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La CGT Commerce et Services demande au gouvernement une "meilleure protection des femmes enceintes" après des cas de fausse couche sur le lieu de travail. "Au XXIe siècle, les femmes ne devraient pas mettre leur grossesse en danger à cause de leurs conditions de travail", souligne le syndicat dans un communiqué publié mercredi.
La fédération demande à Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, et à Myriam El Khomri, la ministre du Travail, de "faire intervenir l'Inspection du travail" à Auchan, où une caissière a récemment fait une fausse couche, et O'Marché Frais, où une caissière a été "licenciée" après avoir fait, elle aussi, "une fausse couche sur son lieu de travail", selon la CGT.
Il y a Auchan City à Tourcoing (Nord), une caissière, enceinte de trois mois, a fait en novembre une fausse couche sur son lieu de travail. L'inspection du travail a été saisie en décembre et une plainte contre X pour "non-assistance à personne en danger" a été déposée au parquet de Lille.
Mais aussi le supermarché O'Marché Frais à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Une caissière enceinte de quatre mois et demi, a perdu les eaux en juin "en portant une pastèque sur le tapis de caisse" selon la pétition mise en ligne sur le site change.org par le syndicat CGT de La Courneuve. Hospitalisée, la jeune femme a perdu son bébé puis a été licenciée "sous prétexte d'erreurs de caisse", "à peine un mois après son retour au travail", rapporte le syndicat qui réclame sa réintégration.
Selon la secrétaire générale du syndicat, interrogée par l'AFP, la jeune femme s'apprête à déposer un dossier aux prud'hommes et essaie de faire reconnaître sa fausse couche comme accident du travail auprès de l'assurance maladie.
La fédération souligne qu'elle avait adressé le 28 novembre un courrier à Laurence Rossignol ainsi qu'à Myriam El Khomri. A ce jour, "nous n'avons toujours reçu aucune réponse" des deux ministres, a précisé à l'AFP Ambre Danquigny. La situation de ces deux femmes "dissimule des centaines d'autres cas similaires qui sont inacceptables", écrit la CGT.