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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Tableau des mœurs du temps (repasse)

Publié le 11 Juillet 2016 par Canaille Lerouge

pantouflages dorés 

et autres navettes.

Et dire que certains s'indignent

du système qu'ils soutiennent

contre vents marées et réalités

Tableau des mœurs du temps (repasse)

Ils se croyaient intouchables, mais depuis que l’Islande a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison. Ils se sont ressaisis .

L’UE "offre" ses dirigeants aux banques et met les peuples en prison.

Cela fait jaser et suscite jusqu'à des études scientifiques.

Parmi celle-ci, des chercheurs américains et canadiens, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), décortiquent "l'existence d'une relation inverse entre élévation dans la hiérarchie sociale et l’éthique du comportement individuel".

vaste sujet dans la période au moins de ce côté-ci de l'Atlantique.

 

Dit de manière un peu plus directe, « plus vous êtes riche, plus vous êtes susceptible de vous comporter de manière moralement lamentable ».

Canaille le Rouge vous propose une ballade entre leur labo de recherche et une visite de la vie ordinaire du côté de Bruxelles, sa commission et le système financier pour vérifier.

D'abord, illustration .

Derrière la façade des réactions publiques au Brexit, ça grenouille fort et ça continue comme depuis des années.

Les banques se donnent les moyens de verrouiller leur système avec un recrutement sur base de compétences dûment certifiées :


- Mario Draghi chez Goldman Sachs,
- Comme Lucas Papademos (ancien Premier ministre grec),
- Otmar Issing (ancien président de la Bundesbank) toujour GS,
- Rasmussen (ancien PM danois) ancien secrétaire général de l’OTAN travaille, encore Goldman Sachs
- Barroso maintenant qui est embauché vous savez par qui… Goldman Sachs.


Mais GS même tenant la corde n’a pas le monopole de ce type de recrutement :
Neelie Kroes, ex chargée, à la Commission européenne, de la concurrence puis de la société numérique, siège désormais comme conseillère spéciale auprès de la Bank of America Merrill Lynch. Et au "Comité de conseil en politique publique" de l'entreprise américaine de VTC UBER
L’Irlandais Charlie McCreevy, ex-commissaire au Marché intérieur et Services, pointe désormais chez la compagnie aérienne Ryanair. il aurait également rejoint le Conseil d’administration de la banque londonienne NBNK Investments PLC [2] alors qu’il était l’un des principaux responsables… de la régulation bancaire au sein de la première Commission Barroso (2004-2009).

Viviane Reding qui a rejoint le conseil d’administration d’Agfa-Gevaert siège au conseil d’administration de Nyrstar [firme intégrant l’activité minière et les métaux, employant 6 900 personnes, ayant son siège à Zurich, cotée sur Euronext], une société minière basée en Suisse, ainsi qu’au conseil de surveillance de la fondation Bertelsmann, le géant des médias [présent dans 50 pays]…

Karel De Gucht (Belgique), commissaire chargé de faire passer le traité TAFTA, exerce désormais ses talents comme administrateur du géant des télécoms Proximus (ex-Belgacom). Ce groupe déclare chaque année plus de 300’000 euros de dépenses de lobbying à Bruxelles De Gucht a aussi rejoint le fonds d’investissement Merit Capital [siège social à Anvers, présent entre autres à Zurich], dans lequel il siégeait avant d’être commissaire.

La Bulgare Meglena Kouneva, ex-commissaire à la protection des consommateurs et ex-députée centriste, a rejoint BNP Paribas. L’ancienne commissaire devrait très vite se rendre indispensable. D’autant qu’à Bruxelles, elle a élaboré la « directive Crédit » sur les prêts à la consommation, supprimant plusieurs protections pour les emprunteurs.
L’ancienne commissaire autrichienne Benita Ferrero-Waldner (conservatrice) vient d’emménager au Conseil de surveillance du champion allemand de la réassurance, Munich Re. C’est ballot mais justement, en tant que commissaire, elle s’était impliquée en faveur du projet « Desertec », un plan d’approvisionnement électrique de l’Europe par un réseau de centrales solaires en Afrique du Nord… Devinez qui pilote le projet ? Munich Re.

