Capitalisme, mode d'emploi.
L'heure leur est exquise
pour leurs distributions des prix.
Les bénéfices du CAC 40 ont crû de 21,3 % à près de 92 milliards d'euros.
Tristesse : le record de 2007 n'est pas battu,
Consolation : l'année a été très prolifique pour les stars de la Bourse de Paris.
Hip hip hip hourra ! ! Cette année encore, les entreprises du CAC 40 vont gâter leurs actionnaires.
Elles verseront 46,8 milliards d’euros de dividendes, soit 48% de leurs résultats de l’exercice écoulé.
Ce chiffre est un peu supérieur à celui de 2017 (45,1 milliards).
/https%3A%2F%2Fwww.lesechos.fr%2Fmedias%2F2018%2F03%2F08%2F2159418_benefices-le-cac-40-realise-sa-meilleure-annee-depuis-10-ans-web-0301391744649.jpg)
Bénéfices : le CAC 40 réalise sa meilleure année depuis 10 ans
Ce n'est sans doute que partie remise : les groupes du CAC 40 se sont approchés un peu plus de la barre symbolique des 100 milliards d'euros de résultats. Après publication des résultats d'Engi...
/https%3A%2F%2Fwww.lerevenu.com%2Fsites%2Fsite%2Ffiles%2Fstyles%2Fimg_lg%2Fpublic%2Ffield%2Fimage%2Fmontage-hebdo-1470.jpg%3Fitok%3DrLEfO8TF)
CAC 40 : 46,8 milliards d'euros de dividendes versés en 2018
Cette année encore, les entreprises du CAC 40 vont gâter leurs actionnaires. Selon Factset Estimates, elles verseront 46,8 milliards d'euros de dividendes, soit 48% de leurs résultats de ...
https://www.lerevenu.com/bourse/cac-40-468-milliards-deuros-de-dividendes-verses-en-2018
Depuis la tendance a confirmé la chute de la part des salaires dans la répartition de la richesse produite, mais une étude qui date de 2012,montrait, inclue la part socialisée du salaire (ce que patrons et leurs factotum politiques et sociaux appellent indûment "cotisations patronales"), la masse salariale n’atteint pas les 50 % du PIB. Autrement dit, la part des salaires dans la richesse nationale est minoritaire.
Le PIB de la France en 2017 et de 2 570 Mds d'Euros (sources FMI statistiques annuelles) (+3 %)
Les salariés qui assurent la quasi-totalité de cette richesse n'en toucheraient en gros que 1150 pour assurer leur droit de vivre. Sachant que D.G. et autres goldens salariés et cadres salariés d'Etat major type K. Ghosn et son salaire (7 million d'€ pour la part Renault du groupe) ou F. Parly (et ses 915 000 €/semesttre 2017 compris à la SNCF) font statistiquement partie de ce groupe.
Donc 95 % des actifs (retraités compris puisque cotisations sociales incluses), parasites en ors inclus touchent moins de 50 % de la richesse produite, les actionnaires du CAC à rente (comme il porte si bien son nom !) se partagent entre eux près de 50 milliards, les dits parasites dorés ayant leur rond de serviette au galas de la distribution.
Pour les canaillophiles disposant du temps et des moyens pour boursicoter (vous ne devez pas courir les rues) voici un petit viatique pour savoir comment vous y prendre (c'est dans la presse spécialisée)
Au sein de l’indice, c’est le dividende de Kering qui croît le plus cette année (+30%). Rien d’étonnant. L’an dernier, la maison mère de Gucci a presque doublé son flux de trésorerie disponible et augmenté son résultat net de 119,5%. LVMH n’est pas loin, avec un coupon en hausse de 25% et qui a progressé de 12% en moyenne par an sur cinq ans.
Les constructeurs automobiles font aussi profiter leurs actionnaires de leur dynamisme retrouvé. Après avoir repris une distribution l’an dernier (interrompue en 2012), Peugeot SAaugmente son coupon de 10,4% tandis que Renault fait passer le sien à 3,55 euros par action (+12,7% en un an).
Parmi les poids lourds de la cote, les augmentations des dividendes de Sanofi et Total sont légères. Mais le groupe pétrolier s’est engagé à faire progresser sa distribution de près de 10% en trois ans.
De leur côté, les banques s’apprêtent à retourner à leurs actionnaires entre 44% et 56% des profits réalisés l’an dernier.
La Société Générale ne baisse pas son coupon, malgré un résultat net part du groupe en repli de 27,6% au titre de l’exercice écoulé.
Unibail-Rodamcodétient avec Orange le record du plus fort taux de distribution (90%) et du plus gros montant versé (10,80 euros).
C’est le cas d’Air Liquide, Axa, Capgemini, Essilor, Safran, Sodexo, Veoliaet Vinci. Certains groupes dont les résultats ont déçu rassurent avec leur dividende : Publicis l’augmente de 8,1% malgré un bénéfice net courant par action quasi inchangé (+0,9%), et Valeo le maintient à 1,25 euro, alors que son résultat net a reculé de 4%.
Les deux coupons en recul sont ceux de Carrefour et d’Engie. Dans les deux cas, il n’y a pas de surprise. La baisse de la rémunération des actionnaires du distributeur (-34%) correspond à celle de son résultat net ajusté 2017 (-25%).
Quant à Engie, ses dirigeants avaient prévenu dès l’an dernier que son dividende passerait à 0,70 euro, au lieu de 1 euro précédemment. Le groupe s’est engagé sur ce montant pour 2018 et 2019.
Surveillez le détachement
Si les motifs de satisfaction sont nombreux, il faut constater que les «extras» pour fidéliser les actionnaires se développent peu. Selon nos pointages, seulement sept sociétés versent ainsi un acompte sur dividende : Engie, Kering, LVMH, Orange, Solvay, Unibail-Rodamco et Vinci.
Trois autres paient leur coupon sur une base trimestrielle : STMicroelectronics, TechnipFMC et Total.
Quatre entreprises offrent quant à elles une majoration du dividende de 10% pour tout actionnaire inscrit au nominatif depuis au moins deux ans : Air Liquide, Engie, L’Oréal et Sodexo.
Enfin, l’option du paiement du dividende en actions est proposée par Atos, Carrefour, Danone et Total. Les actionnaires individuels apprécient cette pratique. C’est moins le cas des sociétés car elle a pour inconvénient de diluer le capital.
N’oubliez pas que, pour avoir droit au dividende, il faut détenir l’action la veille du détachement. À l’ouverture de la séance qui suit, le cours baisse du montant du coupon détaché.
Ce mécanisme s’explique par la perte de valeur de la société qui distribue une partie de sa trésorerie. L’action rattrape cette perte plus ou moins vite en fonction des conditions de marché.
Pour Canaille le Rouge, un bon mouvement social pour imposer une hausse générale des salaires accompagné ou suivi d'un bon mouvement populaire pour changer de cap et rendre à la collectivité par une réappropriation collective le jardin des profits et le placard à conserves et confitures sont à coups sûrs plus vertueux et efficaces