Qu'en dire ?
D'abord, et contrairement à ce que beaucoup diront, il a entendu la colère. Et c'est même pour cela que toute son intervention, démagogie, flatterie, dégagement en touche a consisté à se dédouaner et se justifier non pas pour ce qu'il a fait mais sur ce qu'on fait les autres pour légitimer ses options.
Notons au passage cet indécent culot, cet incroyable obscénité d'oser demander des efforts supplémentaires aux personnels des hopitaux alors qu'ils sont entrain de lutter à la fois contre la maladie et contre l'effondrement du système sanitaire que Macron et son escadrille criminelle s'acharnent à étrangler et à saigner.
Ensuite, sur les mesures annoncées, désolé de ne rien inventer. Il n'a fait que reconduire la feuille de route du MEDEF pour faire tourner les turbines à profits. Juste quelques aménagements à la marge compte tenu de l'opportunité du calendrier scolaire et ses vacances, plus de nombreuses mesures pour agraver la darmanisation de l'espace républicain.
Par contre, dès ce soir, passé le couplet patriotique (qui méritent bien plus que cela) concernant les personnels de santé, une mobilisation poussée des média autour du sort des commerçants.
Pas un mot pour les éboueurs, caissières, routier,s postiers, cheminots, gaziers, électriciens, ni les agriculteurs qui nuits et jours dans des conditions sanitaires redoutables permettent par leur civisme que le pays reste debout.
Ensuiite, comment ici dire à la fois sa compassion pour les larmes des commerçants sans rappeler que depuis 50 ans au moins ils font parties des troupes mobilisées pour dénoncer les grévistes prenneurs d'otages qui permettent à leur commerce de vivre et que preuve aujourd'hui, ce n'est pas la CGT qui les étrangle mais les choix par le pouvoir qu'ils ont massivement élus (quand il n'ont pas voté pire) de servir le capital qui les installe dans la chaine d'abatage de la volaille à plumer.
Par moment, au risque de paraitre brutal avec des gens qui souffrent, il est bon de leur dire l'origine de leur souffrance
Bref, à partir de ce qui n'est qu'une impression immédiate et qui devra certainement être affinée, un enseignement : au plus vite se rassembler autour des exigences sociales et revendicatives, monter fort le ton pour que ce pouvoir arrête de gaver le capital et lui faire payer ses dettes et imposer d'autres choix.
Cela ne peut attendre 2022 tant c'est vital pour des millions de foyers.