Election présidentielle,
restructurations industrielles,
quels liens ?
Quelle bataille mener
pour enrayer les secondes
et s’extraire du piège de la première ?
Industrie ferroviaire, aéronautique, navale, les activités maritimes et portuaires, les aéroports, ce qui fait qu’un pays est en capacité d’échanger et de produire les technologies porteuses de ses échanges pour ne pas être dépendant est en plein maelstrom de restructurations, privatisations ou destructions.
L’opération commencée dans les années 80 avec le symbole de l’abandon du pavillon national avec le paquebot France, simultanément à la casse de la sidérurgie et la métallurgie, les arts graphiques et l’imprimerie, la casse de la filière bois et la mise en coupes réglées de nos ressources au bénéfice de l’industrie allemande est-elle due à une carence technologique de l’industrie française, une faiblesse technologique ? La France manquerait-elle d’ingénieurs et techniciens, d’ouvriers compétents ? L’exemple de « Cazeneuve Machines Outils » dans les année 80 et la liquidation de la branche , les impulsions de l’état pour aller chercher à l’extérieur les techniques et technologie que « l’extérieur » s’était approprié de façons fallacieuses en France chez ceux qu’il aidait à liquider à l’intérieur démontre que ce n’est pas le cas.
AIRBUS, Alstom, CGE etc., ne font que confirmer.
Dès lors il faut reprendre l’examen des stratégies capitalistes à l’œuvre en Europe tel que le Capital et ses commis politique la veulent : Travailler en permanence au remodelage de l’outil économique en spécialisant les espaces géographiques en terme à la fois de rentabilité et de protection de la durabilité des choix de rentabilité et d’accumulation pour le capital.
Ne garder dans l’industrie que ce qui permet de continuer le pillage technologique et au fur et à mesure des transferts de technologie, par des plans de licenciement massif s’affranchir du risque de voir une classe ouvrière redresser la tête malgré les coups et trahisons à répétition qu’elle subit de la part de ceux qui se proclament être son camps.
C’est ce qui se passe en ce moment avec AIRBUS avec STX ou Alstom et de nombreux autres, le gouvernement, président et ministres jouant les VRP-pantins des grands groupes pour mener la casse ici et aider accueillir les technologies ailleurs.
D’où l’impératif besoin de refuser les plans de liquidation et l’urgence d’entourer ceux qui les refusent non pas que de sympathie et de solidarité indispensables mais de mesurer combien leur luttes est constitutive d’un combat plus large qui demande des outils pour mener une bataille de classe, tant revendicatifs, la CGT s’y emploi, mais aussi politique et là nous sommes maintenant totalement démunis. Urgence donc de s’inscrire à reconstruire ces outils politiques et, sans attendre, s’engager dans ces luttes.
Toute l’offensive contre les garanties collectives poussée à marche forcée et 49.3 sont là pour faire que la partie dédiée à notre pays (tourisme, professions liés à la table de l’activité culturo-touristique haut de gamme et le luxe) soit encadrée pour interdire le sursaut revendicatif et institutionnaliser une précarité permettant de peser sur le travail, au besoin devant l’institutionnalisation de l’état de crise durable du système par la répression façon Thiers Clemenceau, J Moch. C'est le sens des procès Air France, maintenant Amiens et d'autres annoncés.
Porté par ceux que le capital et ses hauts parleurs ont baptisé du nom de « père fondateur de l’Europe » en référence à ceux des USA qui construiront la première puissance impérialiste du monde, les Schuman et autre Monet Spaack Adenauer etcs, ce projet s’est construit autour d’un remodelage des états nation ayant créer de la cohésion sociale et politique pour y substituer des « baronnie » Land Région états fédéraux qui en explosant les espaces de souveraineté offre les garanties de domination des oligarchie et monopoles capitalistes.
C’est dans ce cadre que le faux débat politique autour de la présidentielle se déroule. Pour quoi faux débat alors que l’affrontement verbal et organisationnel semble faire rage ?
C’est qu’à ce moment de la campagne, autrement que par un prêt à porter politique où on achète sur catalogue sans garantie décennale ni même prise de mesure du corps social qu’ils prétendent habiller, personne qui ne porte le point du vue du travail. Personne qui politiquement se batte pour faire que les réels créateurs de la richesse, lesquels représente un tiers de la catégorie sociale des salariés qui elle-même est forte de 92% des actifs de ce pays puisse tenir dans la marche du pays la place qui lui revient.
Les lois de l’UE les considérant comme produits en gondoles d’un marché du travail dont le coût est LA variable d'ajustement, pour les sénéchaux de Bruxelles Strasbourg Luxembourg, ils ne peuvent avoir droit au chapitre.
Les institutions sont remodelées pour faire barrage à cette expression populaire y compris en tentant de précariser à outrance en supprimant le CDI, valorisant CDD et l’intérim et faisant de cette précarité le parcours initiatiques des étudiants devant financer à la place de la nation et des patrons la formation de leur future main œuvre.
Nous sommes au cœur de l’ANI, des lois Macron et El Khomri. Leur trouver des « valeurs de gôôche » est aussi hasardeux que de vouloir transformer une huitre en Albatros.
De ce qui précède, pour qui le partage, il n’y a pas d’issue par le filtre des isoloirs qui ne passe d’abord et fermement par l’établissement d’un rapport de forces social hors de toutes pressions électorales et tourné vers ceux qui ont en main les leviers réels de l’économie : le patronat actionnaires et grands commis du capital.
Toute autre priorité ou exclusivité ne revient qu’à ajuster à la marge le déroulement d’un processus d’exploitation dont les créateurs réels de la richesse restent écartés pour permettre aux spoliateurs de se les approprier.