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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Fevrier 2025, l'heure des périls à contrer

Publié le 25 Février 2025 par Canaille Lerouge in Paix et droits des peuples, Contre l'impérialisme

Une urgence :

imposer la paix,

empêcher la guerrre,

rassembler contre les impérialismes.

Fevrier 2025, l'heure des périls à contrer


Nous sommes en présence d’une véritable recomposition de l’espace politique planétaire où les impérialismes parfois antagoniques finissent toujours par s’unir contre les peuples pour asseoir leur domination. Nous le mesurons sur ce théâtre d’opérations russo-ukrainien où les forces de l’OTAN, la Russie de Poutine et les USA à la fois se disputent le gâteau, mais s’unissent pour faire payer un prix sanglant aux peuples pour l’instant de la région, mais sont prêt à élargir les espaces de guerre.

L’opération Trump contre le peuple Palestinien et sa proposition de faire de Gaza un Hawaï ou un Alaska voire un Panama-Canada de plus tandis que les criminels de guerre israéliens annoncent annexer la Cisjordanie procède de cette même stratégie. La France n’est pas en reste dans l’Océan Indien.

Il semble bien que la partie qui se veut progressiste de l’espace politique se refuse de voir cette réalité en face ou alors, et confirmation d’irresponsabilité patente, ses composantes restent figées dans un état de sidération dont elles refusent de chercher à s’extraire.

L’usage du terme progressiste aurait pu permettre de pouvoir rassembler les formes diverses de porteur de valeurs humanistes à caractère social et émancipateur, ce qu’en France on a longtemps étiqueté comme étant de gauche - qui mérite d’être affinée. Nous sommes loin de voir ce travail s’engager.

Si nous regardons la carte du monde, c’est globalement un quasi-tsunami d’alliance de type LR-RN qui sous l’égide des grands groupes monopolistes industriels et financier met la planète en coupe réglée pour gonfler sans fin leurs profits, cela malgré les conséquences de la course éperdue de leurs pratiques conduisant inexorablement à la fin du genre humain sur la planète.
Il ne s’agit pas de noircir le paysage, mais de le regarder lucidement pour organiser une résistance qui fasse monter une riposte populaire afin de mettre fin à cette hégémonie, tordre ce talon de fer dont les images les plus récentes aux USA affichent crûment la réalité.

Ces états et leur régime dans le monde, la place des grands monopoles financiers et industriels, leurs liens, les oligarchies et leurs cortèges de népotisme, de clientélisme, le rôle des bourgeoisies compradors*1 expliquant pour une grande part les basculements dictatoriaux de certains dirigeants, les mafias que tout cela structure ne sont pas éclairées et dénoncées à la mesure de la gravité de ce qu’elles sont… et la prise de conscience que seul leur disparition peut garantir une issue compatible avec un avenir de l’humanité dans un monde de paix n’est pas encore bien mesurée.

Dans ce cadre, l’histoire le confirme, tous les silences ou accommodements se révèlent des complicités. Le XXe siècle nous a appris qu’on ne combat pas le fascisme par la non-intervention ou les Munich à répétition. De même qu’on ne sert pas les peuples en leurs imposant des modèles non partagés. 

Ici en France, en 2025, ne pas censurer le gouvernement permettant ainsi d’avoir un budget entièrement au service du grand capital affiche soit la lâcheté soit l’acceptation non-interventionniste, soit de poursuivre la gestion loyale du Capital. En cela, le PS persiste à ne rien retenir de l’histoire de la SFIO dont pourtant il dit avoir tiré enseignement tout en se revendiquant l’héritier.

Une éternelle question se pose à quiconque veut peser sur la situation pour construire une issue laquelle, si elle se veut être efficace et massivement partagée, ne peut être qu’anti monopoliste, anti oligarchique et donc fondamentalement anticapitaliste. Il y a un peu plus d’un siècle un certain Lénine l’avait résumé ainsi : "Que faire ?". Cent vingt-trois ans plus tard, après les tentatives et échecs, l’interrogation reste pertinente. 

Les solutions pour y répondre efficacement ne sont pas dans un manuel, mais, et déjà Lénine le disait, elles sont à inventer dans l’environnement concret d’une réalité économique et sociale concrète, contraint par le cadre politique concret que la domination du capital continue de nous imposer. 

Une issue à construire avec ceux qui doivent bénéficier de l’extraction du carcan économique, idéologique et institutionnel où les maintient l’État bourgeois au service du Capital. Et donc de s’ancrer sur l’idée de primauté au mouvement populaire, de faire rupture avec les pratiques délégataires qui mutilent toute intervention populaire, cherchent à la canaliser dans les rails et leurs vues institutionnalisées, pratiques qui servent de stocks de roues de secours du capital. 
Et en cela, ici, aucune force politique ne peut aujourd'hui prétendre jouer ce rôle tant les sinécures et prébendes alimentent les pratiques des forces politiques qui se parfument d’anticapitalisme, mais endossent les pelisses des mandats confortables au nom de compétences plus que discutables, et passe ainsi depuis des années l’hiver au chaud.
Ce n’est ni du côté du ludion de St Amand les eaux ni du côté de l’ex-porte sacoche de Rocard devenu matador médiatique que se trouve une issue crédible.

La paix est une affaire trop sérieuse pour la laisser entre les mains du personnel politique d’autant qu’elle est indissolublement liée aux luttes pour l’émancipation sociale.
Moralité, il faut parvenir à reconstruire un courant révolutionnaire et que celui-ci se forge l’organisation lui permettant de mener son offensive.

1:*La bourgeoisie comprador désigne la classe bourgeoise qui, dans les pays dominés, tire sa richesse de sa position d'intermédiaire dans le commerce avec les impérialismes étrangers, par opposition aux bourgeois ayants des intérêts dans le développement de l'économie nationale

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