L’ancien commissaire à l’Environnement [le Slovène Janez Potocnik], lui, n’a pas mis deux mois pour se recaser. Le voilà président du Forum pour le futur de l’agriculture, une organisation de lobbying créée en 2008 par le concurrent direct de Monsanto, Syngenta [issue de Novartis, basée à Bâle] le leader mondial des pesticides !

Günter Verheugen, un des commissaires européens les plus puissants de ces dix dernières années fut vice-président et commissaire aux entreprises et à l’industrie (de 2004 à 2010). Critiqué pour son favoritisme à l’égard des intérêts des grandes entreprises, aux dépens des préoccupations sociales et environnementales. Seulement deux mois après la fin de son mandat, il vient de créer sa propre entreprise de relations publiques. Avec son ancienne collaboratrice et directrice de cabinet, Petra Erler, il fonde en avril un cabinet de conseil en lobbying, « European Experience Company ».

Siim Kallas [estonien], était depuis novembre 2010: vice-président de la Commission européenne chargé des transports après avoir été « vice-président de la Commission européenne chargé de l’administration, de l’audit et de la lutte antifraude » est maintenant conseiller de Nortal [siège social en Estonie], un groupe multicarte qui vend, notamment, des solutions… dans le transport et la logistique.



Les commissaires européens, payés la modique somme de 20.832 euros par mois, conservent entre 40 et 65 % de leur salaire durant les trois années qui suivent leur départ. Soit au minimum plus de 8.000 euros par mois exonérés d’impôts.

Tandis que Goldman Sachs fait son mercato, que d’autres savent se laisser recycler, la banque Morgan, le Pollux du castor Goldman Sachs, va sur le fond et sur l’avenir…du capital. JP Margan exige des régimes autoritaires en Europe « the-euro-area-adjustment--about-halfway-there.pdf »

La banque JP Morgan (encore elle) a dans la même période été condamnée à une amende de 61,6 millions d'euros pour avoir participé à une entente sur le taux de référence Libor, et une autre de 10,5 millions pour un deuxième cartel dans le secteur financier.

La campagne officielle pro-Union européenne en Grande-Bretagne a été financée en partie par Goldman Sachs, Citigroup, Morgan Stanley, Airbus France et Eurostar, les chiffres de la Commission électorale le montrent : des centaines de milliers de livres des entreprises étrangères et de certaines des plus grandes banques américaines.

« Les chiffres de la Commission électorale montrent que Citigroup et Morgan Stanley ont fait don de 250.000 £ par le fonctionnaire britannique Stronger dans le groupe en Europe, avant le référendum du 23 juin sur l'adhésion de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne ».

Deux autres banques américaines - Goldman Sachs et JP Morgan - ont fait don de 500.000 £ à la Grande-Bretagne, au plus fort de la campagne européenne avant février, lorsque les dons devaient être déclarés.

D'autres dons sont venus d'Airbus et Eurostar de la France, qui ont donné 7.500 £ chacun.

C’est dans ce cadre que nos chercheurs d’outre-atlantique se sont mis au boulot pour compléter leurs premières expériences par d'autres, menées en laboratoire.

A chaque fois, une centaine d'individus ont été invités à prendre connaissance de divers scénarios ou situations : atteinte d'un objectif au prix d'une entorse à la morale, captation d'un bien de manière indue au détriment d'un tiers, mensonge au cours d'une négociation, caution d'une faute dans le cadre professionnel. Puis les participants ont rempli un questionnaire répondant à la question de savoir dans quelle mesure ils seraient prêts à reproduire ces comportements.

A chaque fois, une corrélation entre le statut social des participants et leur capacité à enfreindre l'éthique est mise en évidence.

Est-ce alors un fait atypique ?

L’étude sur la moralité se conclut par ceci : « Même en tenant compte de nombreux paramètres comme l'ethnie, le sexe, l'âge, la religiosité, l'orientation politique, il n'y a rien à faire,
"la classe sociale prédit positivement le fait de tricher". A quoi tient ce lien entre hauteur sociale et bassesse morale ? En partie, répondent les chercheurs, "à une perception plus favorable de la cupidité".

Ce n’est pas un arriéré rouge ante-bolchévik qui le dit, mais des études menées au sein des labo des plus grandes universités du Canada ou des USA.

Tableau des mœurs du temps (repasse)
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