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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

 

les défauts!!

 

Polanski et la vision Blanquer

 

 

 

Polanski et la vision Blanquer

Merci à l’énergumène faisant fonction de ministre de l'éducation nationale (laquelle là du coup y perd ses majuscules) de lui avoir fourni le déclic permettant à Canaille le Rouge de trouver ses mots. Au passage, notons que pour le ministre chargé de l'éducation la pédophilie est un défaut et pas un crime. 

Merci à sa collègue de la justice qui depuis la place Vendôme n’ayant pas trouvé les siens pour rappeler à l’ordre – un crime est un crime – celui qui théoriquement est chargé de mettre en œuvre les principes pédagogiques qui pilotent notre république, et donc le respect de ses lois dont celles qualifiant la pédophilie.

Ils ont tout deux donné à La Canaille le recul pour prendre son élan et dire ce qu’il a sur le cœur.

Jusqu’à présent, coincé entre une admiration pour un cinéaste qui marquera par son talent plusieurs générations mais aussi interloqué par cette banalisation de crimes, l’absence de procès de leur auteur, le cinéaste, Canaille le Rouge ne trouvait pas les mots pour dire son désarroi et sa colère. 

Le poulet de Blanquer et les silences de Belloubet encadrent une procession d’idées réactionnaires qui s’entassent au guichet d’un sinistre grand guignol idéologique qui va bien au-delà du simple cas Polanski.

Nous voyons (re)fleurir les éternels duos portant absolutions : le salaud talentueux est d’abord talentueux, le génie criminel est d’abord un génie, l’ordure douée l’est pour le don lequel excuse les pratiques ordurières. 

Autre argument, qui comme boue en période de crue s'insinue dans toutes les ouvertures et enfractuosité pour saper tous les murs et qui sert de défenses devant les silences : « Oui, mais à l’époque, c’était dans l’air du temps ». 

Il fut une époque où l’air du temps jetait les Arabes à la Seine, un peu avant les juifs à Drancy vers les cheminées d’Auschwitz, les communistes et les gaullistes aux poteaux du mont Valérien. 

L’air du temps aussi encore plus tôt, une époque où dames patronnesses finançaient des ouvroirs pour filles perdues ayant fauté, mais s’indignaient qu’on veuille interdire le travail des enfants dans les mines et filatures dont par dot elles étaient actionnaires. Au même moment, "air du temps" « on » civilisait et christianisait par le sabre et la baïonnette les pays à piller.

Un air du temps pas si loin finalement, où la marquise de Sévigné pouvaient faire se pâmer sa fille et la cour en leur contant ses orgasmes à voir brancher ses gueux coupables de vouloir manger avant de lui payer tailles et gabelles. 

Ce « oui, mais à cette époque » est là, glauque robe de bure de ces pénitents parcourant le marché des indulgences pour y faire leurs affaires.

Et bien si l’air du temps, du temps des 20 ans de Canaille le Rouge, portaient la banalisation de la pédophilie ou encore, air du temps plus tard, voyait un PS porter Macron et ses larrons c’est que cet air portait et porte la pourriture et que ceux qui respiraient sans se pincer le nez et ventiler les pièces ont joué les autruches (au mieux) où ont idéologiquement baissé la garde (le plus souvent), voire au pire - pédophilie ou (et) Macron-larrons- trouvé cela normal, voir bien.

Peu sûr d’eux, ils appellent au secours les mânes des bannis d’une époque devenus par la grâce de la cote et des salles de ventes tenues par le fric les classiques et références d’aujourd’hui. Tout comme l’excuse de la plume ne peut servir à réhabiliter Céline, Gauguin ne peut faire écran à Polanski. Cela expose en pleine lumière les critères économiques et politiques de reconnaissance, l'échelle de leurs valeurs.

Une dernière série d’argument qui concerne non pas le cinéaste pédophile, mais ses défenseurs. 

Combien de ceux-là dénoncent-ils le sort subit par des gamin.e.s primo délinquant.e.s mis en préventives, se taisent-ils devant la délinquance patronale qui fait en un jour autant de mort sur les chantiers que le COCIV19 en un mois, tournent la tête pour ne pas voir la prostitution institutionnelle dans les palaces ***** qu’ils fréquentent de festivals en festivals ? Combien se taisent devant la casse sociale ? Combien sont dans ce moment absents des cortèges qui portent la vie et son combat pour l’avenir ?

Combien pétitionnent pour Polanski mais se taisent pour Assange ? 

Oui, malgré son talent de cinéaste, Polanski pour ce qu’il a fait est devenu un type infréquentable et ne peut user de son talent pour se blanchir des actes dont il refuse de rendre compte.

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