Les colonnes du Figaro
de nouveaux ouvertes
à Cohn Bendit &Cie
pour cracher sa haine
des mouvements sociaux,
en général
de la CGT en particulier .
Faut-il s'en étonner ?
Les vieux routiers du syndicalisme ne s'en étonneront pas : quand les luttes montent, le Figaro et la presse droite dont ses feuilles de choux patronales tapent à coup redoublés sur la direction de la CGT et son secrétaire général.
A l'autre bout de l'arc des ceukisaveuss'kébon pour les prolos, ça cogne sur le(s) même(s) à la façon d'un Cohn Bendit il y a un demi siècle.
Elle n'y serait pas allée, d'autres voir les mêmes, le lui aurait reproché.
Quand un rapport de force s'établit, si on veut appuyer sur le ventre de celui qui refuse de céder ne faut-il pas aller le trouver pour poser les poids là où il faut qu'ils pèsent ?
Vous imaginez Frachon en 36 ne venant pas à Matignon ?
Vous imaginez en 68 Seguy et Krasuki ne pas aller à Grenelle et laisser FO la CFDT avec le CNPF signer dans le dos des 11 millions de grévistes quand la présence de la CGT empêchera toute signature ouvrant dès lors sur les négociations et accords de branches ?
La pureté du romantisme révolutionnaire des lutteurs du clavier, au final, est l'autre bras de la tenaille dans laquelle le capital tente de coincer le mouvement social.
Cela veut-il dire que tout ce que fait la CGT est bien ? A coup sûr non. Et son congrès à venir devra y regarder de près pour tirer enseignements.
Mais tirer à boulets rouges sur ceux se battent à partir de conception de classe, faire les yeux de Chimène à des Rodrique dont certains ont les bottes bien brunes et des poings américains, la cape d'un bleu milicien devrait les faires réfléchir. Non les gilets jaunes ne sont pas tous des fascistes, oui 50% de ceux qui sont présentés comme leur représentants désignés par on ne sait qui ont figuré sur les listes à Le Pen à différentes élections.
Refuser de le voir, ne pas le dénoncer entretient la confusion.
Pourtant, au-dela des approches différentes, parfois divergentes, entre ceux qui crient leur colère sur les barrages routiers et ceux qui organisent la lutte contre le patronat public ou privé dans les entreprises, la convergences des revendications qui met tout le monde dans les rues met le pouvoir et ses commanditaires dans états de colère pas vue depuis des années. C'est à cette convergence autour du contenu revendicatif qu'il faut travailler. Le refus des augmentations salariales (SMIC, Pension de retraites etc.) commun à toutes les droites, extrêmes ou pas, éclaire l'enjeux.
En déclanchant sa frénésie repressive, les humiliations que la police impose aux jeunes , les mutilations causées par ses explosifs interdits, ils ne font que renforcer la colère et l'exigence réponses immédiates et totales aux revendications où la question du pillage des richesses par le capital, une autre affectation au bénéfice du plus grand nombre est le coeur du débat.
Dans cette frénésie anticégétiste, des bonnes nouvelles qui participent à la colère des ceussses d'en face :
première bonne nouvelle :
La cgt pour morte que tous annonçaient est donc à voir ce déchainement une morte assez dynamique.
seconde bonne nouvelle :
Sous les coups et les opérations de recomposition, depuis plusieurs mois la moribonde escomptée par l'amicale des contempteurs du syndicalisme de classe progresse dans les résultats des élections professionnelles et fait des adhésions.
La fin de cet automne 2018 en cela marque déjà un pli dans une histoire que le pouvoir voyait lisse comme nappe de réveillon chez les nantis.
Faisons maintenant que les plats soient pour lui indigestes et pourquoi pas, que la table soit si ébranlée que l'idée de la renverser grandisse et soit de plus en plus et de mieux partagée.