Retour sur une des formes
les plus violentes
du talon de fer
Il ne s'agit pas avec ce qui suit de faire le tour de la question sur la nature du fascisme et à quel moment dans quelles conditions il se retrouve sur le devant de la scène mais juste de commencer à regarder les caractéristiques historique qui sont en consonnance avec la situation actuelle.
Il faudra aussi revenir sur les raisons qui lui ont dégagé de l'espace et là, cela risque de ne pas plaire à certains.
Toute pratique est pratique d'une théorie. Le fascisme, sa brutalité son chauvinisme et son racisme exacerbé ne font pas execption. On connait ses idéologues initiaux et aujourd'hui leur remugles entretenus dans l'aristocratie financière et les intégrismes religieux (tous).
Dans ce moment aux implications dramatiques pour notre pays il est nécessaire de revenir sur le(s) fascisme(s), de montrer les liens entre sa nature, les forces dont il(s) dispose(nt) et ses leurs pratique(e) et voir à la fin si le pluriel reste de mise ou si le singulier permet de bien maîtriser la question.
En prenant le recul nécessaire pour intégrer un siècle de modification des structures économiques et sociales, au moins trois approche convergente permettent d’affiner notre appréciation.
Dans l’ordre chronologique, celle d"Antonio Gramsci dès 1920 qui garde une grande pertinence. En particulier a lire en pensant aux résultats de l’extrême droite dans les zones rurales et l’implantation de l’agriculture latifundiaire ou et productiviste. Celle de Georges Dimitrov secrétaire général de l’internationale communiste qui arraché des griffes hitlériennes affinera l’analyse lors d’un plenum de l’internationale et celle de Georges Politzer philosophe militant communiste Résistant qui feront de façon convergente à partir d’entrée différente l’un l’économie l’autre la prédominance raciste la démonstration du lien structurel entre nazisme-fascisme et capitalisme en crise cherchant une issue à sa crise et a maintenir son taux de profit
Antonio Gramsci, "Le peuple des singes", L’Ordine Nuovo, 2 janvier 1921.
Gramsci-première approche sur le Fascisme le peuple des singes
"...Le processus de désagrégation de la petite bourgeoisie commence dans l’ultime décennie du siècle dernier. La petite bourgeoisie perd toute importance et déchoit de toute fonction vitale dans le champ de la production, avec le développement de la grande industrie et du capital financier : elle devient pure classe politique et se spécialise dans le « crétinisme parlementaire ». ..
...La petite bourgeoisie s’incruste dans l’institution parlementaire : d’organisme de contrôle de la bourgeoisie
capitaliste sur la Couronne et sur l’administration publique, le Parlement devient une boutique de bavardages et de scandales, devient propice au parasitisme. Corrompu jusqu’à la moelle, asservi complètement au pouvoir gouvernemental, le Parlement perd tout prestige auprès des masses populaires. Les masses populaires se persuadent que l’unique instrument de contrôle et d’opposition aux abus (à l’arbitraire) du pouvoir administratif est l’action directe, est la pression extérieure...
...La petite bourgeoisie, même dans cette ultime incarnation politique du « fascisme », a définitivement montré sa vraie nature de valet du capitalisme et de la propriété terrienne, des agents de la contre-révolution... "
Le grand capital ayant mesuré les potentialités mais aussi les limites des ambitions de la "petite bourgeoisie "rurale et mercantile, singulièrement janvier 1933 en Allemagne prendra directement les affaire en main (condition de l’avènement d’Hitler non pas élu mais appelé par Hindenburg sur injonction du grand capital allemand) ).
Georges Dimitrov secrétaire général de l’International Communiste, à partir de l’expérience des peuples et des partis communistes face aux fascismes précisera ainsi la définition du fascisme :précisera ainsi le propos :
" Le fascisme, ce n’est pas une forme du pouvoir d’Etat qui, prétendument, « se place au-dessus des deux classes, du prolétariat et de la bourgeoisie », ainsi que l’affirmait, par exemple, Otto Bauer.
Ce n’est pas « la petite bourgeoisie en révolte qui s’est emparée de la machine d’Etat », comme le déclarait le socialiste anglais Brailsford.
Non. Le fascisme, ce n’est pas un pouvoir au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments déclassées du prolétariat sur le capital financier.
Le fascisme, c’est le pouvoir du capital financier lui-même. C’est l’organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels. " (Dimitrov)
L’apport de Politzer se fera en particulier dans deux textes de décembre 40 et janvier41 : L’obscurantisme au xxe siècle et Révolution et contre-révolution au xxe siècle.
« Condamné par l’histoire, le capitalisme ne peut se maintenir que par cette volonté, qui se traduit dans tous les domaines, dans l’économie, dans la politique et dans l’idéologie, par la régression.
« Le “national-socialisme” et son “idéologie” appartiennent bien au vingtième siècle, mais en ce sens qu’ils sont étroitement liés au capitalisme, tel qu’il est à notre époque. »
le nazisme est cette force historique qui accomplit « cette volonté acharnée du grand capital d’organiser la régression dans tous les domaines » [28] au moyen de « méthodes terroristes de gouvernement »
Dès lors que la sommes des convergences idéologiques et les méthodes est supérieur à la sommes des différences il s'agit bien du fascisme cette forme singulière de l'attelage d'une troïka tractant le capital avec au centre le cheval impérialiste, d'un côté le facisme et de l'autre coté celui de l'asservissement des peuples fonce à grande vitesse vers les abîmes mortels pour l'humanité..