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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Anniversaire

Publié le 21 Novembre 2016 par Canaille Lerouge

Il y a 185 ans aujourd'hui

21 novembre 1831.

La révolte des canuts

Anniversaire

Voici ce qu'en dit le site de la BNF qui donne une vision assez édulcorée de ce que fut la naissance du mouvement ouvrier lyonnais.

Dans les années 1830, la production de soie à Lyon constitue une activité essentielle. C’est alors la première ville ouvrière de France. En 1815, on compte 15 000 métiers à tisser et plus de 100 000 en 1865. Mais elle souffre d’une conjoncture économique difficile et d’une organisation dispersée en de multiples ateliers. Les canuts, les ouvriers tisserands en soie à Lyon, voient leurs revenus baisser du fait de la disparition d’un tarif fixe pour les soieries.  D’ailleurs, Le Constitutionnel du 13 décembre 1831 analyse les causes du soulèvement et insiste sur les conditions de vie misérables des ouvriers.

C’est dans ce contexte difficile que, le 21 novembre 1831, les canuts descendent des pentes de la Croix-Rousse, commune indépendante de 16 000 habitants. Ils pillent les armureries et prennent le contrôle de Lyon  qu’ils gouvernent. 

Leurs revendications s’expriment notamment dans l’Echo de la Fabrique, une feuille hebdomadaire qui paraît à Lyon à partir d’octobre 1931, un journal pour les canuts aux sources de la presse ouvrière.

Le Journal des Débats du 9 décembre 1831 présente alors les canuts comme « des barbares qui menacent la société ». Saint-Marc Girardin, auteur de ce propos et conseiller d'État, met là en relief la frayeur des classes possédantes face à cette révolte.

Devant l’ampleur du soulèvement, Paris envoie l’armée qui rétablit l’ordre le 3 décembre. Le Constitutionnel du 15 décembre 1831 se félicite du rôle apaisant de l’armée, il passe sous silence les violences commises et se réjouit du calme revenu dans la ville, du moins en apparence…

Suite à ces événements, le préfet met en place des mesures sociales favorables aux ouvriers, les salaires augmentent et la reprise s’installe. Mais les patrons entendent baisser les salaires, ce qui déclenche une grève générale en février 1834.

La loi contre les associations (comme celles des canuts) votée en avril 1834 vient mettre le feu aux poudres. Les canuts, qui seraient plus de 6000, se révoltent à nouveau ce qui entraîne de violents combats : « une sanglante  semaine » du 11 au 15 avril qui aurait fait plus de 600 victimes.

Le Constitutionnel du 12 avril 1834 y consacre sa première page et vante l’efficacité du gouvernement et « la promptitude des mesures ».

Les canuts de la Croix-Rousse finissent par capituler et une partie des insurgés est jugée à Paris en avril 1835. Ils sont condamnés pour la plupart à de lourdes peines de prison voire à la déportation.

Ces insurrections ont connu un retentissement international, elles marquent l’irruption de la question sociale sur la scène politique. Elles ont été perçues comme un signal d’alarme, le début de l’affrontement entre le Capital et le Travail et ont ainsi inspiré les réflexions de Marx et Engels.

Ecrite par Aristide Bruant pour le 60e anniversaire de la répression de 1834, la chanson des canuts :

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