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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

St Etienne du Rouvray

Publié le 27 Juillet 2016 par Canaille Lerouge

Sortir du piège

St Etienne du Rouvray

Première urgence : bloquer l’engrenage des vélléités communautaristes. Urgence d’avoir une riposte populaire interdisant à TOUS les responsables politiques d’alimenter des comportements conduisant à des pratiques de type pogrom que certains voudraient faire déferler sur notre pays. Ceux qui ainsi jouent de la colère pour attiser les haines récupérables doivent être stigmatisés et dénoncés.

Ensuite comme citoyen regarder lucidement la situation : Il est maintenant évident qu’état d’urgence ou pas, la policiarisation et la militarisation croissante de la société, l’engagement accéléré dans des opérations officielles ou officieuses extérieures ne conduiront pas à la suppression de ces actes de barbarie. Avec le crime de St Etienne du Rouvray, l’argument utilisé par les réactionnaires au pouvoir ou embusqués dans l'attente d’y parvenir prétendant que la mobilisation des forces de police contre le mouvement social permettait l’action des terroristes tombe de lui-même.

Pour éviter d’alimenter les tensions communautaristes cherchées par leurs instigateurs, la solidarité avec les victimes de tous ces crimes qu’il faut persister à qualifier dans leur nature fasciste, exige de prendre appuie sur les valeurs républicaines.

C’est à l’aune de ce qui précède qu’il faut condamner le sinistre florilège des déclarations inqualifiables de Sarkozy à Le Pen en passant par Boutin et nombre d’autres.

Canaille le Rouge se retrouve dans la conclusion de la déclaration de « la libre Pensée »  ainsiu que dans celle de la Ligue des droits de l'Homme:

- « Seul le respect des principes républicains, laïques et démocratiques peut contribuer à trouver les solutions nécessaires pour que ce pays, comme tous les pays, ne sombre pas dans une nouvelle guerre de religion qui cacherait mal d’autres intérêts inavouables. » http://www.fnlp.fr/Barbarie-en-Normandie/d,lp_detail.html

- "Quelques jours après le vote d’une nouvelles prorogation de l’état de d’urgence et de nouvelles dispositions qui modifient le Code pénal, la LDH réaffirme que ce n’est pas par une fuite en avant dans de nouvelles mesures sécuritaires que nous parviendrons à endiguer ce fléau. Nous n’avons pas besoin de surenchères démagogiques qui déshonorent ceux et celles qui s’y adonnent. Lutter contre cette idéologie de mort, c’est d’abord respecter les valeurs que les auteurs de tels actes veulent abattre : démocratie, Etat de droit, refus de toute stigmatisation. Voici quelles doivent être nos valeurs et nos réponses".http://www.ldh-france.org/democratie-letat-droit-fraternite-doivent-etre-reponses

 

En cela la phrase de Blummollet depuis l’Elysée pour qui « tuer un prêtre, c'est profaner la République » quittant la condamnation par principe de cette violence insupportable pour la draper dans les plis d’une religiosité contraire aux traditions et lois de la République ne participe pas au blocage des engrenages communautariste. Ce n’est pas une erreur mais un choix qu’il faut aussi dénoncer pour s’extirper du piège fasciste.

En cela la courte mais forte déclaration du Maire de St Etienne du Rouvray en remontre par sa dignité à tous nos héraults du glaive et la peur communautariste.

Roger Colombier de son côté éclaire sur ses pages avec lucidité le débat :

« Sans débat de fond sur les fractures sociales qui minent notre société depuis trop longtemps, sans programme politique anticapitaliste et internationaliste conséquent, la bête immonde sera toujours féconde, qu'elle soit politique, religieuse ou politico-religieuse.

Un jeune de 19 ans, né dans une cité populaire en Seine-Maritime, fait don de sa vie à la barbarie islamo-fasciste, et égorge sans sentiment aucun, comme ça, un vieil homme de 86 ans qui célébrait paisiblement un office religieux. C'est cela la France d'aujourd'hui.

"Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous", écrivait Paul Eluard.

Le 22 septembre 1792, naissait la première République française. Où en sommes-nous aujourd'hui?».

C’est plus dans à partir de ces dernières réflexions que les solutions doit être recherchées.

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