C'est maintenant connue en philosophie, il n'y a plus de violent affrontement là-dessus, Sartre comme Aron ou Althusser ne se chicoraient plus là-dessus, BHL pour
sa part Debray sur d'autres espaces l'ont pratiqué : toute pratique est pratique d'une théorie.
Lefebvre, Sarko über alles, gauleiter de la pensée Fadièsiène et porte parole du l'UMPenproletariat revient à l'attaque sur le travail en arrêt de maladie.
Dans son envolée à dimension humaniste qui rassemblera tout ce que la pensée réactionnaire compte de sollicitude pour les salariés malades, notre Trissotin y va du
couplet "pensée humaniste" : Quand on est malade on a besoin de sortir de l'horizon thérapeutique qui replonge dans la souffrance donc la guérison viendra par le travail.
Un gros en version début 21ème siècle, le travail rend libre. Merci mais
parmi mes proches et ascendants, on a déjà donné; il y a un peu plus de 60 ans et le plus grand nombre n'a jamais pu témoigner.
Par contre, et je suis surpris que tous ces braves gens qui me convoquent régulièrement à voter pour eux, ceux qui s'octroient le droit de décider de penser à ma
place, ceux qui devant cette proposition ignoble poussent des cris (justes mais petits bras d'indignation), aucun jusqu'à ce jour (et que sauf erreurs datées et prouvées, je suis prêt à relever
et signaler) n'a dénoncé cette donnée esclavagiste interdite par toutes les conventions internationales et le droit français qu'il soit social ou du travail.
La loi dit : Quand on est arrêté pour maladie, on est indemnisé par sa caisse d'assurance maladie, régime général ou particulier. Il existe même un délai de carence
qui fait qu'une double sanction tombe sur le patient : tu es malades et tu ne seras pas payé les premiers, deux, trois jours d'arrêt suivant et de toute façon tu le seras moins qu'en activité.
Payé, tu le seras par ta caisse d'assurance maladie. Si le montant est discutable et à
relever, le principe est à défendre et renforcer.
Vous voyez où je veux en venir ?
Si vous êtes autorisé à travailler pour votre patron durant votre arrêt, qui paie ? La sécu.
Qui paie quoi ? Un salarié arrêté. Mais chez lui, au travail, qui travaille GRATUITEMENT pour un patron (qui bénéficie déjà dans la majeur partie des cas dégrèvement de "charges" en fait transfert vers le capital de la part socialisée du salaire).
C'est quoi ?
Une escroquerie à la sécurité sociale (vite où sont les juges d'instruction, la conf de presse du proc pour démonter la réalité d'un réseau aux ramifications
présentes jusque dans les allées du pouvoir. Quelles commission rogatoires pour les policiers qui vont traquer, j'en suis sûr ceux qui rêvent d'être multirécidivistes ?)
Vite, une loi pour réprimer cette délinquance!!
Cela a un nom : travail gratuit, ( en plus, pour rappel, dans un pays de trois millions de chômeurs), un travail imposé ou
obligatoire.
En droit international cela s'appelle de l'esclavagisme ou du travail
forcé.
Le porte parole de l'UMP met ses bottes dans les pas de l'esclavagisme qui était un des piliers de la liberté du travail à la façon d'un Albert Speer (senior).
Qui le soutient assume, qui ne le combat pas collabore.
Ceci est écrit à moins de deux mois du soixante-cinquième anniversaire d'août 44.