SNCF les moyens de bloquer le bismarckticule du service public

24 mars, élections à la SNCF.

25 au matin :

7h00 - rentré trop tard hier pour passer au secteur, trop tôt ce matin pour avoir des résultats

8h00 - rien aux radios ni à la télé

8h30 - silence aux revues de presse.

8h45- 9h15 presse quotidienne nationale sur le web, les dépêches : Rien

Un doute m'envahi. C'est bien le 24 que mes collègues actif votaient ?

9h20- Pas la peine d'appeler Montreuil, le BF doit préparer le communiqué.

9h23 - Vite Google.

Ah un article... du N^éel Obs.fr … du 17 mars nous annonçant :

SNCF, le mariage (sous rite anglican ?) de FO et la CFTC en First.

Marrant ça. L'idylle des intégristes antireligieux +ou- franc-macs de FO avec les calotins de la collaboration de classe.

Si font un p'tit j'voudrais pas être le parrain.

9h30- rien du côté de l'AFP.

Un doute m'envahi pourtant lors des derniers scrutins dans d'autre grandes boites, dès 8h00 on nous annonçait les résultats et les raison du recul de la CGT

9h35 -Je n'y tiens plus.

Allons voir le Figaro, si c'est une gamele, ça fera la une.Rien.

Pareil pour le Parisien et le site... de la SNCF.

9h50 que se passe-t-il ?

La CGT n'aurait pas perdu ? Ou pas assez pour faire les gros titres ?

En attendant d'y voir plus clair, 

12h00 communiqué de la Fédération (mis en ligne ici : Elections à la SNCF, le communiqué de la fédé CGT des cheminots )

Première réaction avant d'entrer dans le détail des chiffres, juste pour aider à distancier les choses pour les commentateurs à Venir.

CGT: 40% des votants pour 75% des inscrits ici,

Dimanche dernier : pouièmes de voix à se répartir sur 55% des inscrits. Je parie que les mêmes qui jugent de la densité et du diamètre des lentilles et pois cassés des cantonales vont doctement expliquer que l'avenir syndical des pastèques ferroviaires est compromis si elles ne décident pas de se muter en clémentines.

12h30 : Petit commentaire à chaud de la Canaille :

Dans ce moment d'aiguisement des tensions sociales, des agressions contre les salariés et leur garanties collectives, dans une entreprise qui aura en une quinzaine d'années renouvelé une part considérable de ses personnels, lesquels auront du s'affronter à la casse de leurs garanties collectives spécifiques au sein des attaques générales menées par le pouvoir et le capital, la place confirmée de la CGT est un atout. Il est à fortifier.

Les visées de Pepy affirmées juste avant ces élections sur une fusion SNCF DB, font de celui qui prenait la pose de Guillaume III durant les grèves un prétendant à l'appellation de Bismarck du rail.

Ce n'est pas sans un sourire crispé qu'on relit les déclarations de la dépêche d'Ems du même : « Deutsche Bahn a pénétré notre site Internet pour recruter parmi nos conducteurs : ce sont des pratiques anticoncurrentielles ! »

C'était en janvier 2011 , suivi par cette menace de liquider la SNCF

: "Fusionner les réseaux français et allemand est un projet très prometteur. Cela serait une véritable idée stratégique pour l'Europe" (tiré d'un entretien à paraître jeudi 24 mars 2011, jour des élections professionnelles à la SNCF publié dans le quotidien économique allemand Handelsblatt ).

 Désolé de ne pas l'avoir diffusée plus tôt, La Canaille n'a eu l'info que le 24 à 21h00.

Devant une telle dose d'opportunisme, cela demande un syndicalisme offensif pour contenir le bismarckticule et le faire reculer. Ces résultats montrent que les cheminots s'en donnent les moyens.

Pour autant, ne pas sous-estimer les capacités de nuisances et de divisions. Ces résultats montrent aussi que Bismarck avec les recompositions en cours dispose de quelques Thiers au sein même de l'entreprise.

Le niveau des contenus revendicatif, comme le rappelle la fédé, fera la différence.