enfin semble !), on retrouve comme c'est curieux, des filières habitués depuis 1945 à croiser sous ces longitudes : 

Juergen Mossack, le cofondateur du cabinet créé il y a une trentaine d'années, est né en Allemagne en 1948, avant d'émigrer au Panama avec sa famille où il a fait ses études de droit.
Son père était un nazi qui avait servi dans les SS pendant la Seconde Guerre mondiale et pour des raisons de santé semble-t-il urgente est parti vers la fin des années 40 en cure loin des Alpes bavaroises. Selon l'ICIJ qui cite des documents de l'armée américaine. D'après "d'anciens dossiers des renseignements", il a proposé d'espionner pour le compte de la CIA.
Quant à l'autre fondateur, Ramon Fonseca Mora, né en 1952, il a également obtenu un diplôme de droit à Panama mais a poursuivi ses études à la prestigieuse London School of Economics. Il dirigeait une petite société avant la fusion avec Juergen Mossack.

Le Panama doit principalement son essor économique à son Canal et son rôle géo économico stratégique. Panama City la capitale est le plus important centre financier d'Amérique centrale.
Les dépliants pour tourisme fiscal annoncent la couleur : « la taxation y étant faible, le Panama est classé comme un paradis fiscal par d'autres pays. Si Le PIB par habitant, de 13 000 dollars (estimation 2010) le plus élevé de la région, 40 % vit sous le seuil de pauvreté. Le pourcentage du PIB consacré à l'investissement était de 26,8 %2 de ce PIB à comparer à de l'éducation (3,8 %2 en 2008) et le pourcentage du PIB consacré à la défense était de 1 %2 du PIB dans les dépenses militaires en 2008 (il est vrai que l’armée US garantissant l’échange aussi libre que non faussé (sauf s’il nuit à Wallstreet) une police anti émeute suffit. Cela peut aussi influer sur la région où les investisseurs pourront trouver des conditions avantageuses à leur installation, de trouver des taux d’impositions faibles et c’est dans les cartons, bénéficier (c’est le cas de le dire) d’une zone franche comme on en trouve à la frontière mexicano-USA.

Canaille le Rouge allait l’oublier : Panama fait partie de l’amicale philanthropique des pavillons de complaisance…Une vraie filière de l’évasion fiscale.