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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Bien connaitre la pensée de l'ennemi pour caler nos objectifs. : Macron vaut 8/10 ? Vison le 0.

Publié le 10 Janvier 2020 par Canaille le Rouge in Du côté du capital, rente, pillage, vols, pouvoir, lutte de classe, Pour réfléchir ensemble, capitalisme, politique, se coltiner au quotidien, service public, social, société

Pour savoir qui est

son majordome

lisez ce qu'en dit

la directrice générale

du

BlackRock Investment Institute

Quand la patronne des vautours clame son credo : Macron vaut 8/10. Visons le 0.

Quand la patronne des vautours clame son credo : Macron vaut 8/10. Visons le 0.

Une page à lire et à faire lire à ceux qui persistent à s'interroger sur les objectifs du gang Macron-Philippe & C°, auxiliaires MEDEFDT* compris.

"Economiste, directrice générale du BlackRock Investment Institute, le centre de recherche de la plus grosse société de gestion d'actifs mondiale, Isabelle Mateos y Lago est énarque, inspectrice des Finances.

Elle a débuté sa carrière au ministère de l'Economie avant de rejoindre le Fonds monétaire international, puis BlackRock en janvier 2015.

Elle est basée à Londres. Chez BlackRock, elle conseille le vice-président Philip Hildebrand et les équipes sur les grandes orientations macro-économiques et leurs implications en matière d'investissements. Interview.

 

Depuis Londres, où vous êtes économiste pour l’institut de recherche de BlackRock, l’une des plus grosses sociétés de gestion de fonds au monde, quelles sont vos premières impressions sur les 100 premiers jours d’Emmanuel Macron ?

Il faut souligner un élément de contexte important. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’économie française comme l’économie européenne ont continué à surprendre de manière positive. Le contexte est porteur. Cela permet une certaine indulgence vis-à-vis des détails et des hoquets du processus de décision du président.

Quels sont les points positifs à souligner dans ces 100 premiers jours ?

Le président et le gouvernement sont en contrôle de la situation. Dans ce début de quinquennat, il y a eu de mauvaises surprises : celle qui a conduit au départ du gouvernement de François Bayrou, par exemple, ou les accrocs autour du budget de l’armée. Le président a su réagir et montrer qu’il contrôlait la situation, qu’il savait gérer les crises. C’est positif.

Car une question importante se pose : sera-t-il capable de mener la réforme du marché du travail sans mettre tout le monde dans la rue ? Pour l’instant les signes sont encourageants. Les débats parlementaires sur la loi d’habilitation à réformer par ordonnance se sont passés de façon constructive. Il a accepté des amendements et le texte a obtenu une vraie majorité, pas ric-rac. Certes, en matière sociale, le diable est dans le détail de la rédaction des textes mais pour l’instant tout se passe paisiblement et sans à-coups.

Si le président Macron et Edouard Philippe sont capables de faire sauter le blocage sur le marché du travail, ce sera un signal fort. Cela montrera que le jeu a changé et que la France est prête à accepter des réformes positives pour son économie.

Le deuxième test pour les économistes, les finances publiques, donne aussi une impression plutôt positive.

Il a décidé de tenir les 3% de déficits dès cette année. Il aurait pu repousser d’un an, les marchés financiers n’étaient pas inquiets compte tenu du niveau actuel des taux d’intérêt et de la politique de la Banque centrale européenne. L’autre option pouvait donc être défendue. En revanche, il fallait qu’il donne un signe fort que la réduction des déficits se ferait à travers la baisse des dépenses publiques. C’est ce qu’il a fait en ouvrant le débat sur les APL. Il montre qu’il peut faire ce que la France n’a jamais réussi à faire.  Ça aussi, c’est très positif.(souligné par CleR)  La France reste hors norme par le poids de sa dépense publique dans le PIB. Le chemin à parcourir est long dans ce domaine. Nous allons regarder de très près la programmation pluriannuelle qu’il propose.

Sur un plan plus politique, il était important de s’engager à tenir les 3% pour pouvoir espérer ouvrir les discussions avec l’Allemagne sur l’avenir de l’Europe et la réforme de la zone euro. C’était important que la France démontre avant les élections de septembre en Allemagne, qu’elle est un partenaire sérieux.  Son choix de tenir les 3% est donc une bonne nouvelle de ce point de vue.

Et les points négatifs ?

La décision de bloquer la prise de contrôle des chantiers navals de Saint-Nazaire par une société italienne peut en être un. Cela a été très bien reçu en France, mais à l’étranger, c’est perçu comme un geste étatiste, anti-européen, anti-marché. Je note toutefois que ça n’a guère suscité qu’un froncement de sourcil chez les économistes et les investisseurs, grâce aux bonnes surprises sur l’état de l’économie française.

Les marchés financiers regardent aussi de près l’opinion française et peuvent s’inquiéter de la baisse de popularité du président : est-ce que cela pourrait affecter sa capacité ou sa volonté de réformer ? Mais pour l’instant, ce point est compensé par le fait que les indicateurs de confiance des consommateurs et des chefs d’entreprises sont, eux, en amélioration, ce qui monte que l’économie est sur le bon chemin.

Qu’attendez-vous d’Emmanuel Macron à la rentrée ?

Outre la mise en place effective d’une vraie réforme du marché du travail, J’attends qu’il montre sa capacité  à faire des coupes intelligentes et durables dans les dépenses publiques. Je me demande aussi si les entreprises vont bénéficier de baisses d’impôts à terme. C’est important pour les investisseurs en actions. D’autant que la Belgique vient d’annoncer une baisse de son taux d’impôt sur les sociétés, ce qui montre que la concurrence fiscale n’est pas terminée en Europe. La France ne peut pas l’ignorer. La mise en œuvre de tout ce qui a été promis aux entreprises sera très observée.

Votre note ?

8/10. Continuez comme ça.

Propos recueillis par Sophie Fay

* A propos de la bergerie , son pasteur est aussi patron de la CES.

Qui a des nouvelles du machin?

Quelle soutien aux luttes ? 

Quelle solidarités aux grévistes.

De cela aussi il faudra bien reparler.

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