Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Tout ça n'empêche pas Nicolas

Publié le 19 Mars 2021 par Canaille Lerouge

Qu'la Commune n'est pas morte

Médaille frappée par la monnaie de Paris pour le centenaire de la Commune

Médaille frappée par la monnaie de Paris pour le centenaire de la Commune

150 ans après, elle soulève toujours l’espoir ; elle fait toujours peur aux héritiers massacreurs d’espoirs.

Toute une littérature, des approfondissements conséquents de la connaissance et une diversification par des travaux d’historiens éclairent ce moment décisif où les ouvriers parisiens prirent conscience de leur force comme classe organisée pour s’opposer à l’effondrement où les entraînait la bourgeoisie au pouvoir et firent revivre l’idée émancipatrice de commune portée par les révolutionnaires de 1789.

Le 18 mars au matin, moment fondateur, quand le peuple s’oppose à la reprise de ses canons, marque sa volonté de garder sous sa responsabilité ses outils de défenses de Paris qu’il avait financé et que la bourgeoisie aussi apeurée que trahissant voulait leur confisquer.

Maître de leur ville, immédiatement, insurgés, ils brisent le cadre et construisent l’avenir ; ils donnent corps à l’utopie naissante d’une autre société se passant de l'ordre existant. Moment fondateur d'une nouvelle façon de penser l'humanité ; transformer la colère en résistance et ainsi donner corps à l'utopie.

En la concrétisant dans la vie quotidienne, ils ont ainsi donné l’élan communiste en réorganisant le concept même de pouvoir en décidant que ceux qui produisaient les richesses devaient prendre en main le fonctionnement de la société et pour cela l’arracher de celles des rapaces qui se gavaient des fruits de leur travail.

Quelle actualité 150 ans plus tard !

L’enjeu était tel que jamais le capital financier et industriel pleins de la suffisance due à leur expansion, la rente qui s’abritait derrière l’armée et l’église, ne laisseraient faire. Cela par tous les moyens. Y compris avec ce pacte passé entre la bourgeoisie française et Bismarck pour avoir les mains libres pour réprimer et massacrer.

150 ans plus tard, après avoir tenté depuis l’Hôtel de Paris une énième opération de justification des massacreurs et culpabilisation des massacrés, ils sont depuis hier plus discret tant la connaissance a progressé.

Traversant l’histoire des Thiers et Mac Mahon , et les Jules en passant par Vichy et 150 ans plus tard via Ferry (un descendant) et un insipide conseiller de Paris UDI perclus de rancœur, la haine de classe persiste mais ne rencontre plus le soutien des campagnes aujourd’hui désertifiées qui permirent et participèrent alors au bain de sang.

Hélas ce moment n’est pas mis à profit par un mouvement populaire rassemblé autour non pas alors des idéaux mais des choix de la Commune qui construiront un idéal que le mouvement ouvrier nommera l’Idéal Communiste.

Face à l’Adolphe d’alors made in France, les Jules et autres de 2021 n’y aurait-il d’avenir que passer alliance avec les roses Ducatel ou que le ralliement à un boulangisme à l’insoumission très limités devant le capital ?

Peut-on construire l’avenir dans l’applaudissement de tribuns qui pour masquer leur capitulation devant le capital se drapent dans la mémoire des Vallès, Louise Michel ou Camélinat et ainsi tentent de faire oublier ce que vivants ces derniers brandissaient comme étendard : l’abolition du capital et de son État bourgeois ?

Faire vivre la commune en 2021 ne se résumerait-il qu’à en user de façon mémorielle pour l’inscrire dans une compétition électorale hors de propos ?
Peut-on porter la mémoire de Courbet quand le pouvoir garrotte la culture au nom de la lutte contre la Pandémie ?

 

N’y aurait-il que de l’alternance et pas d’alternative ?

Monter à l’assaut du Ciel ne se résumerait-il qu’à cela ? 

 

Aux salariés, ces 92 % des actifs de notre pays de décider que non, de prendre conscience et de se forger les outils de leur émancipation pour ôter les leviers de mains des 8 % qui confisquent l’avenir pour leur profit exclusif.

Faire vivre la Commune est-ce laisser libre le capital d’exploiter et de refuser de lutter pour l’avènement d’une société construire autour de la libre association des libres producteurs eux-mêmes ?

 

Commenter cet article