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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

L'ENA, le CNR, et la France de 2010

Publié le 22 Novembre 2009 par canaille le rouge in Pour réfléchir ensemble




Devant le déferlement  des copinages, cooptations et autres méthodes de quadrillages de l'économie, de l'appareil d'état, des média, de toutes ses nominations d'issus du clan, du groupe et des affidés, il devient de plus en plus fréquent d'entendre dire y compris parmi les plus sincères des démocrates, par les mieux intentionnés: "
ras le bol de l'ENA, de Polytechnique et de ces écoles où se sélectionnent et reproduisent entre eux les élites du pays".
 

L'indignation est légitime. Mais la disparition de ces institutions, comme le demande aussi tous les démago et populistes, est-ce la bonne solution?
 

Les cadres de la monarchie ne se recrutaient pas à Polytechnique et pour cause et pourtant ils dirigeaient, pour leur caste et leur classe. Ceux des gouvernements de la IIIème république ou de Vichy n'avaient pas fait l'ENA, ils ont fait pareil.
 

Dans les deux cas ils représentaient les détenteurs des leviers de l'économie et "politiquaient" pour défendre la Propriété privé, leurs intérêts et leur droit à exploiter.au besoin par la répression.
 

De toute part dans le camp progressiste monte l'exigence légitime de renouer avec les principes et le socle du Programme du Conseil National de la Résistance. D'accord et surtout prenons bien le temps de le lire.
 

Qui se souvient que la création de l'ENA est le fruit de son second volet avec l'objectif progressiste de puiser dans tous le pays les cadres issues de toutes les catégories sociales pour assurer le suivi et le développement de son programme politique, social, économique?
 

Avec cette phrase :" afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite et constamment renouvelée par les apports populaires".

Au-delà des mots qui dans la forme peuvent dater, l'idée reste d'une fraicheur vivifiante.
 

La confiscation de l'outil est cause de son usage, pas l'outil lui-même.
 

Par contre le plus urgent ne serait-il pas d'aller demander des comptes à ceux qui ont confisqué l'outil ?
 

Suppression de l'ENA ou de Sciences Po. Les "élites" se recruteront-elles alors dans les quartiers populaires? Poussons la réflexion.  A-t-on besoins d'élites ou plutôt de cadres républicains en charge de garantir la souveraineté et le fonctionnement de la République ? Des cadres formés par une école publique ouverte à tous les enfants présents sur le territoire national ? (et là ont s'empare d'un levier pour participer à basculer la provocation du gouvernement sur l'identité nationale dans le fossé des idées ringardes).
 

Faut-il casser la sécu parce que son pillage la met de plus en plus au service du capital ou va-t-on se battre pour se la réapproprier ?

Va-t-on supprimer le parlement parce que sa majorité est de droite ou va-t-on se battre pour avoir une représentation à l'image de la réalité populaire élue au bout d'un débat d'idée et avec des moyens de contrôle de l'engagement des candidats élus ?
 

C'est pour se sonner les moyens de résister à cette pression que les forces du capital ont investit les grandes écoles en se servant de la barrière de l'argent pour en exclure ceux des enfants du peuple qui pourraient y accéder, tout comme le népotisme et ou le copinage construit des dynasties politique où l'état civil ouvrent les portes sans même vérification du mérite voir même des compétences.
 

Ce type de débat est comme un hochet pour détourner du vrai problème : Qui confisque l'économie? Qui propose de se réapproprier les richesses créées et faire que les 95% de la population qui créent ces richesses se les réapproprient?
 

Les premiers sont connus et ne se maintiennent que parce que les seconds n'existent pas, ou plus, ou ont des préoccupations qui rejoignent les premiers.

Il est alors facile à la caste des 5% de puiser dans la richesse accumulée y compris pour se doter des cadres économiques et idéologiques pour maintenir en permanence l'état des choses existant… pour défendre la Propriété privé, leurs intérêts et leur droit à exploiter.au besoin toujours par la répression.
 

Supprimer l'ENA ou supprimer le capital ? Le Conseil National de la Résistance à sa façon avait répondu:

"Promouvoir des réformes indispensables ;

a) Sur le plan économique :

L'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de a direction de l'économie.

Une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particulier à l'intérêt général …"
 

Les points suivant du programme précisant les conditions  et  espaces des nationalisations à réaliser dans ce cadre.
 

Revenons sur les fondamentaux: pas un dogme ou la bible, mais les principes Républicains.
 

Que cela, mais déjà tout cela.
Une bonne base de rassemblement non ?

 

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