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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Guerres : discours sur la méthode

Publié le 8 Mai 2011 par canaille le rouge in Du côté du capital

 

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Cette page est fortement inspirée d'un long article de Pierre PICCININ [Cliquer ici=>link] que "canempechepasnicolas" a mis en ligne.

L'élimination physique des opposants ou adversaires quand elle est officielle, massive  et d'état à état s'appelle la guerre.

Pour ceux qui la décide elle peut être de positions, civile, froide, en dentelle, éclair, tout les qualificatifs arrivent à y trouver place. Singularité, ceux qui la qualifient sont rarement ceux qui la font et surtout ceux qui la subissent. Paul Valéry le disait bien : "La guerre est faite par des gens qui ne se connaissent pas et qui se tuent, au profit de gens qui eux, se connaissent et ne se font jamais de mal". 

Dès lors qu'il faut être plus discret et cibler sur un homme ou un groupe réduit d'homme, cette élimination est devenu une spécialité des services spéciaux et autres officines officielles ou si besoin officieuses dès lors qu'il est plus avantageux de passer inaperçu pour maintenir des positions stratégiques post élimination.

Sans parler des putschs et coups d'état façon Chili ou autres, ont eu droit aux faveurs de la méthode, avec succès ou échecs, Lumumba, Castro, et pas mal d'autres.

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Un renouvellement dans l'arsenal idéologique a permis de dénoncer comme abattable et extérieur à l'humanité ayant statut d'ennemi public à éliminer ceux qui sont taxés de terrorisme où de tyrans abjects dont il faut libérer leur peuple.

Singularité, tous ont été formés, adoubés, mis en places armés et maintenus par collectivement ou individuellement la coalition de ceux qui appellent à les abattre. Pour légitimer cela une série d'outil ont été forgés à partir d'aspirations de solidarités légitimes. Cela passera par les ONG façon Kouchner dont on peut raisonnablement penser que les calories contenue dans les sacs de riz n'étaient pas que diététiques. C'est aussi le rôle d'intellectuels du genre BHL pour codifier un droit d'ingérence décrété opposable au droit international permettant d'officialiser tout les coups tordus.

P. PICCINI de préciser : 

Et puis, on se souviendra aussi des embrassades de Bernard Kouchner et de Nicolas Sarkozy, serrant bien fort contre leur cœur leur « ami » Zine el-Abidine Ben Ali, le dictateur tunisien. On se rappellera sans peine des amabilités et des sourires à pleines dents de Barak Obama pour Hosni Moubarak, sa meilleure carte au Proche-Orient. Impossible d’oublier les accolades chaleureuses et complices, les petites tapes dans le dos, de Sylvio Berlusconi, à l’égard du colonel Mouammar Kadhafi.

Pendant des années (des décennies !) et jusqu’il a fort peu, ces tyrans ont bien servi leurs « amis » d’Occident. Recevant armes et reconnaissance sur la scène internationale, ils bénéficiaient de la politique du singe : « je ne vois rien ; je n’entends rien ; je ne dis rien » ; mais je soutiens, j’arme et je finance…

Ces tyrans, en échange, ont asservi leur peuple, l’ont soumis aux intérêts de plusieurs milliers de sociétés états-uniennes et européennes, qui ont pillé les matières premières de ces pays et fait violence à une main-d’œuvre surexploitée, amassant eux-mêmes des fortunes colossales, tandis que leurs sujets survivaient dans la misère et la précarité, s’entassant par centaines de milliers, à Tripoli comme au Caire, dans ces immeubles mal bâtis, surchauffés au soleil de l’été torride, payant, pressurés et dépouillés de tout, des loyers démesurés qui ajoutaient ce crime à l’empire de leurs maîtres et à la richesse des partenaires et supporters que ces derniers trouvaient en Occident.

 

 

Mais sur le fond, et il pose la question : A qui s'adresse le message ? 

Pas à leurs anciens alliés. Ni non plus aux peuples des ex empires que l'impérialisme du 21ème siècle s'acharne à reconstituer. Ces peuples les haïssent. Non seulement ils ne sont dupes mais en plus les voies qu'ils tentent d'emprunter pour s'émanciper des dictatures les éloignent des solutions que l'impérialisme leur avait concoctées : division culturelle et chocs historico religieux, cela au premier chef pour écarter du champ de réflexion le fond économique des pillages coloniaux. D'où la reprise d'opérations de répressions ou de provocations en Tunisie ou en Égypte, les attentas qui tombent à pic comme au Maroc.

C'est aussi, caricature de leur propre idéologie, la fermeture physique des frontières à la mobilité des hommes qui légitimait celle des capitaux. Les murs physiques ou policiers s'érigent pour trier les hommes, les capitaux circulent librement. Actualité de la phrase Anatole France qui l'avait bien cernée quand après la boucherie de 14 18 il avançait "on croit mourir pour la patrie on meurt pour des industriels".

http://img.over-blog.com/300x240/0/58/28/37//Le-mur-de-l-argent.jpgon a la réponse , de la Californie à la Mer Morte, de Gibraltar à Venise le mur de l'argent batit de nouveaux murs 

En fait, c’est à nous que s’adressent le club des assassins, à nous, citoyens de "l’Occident". Nos gouvernants font maintenant la fine bouche, s’indignant publiquement, se dédouanant à qui mieux-mieux. Et pour partie ça marche. Nombreux sont ceux, portés par le consensus établi en juillet 14 et à chaque occasion renouvelé, jamais démenti depuis, toujours prêts à les croire, à les applaudir et à s'indigner avec eux, armés de bonne conscience, élargi à des espaces jusqu'alors non contaminés.

De Fa# qui ne s'extirpe pas du son cul de basse fosse sondagier à Obama qui démontre que la nature de classe ne dépend pas du taux de mélanine, en passant par toutes les grandes capitales d'un monde vieux de ses tics et pratiques racistes et dominantes, ils sont félicités par les autorités économiques culturelles spirituelles établies. P.Piccini pointant l'abjection : " même, pour leur sens de l’honneur, des responsabilités, et l’amour de la liberté". Les bavures collatérales de la planète et surtout leurs proches survivants apprécieront.

Personne n'est dupe mais tous se rassurent. Leurs discours sont en résonnance avec la peur de l'avenir, les craintes que leur politique a installées et qu'ils utilisent pour la faire valider.

Même si parmi les lecteurs de La Canaille peut nombreux à coup sûr sont ceux qui les ont élus, devant la scène mondiale nous appartenons à l'espace qui donne quitus aux coups tordus et sommes complices du pillage. Et cela tant que notre voix ne sera pas audible comme composante d'un nouvel ordre mondial débarrassé de tous les impérialismes, tous les obscurantismes. Malgré des abandons historiques, des obstacles, des difficultés à fédérer la riposte, cette voix commence à se faire entendre

N'est-ce pas cela être révolutionnaire ? N'est-ce pas cela qui demande maintien renforcement et élargissement de l'engagement ? 

 

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