A propos de l'Affaire Sonia Nour
Soyons clair. Pour avoir lu les propos mis en ligne par Sonia Nour à titre privé et hors de son cadre professionnel, Canaille le Rouge ne peut partager les assimilations telles qu'exprimées mais il comprend la colère qui les porte devant l'inégalité du traitement médiatique.
Impossible à partir de là d'accepter le lynchage médiatique dont elle est victime et l'interdit professionnel qu'elle subit.
Notons que quand on nomme un activiste afghan comme Massoud, l'épithète de patriote, héros, lui est attribué sans discussion alors que du point de vue de l'Afghanistan et du droit des femmes il y a au moins matière à débat. Mais toute autre approche pour des situations issues de la même crise ne souffre discussion, le manichéisme est roi.
Au même moment, une chape de plomb est maintenue sur les violences souvent meurtrières faite aux femmes.
En France en 2017, les harceleurs et violeurs se voient mêmes bénéficier de circonstances atténuantes, sont excusés, arrivent à faire condamner leur victimes, voire disposent de plateau TV pour exercer leur " art " sans que les lyncheurs évoqués ci-dessus ne se manifestent.
Il y a les "reproches" fait à S Nour ? Sur quelle bases ? Idéologique ou professionnels? Ces propos sont-ils " punissables "? Et si oui par qui ?
Révélateur, il y a surtout le positionnement de personnalités qui considèrent que leur mandat d'élus en fait des juges alors qu'en la matière, ils n'ont aucune légitimité à l'être.
Que ces personnalités se parfument d'accointance avec l'idée communiste, mais qu'elles cèdent aux pressions de l'extrême droite et viennent donner des gages en prenant des mesures administratives est inconcevable ou révélatrice de la profondeur des dérives et pertes de repères.
Qu'en plus l'une d'elles n'ait même pas le courage de ses propos en les retirant devant la monté de la réprobation parmi ses (ex?) camarades montre les limites du courage politique.
Les mêmes vont (certes, de plus en plus, timidement, on mesure pourquoi), signer des pétitions contre les pratiques patronales. La timidité trouve là un éclairage.
Si faute il y a, il appartient au fonctionnement des instances statutaires de la fonction publique ou des tribunaux de la caractériser et d'éventuellement la sanctionner (en respectant le code du travail qui là s'applique toujours, en particulier pour les femmes enceintes), et non à un tribunal politique sauf à le dédier à une icône d'une sorte de Père Joseph renaissant qui pourtant ne devrait pas pour eux être en odeur de sainteté.
Comme il est piteux de voir des donneurs(euses) de leçons de pureté idéologique d'hier se retrouver aux côtés de ceux qu'ils (elles) devraient combattre.