Vous rêvez de Jaurès ? ce sera Guy Mollet. Ou la peste, les rats, de l'utilité de relire Camus".

A coup de micros, de tribunes et d'auxiliaires médiatiques stylés, les comparses nous jouent les frères ennemis.

En gros, via le vote de haine issu de ses rangs, le patronat grand pourvoyeur d'exclusion, de travail clandestin et d'immigrations clandestines est entrain de réussir son coup avec la complicité des duettistes qui occupent les lucarnes :

Pas un mot sur les salaires sur les morts ou mutilés au travail ou ceux qui s'y rendent, ceux qui se tuent parce qu'ils n'en ont pas.

Pas un mot sur la mise en coupe réglée du pays pour gonfler les profits et laisser transfuser les caisses publiques vers les coffres des banques. Le Medef dort  tranquille.

Normal de la part du Troll, il est leur VRP, il s'emploi à fixer le débat sur un terrain putride.

Mais l'autre qui se dit socialiste, au lieu de se laisser volontairement entrainer sur le sécuritaire, ne fait rien pour redresser la barre et se met dans les pas du joueur de pipeau. Pas un mot sur les liens étroits entre la réalité des sans papier et les crillonesques festoyeurs du premier cercle qui les font venir. Ceux là qui les emploient comme moyens de pression sur TOUS les travailleurs déclarés immigrés ou pas pour casser garanties collectives précariser et pousser le curseur dans le sens du grossissement des profits par la surexploitation. Un vrai partisan d'un vrai socialisme n'aurait rien à répliquer ? Il se tait.

Oui volontairement. Comme cela pas besoin de se faire reprendre sur l'inexistence de réponses aux exigences revendicatives de ceux dont il fait le pari qu'il vont le porter pour chasser l'autre. C'est la raison qui conduit nombre de militants à ne pas appeler d'une façon officielle et publique. Silence inhabituel pour eux mais motivé par ce mutisme du candidat du PS.

Le 29 mai 2005 marque toujours la coupure : c'est là par où passe la ligne de partage des choix de classe.

Pas besoin de se justifier sur ses choix politiques ou son projet pour le candidat du PS. Faire un indispensable barrage au fasciste qui use de la vulgate pétainiste suffirait à faire programme.

C'est ainsi que commence la papendréoupathie : même pas Blum ou Maurois. La Pause avant même l'existence du mouvement, aidé en cela par le baron de Neuilly saigneurs des emplois. Le capital est serein.

Si des fédérations de la CGT à partir de leur cahier revendicatif expriment leurs exigences, aucune confédération syndicale qui n'interpelle entre les deux tours pour savoir comment ils vont répondre aux exigences sociales pour arrêter ce dérapage sur un terrain ou comme hypnotisés tous se précipitent.

Alors que les questions sécuritaires ou l'immigration préoccupe 3% du corps social alors que plus de 30% demande des réponses aux attentes sociales, plus de 20% veut des mesures pour l'emploi, silence radio. Pour l'un, on sait pourquoi ; pour l'autre il se tait et part jouer sur le terrain de celui qu'il dit être son adversaire. Sa stratégie laisse deviner ses raisons : pas de réponses satisfaisantes tant il donne des gages au capital. Oui, le sommeil du Medef est serein.

Désolé, mais quand La Canaille n'est pas d'accord avec son voisin il ne va goûter son vin chez lui pour dire comment il traiterait la piquette.

De même que La Canaille n'a pas fait campagne pour le FdG au premier tour, dans les conditions du débat et son contenu, et puisqu'il reçoit des sollicitations pour s'engager, il ne se sent pas en situation de participer au moindre appel tant que la différence n'aura une lisibilité marquée par des engagements précis en matière sociale et économique, de rupture avec cette UE en respect du vote souverain des français.

Si éradiquer la peste est indispensable, tuer les germes sans désinfecter garantie le retour rapide et massive du fléau. Quelle prophylaxie, quelle hygiène économique, quelle politique qui neutralise les vecteurs de la maladie ? Et là pour l'instant c'est silence. Il serait bon que quelqu'un de son environnement lui donne un exemplaire de la Peste. Lire et relire Camus n'est pas un supplément d'âmes ses trajets pour ses déplacements lui en laisse le temps.

 

Nicolas Poussin (1631), les philistins frappés par la peste