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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

De la rue Solferino à l'Hôtel du Parc

Publié le 4 Juillet 2016 par Canaille Lerouge

Ils tracent la route

mais il est possible

de les jeter

au fossé.

De la rue Solferino à l'Hôtel du Parc

La loi « travail » celle que Rocard encensait et dont il félicitait ses promoteurs est dans le collimateur de l’ONU :

 

Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels depuis son siège genevois se dit «préoccupé par les dérogations à des protections acquises en matière de conditions de travail proposées dans le projet de loi travail, y compris pour accroître la flexibilité du marché du travail, sans qu'il ne soit démontré que l'État a considéré toutes les autres solutions possibles". Si ses observations ne sont pas contraignantes, son rôle incitatif dans le cadre des instances internationales dont la France est co-fondatrice doivent conduire l'état membre "à s'assurer que les dispositifs proposés pour accroître la flexibilité du marché du travail n'ont pas pour effet la précarisation du travail et la diminution de la protection sociale du travailleur".

Le CDESC "constate aussi avec inquiétude que l'espace démocratique de négociation des conventions collectives s'amenuise". Le Comité engage la France "à prendre des mesures efficaces de protection des personnes engagées dans des activités syndicales, et de prévention et de répression de toute forme de représailles". Il l'invite également "à assurer l'effectivité de la négociation collective et du droit de bénéficier d'une représentation syndicale conformément aux normes internationales afin de protéger les droits des travailleurs en matière de conditions de travail et le droit à la sécurité sociale".

C'est de la France qu'il s'agit, pas du Kazakhstan ou du CostaRica.

Il y a des circonlocutions diplomatiques qui font un peu (beaucoup) ronds de jambe telle cette exhortation à s'assurer que toute mesure "rétrograde" concernant les conditions de travail est: "inévitable et pleinement justifiée", "nécessaire et proportionnée à la situation, mais surtout, et Valls ne doit pas apprécier, que "l'adoption de toute autre mesure, ou l'absence de mesures, aurait des effets encore plus néfastes".

C'est ce que disent par millions ceux qui depuis des mois s'opposent à cette loi et pour cela se font bastonner gazer néasser pour un nombre grandissant emprisonner (et oui il faut dire la vériter : EM-PRI-SON-NER !) en France en 2016.

Le comité pourtant en général plus que très mesuré "déplore les actes de représailles contre les représentants syndicaux". Certes, à ce stade cela ne conduira pas Cazeneuve devant le TPI mais montre bien sur la palette des couleurs de crises propre aux instances internationales comment la solférinocratie en matière de droit sociaux et libertés syndicales tire de la couleur historiquement claire de la France vers celle qui accompagne la Turquie, les émirats clients privilégiés du pouvoir, le Maroc, la Pologne ou le Mexique.

Bref, honte à eux, pour la première fois dans son histoire notre pays dit « des droits de l’homme » doit être mis sous protection internationale pour faire reculer les atteintes aux libertés fondamentales.

Quand Canaille le Rouge vous dit que le PS est dans son rôle historique de défricheur de route pour faire passer le f-haine. Vous en doutez toujours ?

 

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