Sinistre compétition internationale
ou la France est indéboulonnable
sur le podium
des ventes d'armes
11 avril 2018, cela fait la une de la presse :
"Emmanuel Macron lui a longuement donné l’accolade en l’accueillant sur le perron de l’Elysée. Le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, et le président français aiment jouer de leur charisme et instaurer des liens directs. Cela peut donner des résultats, y compris sur des dossiers les plus sensibles."
« La position de la France est claire : plein soutien à la sécurité de l’Arabie saoudite, condamnation de l’activité balistique venant des houthis [rebelles alliés de l’Iran], volonté de trouver une solution politique au conflit et grande exigence humanitaire à l’égard des populations civiles », a affirmé le chef de l’Etat,
(Le Monde)
9 aout 2018
La coalition internationale au Yémen emmenée par l’Arabie saoudite a admis avoir lancé une attaque dans le nord du pays, évoquant un acte de guerre « légitime ».
Le Monde
Au moins 29 enfants ont été tués dans l’attaque qui a visé un bus jeudi 9 août dans le nord du Yémen, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Un hôpital dans la province de Saada soutenu par le CICR « a reçu les corps de 29 enfants âgés de moins de 15 ans et 48 blessés, dont 30 enfants », a annoncé l’organisation humanitaire sur son compte Twitter.
Un porte-parole du CICR dans la capitale yéménite, Sanaa, a précisé à l’Agence France-Presse qu’il ne s’agissait pas là d’un bilan définitif de l’attaque, puisque les victimes ont été transportées vers plusieurs hôpitaux.
La coalition internationale au Yémen, emmenée par l’Arabie saoudite, a admis avoir lancé une attaque dans le nord du pays, évoquant un acte de guerre« légitime ».
« L’attaque qui s’est produite aujourd’hui dans la province de Saada est une opération militaire légitime contre des éléments qui ont (…) tiré la nuit dernière un missile contre la ville [saoudienne] de Jizane, faisant un mort et des blessés parmi les civils », a fait savoir dans un communiqué la coalition.
Plutôt que de dénoncer les propos de la ministre des armées (ministère qui rappelons-le n'est plus de la défense et encore moins nationale) Canaille le Rouge lui laisse la parole. Voici ses propos devant la commission (comment maintenant la nommer?) de l'Assemblée nationale le mois dernier.
« Par le passé, nous avons livré des équipements terrestres aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite. Comme il n’est pas possible de récupérer des armes déjà livrées, on peut légitimement s’interroger sur l’usage qui en est fait. À ma connaissance, les équipements terrestres vendus à l’Arabie saoudite sont utilisés non pas à des fins offensives mais à des fins défensives, à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite », a expliqué la ministre. Tel est par exemple le cas des CAESAr (Camions équipés d’un système d’artillerie) saoudiens.
Pour le présent, et « lorsque nous sommes amenés à prendre des décisions sur la poursuite de contrats passés », a poursuivi Mme Parly, nous nous posons plusieurs questions, à commencer par celle de savoir s’il faut y mettre un terme dans l’hypothèse où les armes seraient utilisées de mauvaise façon » mais « cela ne doit pas nous conduire à laisser sans défense face à leurs adversaires des pays avec lesquels nous avons noué des accords de partenariat. » Car, a-t-elle rappelé, il ne faut pas oublier que « les Houthis ont tiré des missiles balistiques vers Ryad, qu’ils ont détruit des navires de guerre émiratis avec des navettes suicides et qu’ils mènent des attaques contre les navires en mer Rouge. » Et d’insister : « Si des armes ont été vendues dans le passé à cette coalition, c’est qu’il y avait de bonnes raisons à cela, rappelons-le. »
sources : Zones militaires opex360.com