Certains d'entre eux
prendront en catastrophe
le chemin de Sigmaringen.
D'autres réussiront
de spectaculaires reconversions.
On comprend pourquoi
ils préfèrent
ne pas trop s'attarder sur la période
Pour comprendre pourquoi le Vel d'Hiv, pourquoi Drancy, pourquoi les convois des 31000 et 45000 et d'autres, pourquoi N&N (en français "nuit et brouillard") qui ne correspondaient pas à une définition unique mais dont les traits communs fondent une politiques, il faut revenir à ce qui fait la litière gorgée de purin de l'extrême droite française.
L'antisémitisme se conjugue avec la haine du peuple surtout s'il brandit un drapeau rouge. (la haine du "juif Marx" est en cela générique)
Ce qui fera les lois antisémites d'octobre 40, annotées de la main de Pétain pour les rendre plus virulentes, remonte à l'affaire Dreyfus et l'ultra réaction catholique prégnante au sein de l'état major. Déjà hors des casernes un vaste réseau émergera avec Daudet (Alphonse l'ordure financeur, puis Léon son fils lié à Drumond et l'Action française). Ce sera le creuset de la haine anti front populaire. une putréfaction financée sans limite par la partie la plus réac puis fascisante du patronat.
Quand les plus de 600 députés et sénateurs autorisent Pétain à mettre à bas la République,il ne seront que peu inquiété à la libération au regard de leur responsabilité, Weygand (futur académicien sous la 5e) depuis la Syrie où il piaffe d'impatience pour "casser les reins aux soviets et s'emparer des puis de pétrole de Bakou" dira "c'est déjà ça de gagné".
Dans ces conditions, dire que le veld'hiv c'est de la responsabilité de la France revient à dire à juste titre que tous les francisqués (de Pinay à Mitterrand), tout ceux qui prendront le maquis en septembre 44 voir ceux qui quitteront vichy pour rejoindre Alger ou Londres en 1943 sont coresponsables de ce crime sans précédent dans l'histoire du pays (même le "tuez les tous dieu reconnaîtra les siens" contre les cathares avaient fait moins de victimes).
Et surtout tâche indélébile à l'infamie alors que ni Oberg à Paris ni Berlin ne demandaient au titre de la conférence de Wansee que la France leur livre les enfants, c'est Laval avec l'accord de Pétain qui, si on ose le dire ainsi ici, a poussé les feux avec l'active mobilisation de Bousquet le pote et protégé de Mitterrand.
A ce propos il serait bon de rappeler largement que la führerin du f-haine dirige une organisation fondée par les résidus de cette collaboration à l'image d'un de ceux qui avec son père a porté son parti sur les fonds baptismaux :Tixier Vignancourt. Celui-ci sera l'avocat de Celine le nazi et de Salan de l'OAS. Le Pen père sera le directeur de campagne lors de la présidentielle de 1965. Il a été des très antisémites camelots du roi, membre des Volontaires nationaux liés aux Croix-de-feu puis du Parti populaire français de Doriot, il est secrétaire général adjoint à l’Information de l’État français du gouvernement de Vichy de 1940 à 1941 au moment ou Petain inscrit l'histoire de l'infamie de l'état français et tiendra une tribune antisémite sur les ondes qui concurrencera la haine d'un Hérold Paquis.
Oui, Vichy n'est pas une parenthèse mais bien la continuité ignoble d'un processus construit sous la République par une part importante de ses "élites" pour la détruire. Arrivant à ses fins par les trahisons en cascade (de l'Espagne 36 à la capitulation été 40 en passant par Munich 38) ces "élites"renoueront au grand jour avec les traditions bestiales du pogrom qui depuis Louis N°9 de chez Capet (et pour cela aussi sera sanctifié par l'église) que la Révolution Française (que pour cela aussi ils haïssaient) avaient condamné en instaurant le droit du sol opposé au droit du sang que le F-haine veut réinstaurer. Tout se tient.
L'opération de la patronne du f-haine en cela n'est que la continuité des diversions pour effacer des mémoires la convergence de la haine de classe, la haine raciale, la haine sociale ; la haine de l'autre tout simplement.