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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Que va donc faire La Canaille le 06 mai ?

Publié le 4 Mai 2012 par canaille le rouge in Pour réfléchir ensemble

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Puisque la question m'a été reposée à plusieurs reprises dans des conditions similaires au premier tour : "appelle-tu à voter Mélenchon" transmuté en "appelles-tu à voter Hollande" pour le second, avec la variante "lanceras tu ou t'associeras-tu à un appel à voter antisarkozy". (Comme si une page de ce c@rnet, une seule, avait un jour été "pro").


Il faut apporter une réponse.


La question se décompose en deux volets :


Le choix de la Canaille va-t-il influencer celui de ses lecteurs ?


Quelle présomption. Comme ci le lecteur moyen de ces p@ges oscillait entre le Modem et la fédération anarchiste ? Il semble que si certains des seconds passent parfois ouvrir le c@rnet, peut de risque de les rendre ici sensibles aux appels à voter. Les premiers, eux, sauf à être salariés des RG en mission, sont comme dirait Gabin une sorte de rares poissons volant dans un ciel rougeoyant (l'original à la télé dimanche soir ; un superbe "Monsieur le Président").


Donc pourquoi alors cette sollicitation ?


Pour ne pas se retrouver seul dans l'erreur ou pour dire qu'on a compté pour chasser le Troll ?

 

Cela se défend mais conforte une démarche qui n'est pas elle de La canaille : ne pas se comporter comme une sorte de comité central indiquant la bonne voie. D'autant que n'existerait que celui-ci, hors sol, parce que sans adhérents.


Pour autant, autant apporter avant quelques coups de projecteurs sur des exotismes qui malgré le temps passant ne cesseront jamais de surprendre La Canaille.


Privilège et rôle des archives, elles gardent traces et donnent argument pour le second volet :


Reconnaissons qu'il est surprenant de voir d'aucuns qui (le plus souvent avec des raisons pertinentes)  trempaient tous les matins leur tartine antisocialiste au beurre doux dans leur verre de rouge Corbière avant de la croquer, en s'efforçant de rejeter radis et framboise mais serrant tomates et piments rouges au ras du verre. Surprenant, oui, d'entendre d'aucuns qui au nom du combat contre les ayatollahs du lait fraise somment La Canaille de venir goûter à leur provende et de se joindre à eux.


C'est mal connaitre La Canaille que l'appeler à renforcer sans conditions les dit radis et les plébisciter comme plat de résistance, les framboise faisant garniture, certain rêvant d'être écrit sur le menu comme fournisseurs attitrés des épices, de la cave voire de l'apéritif.


La canaille aime le Corbière, le pain, les radis à croquer rouges noirs ou blancs et se sert de tous les condiments. Il apprécie les framboises nature, en coulis, en gelées. Mais n'en fait pas une recette électorale serait-t-elle dédiée à un second tour.


Plutôt faire appel au sens de responsabilité de chacun pour faire son choix.


Toujours à partir de la même interpellation :

Comment combattre la délégation de pouvoir et valoriser la citoyenneté et jamais se comporter comme un directeur de conscience politique ?


Il semble que Canaille le Rouge n'aura pas ménagé son énergie pour montrer les dérives qui se confirment d'un pouvoir autocratique qui glisse vers les espaces bruns du totalitarisme et est donc l'ennemi de tous les démocrates.


On n'a pas attendu ici la dernière ligne droite pour dire qu'il fallait chasser des leviers de commande les antirépublicains, les répressifs, les auxiliaires du patronat.


Surprenant aussi ce voir certains qui pressés (à juste titre) de virer le troll ne se sont pas fait remarquer outre mesure sur les piquets de grève dès lors qu'ils étaient en activité ou au moins dans les manifs quand ils avaient dépassé l'âge d'être avec les précédents.


De quels droits sommer ceux qui n'ont jamais lâché prise de faire sans conditions un choix identique à celui de ceux qui ont su passer les hivers au chaud entre deux scrutins.


Dit autrement, La Canaille prête une oreille plus attentive à l'appel au vote d'un gars de Continental d'un cheminot ou d'une infirmière qui s'est battu pour le droit à la retraire que pour ceux qui ont approuvé le cadre législatif de l'agression ou qu'à celui, comminatoire, d'un attaché parlementaire donneur de leçon.


Cela sans parler de ces militants du PS faisant campagne pour le oui à Maastricht, qui se déclarent dans l'opposition quand Jospin cosigne Lisbonne, mais ratissent pour le sérail dès que l'assiette au beurre pointe à l'horizon.


Donc comment signer un appel à voter pour le champion confirmé des traités qui structurent la société pour la rendre à l'image de l'Espagne ou les pays nordiques, qui fabriquent du vote d'extrême droite par désespérance et rejet. Est-ce la solution ? La Grèce ou le Portugal ayant la chance d'avoir un parti communiste, les risques sont moins grand qu'ici ou en Espagne. Donc l'urgent c'est l'organisation de masse anticapitaliste, réellement anticapitaliste.


Au billard, La Canaille joue la rouge contre la blanche et la rose.


Reste l'ordre du choc.


Pas question de jouer à Bayrou ou à pire, façon "fn". Pour autant si je sais ce qu'il y a faire et mesure une hiérarchisation des risques, je laisse chacun avec son expérience militante, ses luttes, sa haine du "fn" et la révulsion que ces alliés réels, potentiels, ou déjà affirmés pour savoir ce qu'il a à faire.


Alors si lundi le troll est en route pour Koblenz, pas question de le retenir à Varenne. Qu'il parte et qu'il en emporte le plus possible possible avec lui.


Mais bon sang, vigilance ! Qu'on ne se retrouve pas avec la restauration et les Empires parce que viré celui qu'on appelle une dernière fois ici Fa#, on attende ou délègue à l'attaché parlementaire, son chef ou les circum intéressés à son évolution de carrière. Et là ce n'est plus une question de vote mais de luttes. Pour tout appel, La Canaille reste sur ce terrain disponible à la mesure de ses moyens et ses forces pour enraciner une alternative.


Pas d'alternative possible sans chasser l'existant, pas l'alternative possible sans faire voler en éclat l'alternance.


Ensuite à chacun de voir, s'il partage cela, comment il s'y prend pour être efficace.


La Canaille décidera et agira en tant qu'un, comme un et comptera pour un. Et donc ne se sent pas le droit à user des mêmes armes que ceux qu'il désapprouve pour chasser ceux qu'il condamne et ne veut plus voir.  

 

 

 

Commenter cet article
D
<br /> J'aime bien ton texte ma Canaille<br /> <br /> <br /> et j'ajouterai pour les chercheurs d'ordre en tout genre : " éteignez la télé et même votre ordinateur pour penser un peu par vous même"...<br />