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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Polex : un point de vue qui compte et à faire connaitre

Publié le 1 Février 2012 par canaille le rouge in Pour réfléchir ensemble

 

http://www.collectif-communiste-polex.org/bulletin/en_tete_polex_2.gif

 

 

Retenu par des impératifs personnels impromptus, La Canaille n'a pu être présent lors de cette rencontre annoncée dans les p@ges de son c@rnet.


Dès qu'un compte rendu plus exhaustifs sera disponible le lien pour y accéder sera mis ici en ligne.


En attendant grâce à la dilligence de J Levy de " http://canempechepasnicolas.over-blog.com" voici l'intervention introductive de Francis Arzalier. 

 

Vous pouvez aussi retrouver la Polex en suivant ce lien : [cliquez ici ]


 

Compte rendu de la rencontre-débat

organisée par

le Collectif Communiste Polex

à l’Assemblée Nationale

le 24 janvier 2012


Un souffle d’air frais contre le consensus pro-impérialiste

Le 24 janvier 2012 a eu lieu à l’Assemblée Nationale une rencontre organisée par le Collectif Communiste Polex sur le thème « Où va la politique extérieure de la France ? Où va la France ? » sous la présidence d’André Gérin, député du Rhône, et animée par Aline Pailler, journaliste, avec des interventions liminaires par :

   Francis Arzalier, historien, pour le Collectif organisateur,

  Nils Andersson, Association française pour le droit international (ADIF)

  Aline Prouteau, association Droit et Solidarité

  Rémy Herrera, économiste, spécialiste de l’Amérique latine

Deux heures de débat ont suivi avec une salle dont la diversité n’empêche pas l’exigence commune de lutter pour la paix et contre l’impérialisme, avec des contributions d’une grande richesse et des intervenants venus de pays et continents très divers (Corée du Sud et Vietnam, Liban et Sahara occidental occupé, Bénin et Cuba, Indonésie, Espagne et Italie, etc.).

Nous publierons sur le site du Collectif le compte rendu détaillé de ces échanges dès que les intéressés nous les auront transmises vérifiées.

En préalable, l’intervention introductive de F. Arzalier, pour le Collectif :

____________________

Intervention de Francis Arzalier,

pour le Collectif Communiste Polex

Le Collectif Communiste Polex est une association loi de 1901, indépendante de toute organisation politique. Son objectif est d’être un lieu de rencontre, de débat et de réflexion ouvert à tous ceux qui se considèrent militants anti-impérialistes et qui regrettent la faiblesse en France de cette option politique.

Pourquoi organiser cette rencontre ?

Depuis des mois, la campagne électorale pour les présidentielles est engagée, et, paradoxalement, tous les candidats évitent les sujets de politique extérieure, alors que le futur Président en sera le maître d’œuvre exclusif. Il serait temps que les citoyens français soient consultés à ce sujet.

Nos questions sont nombreuses :

1)      Jusqu’à quand devrons-nous supporter la conception monarchique en France qui fait des relations internationales et de la guerre un « domaine réservé » du Président, alors que cela ne découle même pas de la constitution ?

2)      Les dirigeants français se sont tous depuis 1947 inscrits dans le camp occidental et atlantiste. Mais le général de Gaulle, en son temps, et même le président Chirac en 2003 ont su privilégier parfois l’intérêt national et refuser l’allégeance aux volontés de Washington. Comment accepter la stratégie actuelle du président Sarkozy, la réintégration de cette machine de guerre occidentale dirigée par les USA qu’est l’OTAN, jusqu’à en devenir le fer de lance supplétif ?

3)      Comment accepter l’aventurisme guerrier qui a en quelques mois amené les soldats et les bombardiers français à imposer des gouvernements fidèles à l’Occident et à ses intérêts, en Côte d’Ivoire, en Libye, au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et sous des prétextes humanitaires d’autant plus mensongers que les « protégés » de la France se sont rendus coupables de crimes de guerre avérés ?

4)      Comment évaluer les conséquences néfastes de ces aventures pour l’ensemble des pays du Sahel et du Sahara, déstabilisés par le flux d’armes apportés aux trafiquants de drogue et d’hommes, aux preneurs d’otage, aux groupes intégristes qui mettent en coupe réglée la région ? N’est-ce pas un prétexte idéal pour justifier la présence accrue de troupes françaises ou occidentales en Afrique (déjà un nouveau contingent au Burkina) ?

5)      Quelles conséquences dramatiques aurait l’intervention militaire froidement envisagée en Syrie par Messieurs Sarkozy et Juppé, au risque d’un conflit généralisé au Moyen-Orient, voire au monde ?

6)      Quand le Parlement et l’opinion vont-ils être enfin informés du coût pharamineux de ces guerres, alors qu’on nous prêche l’austérité soi-disant nécessaire, et des véritables raisons de l’éviction de dirigeants comme Kadhafi, avec lesquels la France s’accordait très bien les années précédentes ? Quels contrats ont été signés à l’issue de ces conflits, avec quelles entreprises, quels concurrents éliminés ?

7)      Comment ne pas s’indigner et s’inquiéter de voir la France, à la remorque de l’Allemagne, imposer aux divers peuples de l’Europe la loi des « marchés » spéculatifs, l’austérité budgétaire (« règle d’or ») et jusqu’à leur gouvernement, en faisant ainsi de « l’Europe des 27 » un véritable ensemble colonial, et, bientôt, une poudrière au bord de l’explosion ?

8)      Comment espérer stopper la destruction des industries et des emplois en France, si on ne redonne pas à l’état national représentatif la capacité de contrôler la monnaie, l’économie et de protéger les productions françaises ? Comment les lui redonner sinon en dénonçant le carcan des traités européens ?

9)      Quand la France rapatriera-t-elle tous ses soldats engagés dans des opérations militaires sanglantes, inutiles et injustifiées, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, au Tchad, et fermera-t-elle ses bases extérieures qui menacent, en liaison avec celles des USA, les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Iran (bases de Djibouti, d’Abou Dhabi, etc.) ?

10)    Depuis 20 ans, les industries nationales produisant pour la consommation des Français ont perdu, par les délocalisations notamment, près du tiers de leurs capacités. Parallèlement, la France reste un des premiers producteurs et vendeurs d’armes au monde, et cherche à développer ses exportations en la matière (Rafale, drones, etc.). Si cette distorsion se poursuit, n’y a-t-il pas un risque de militarisation de l’économie française, avec tous les risques que cela implique pour notre société ?

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Voila un relevé non-exhaustif de questions auxquelles, je l’espère, notre rencontre répondra.

 

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