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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Leurs amis les rois et le droit de grâce

Publié le 3 Août 2013 par Canaille Lerouge

Etats de grâces

Ce qui suit est écrit la veille de l’anniversaire de la nuit du 4 août. Bon moment pour parler à différents patentés républicains de leurs amis les rois.

 

 

Dans tous les pays civilisés ou du moins prétendant l’être, les privilèges liés à la naissance ont peu à peu été supprimés, la France a engagé le processus par ce grand moment d’histoire.

 

 

Gloire à la démocratie bourgeoise qui lançant le mouvement sous la pression populaire a su immédiatement remplacer la naissance par la fortune (qui comme c’est bizarre est souvent liée à la naissance d’où une densité de nom à particules plus conséquente du côté des conseils d’administration que celui des techniciennes de surfaces, des écoles d’ingénieurs que de pôle emploi) et à la transmission patrimoniale accumulative qui a reconstruite les privilégies d’antant à l’image des noblesses d’empire prenant le flambeau de celle de cour. Les dynasties népotiques et castes politico économiques assurant ensuite la continuité. Ici, le Medef et ses patrons … (ou la CFDT et les siens) de Gattaz en Chérèque en sont une des illustrations (loin d’être exclusive, les « fils de » ne se trouve pas qu’à droite, suivez le regard perfide de La Canaille vers l’avenue Mathurin Moreau).

 

 

Donc, dans l’entrée de cette 225ème année de l’abolition des privilèges, il en est un que les détenteurs du pouvoir ont conservé, signe de leur extraterritorialité juridique. C’est le droit de grâce.

 

 

C’est ainsi que tel l’empereur du haut de sa tribune du Colisée, le président selon la façon dont il se tourne les pouces pouvait ou non conduire tout condamné à mort à des raccourcis irréversibles comme de décider qui paierait ou pas ses amendes de stationnement. Pratique qui perdure avec l’amnistie qui s’applique maintenant aux délinquants fiscaux mais pas aux travailleurs en lutte.

 

 

Là où le principe devient pour le moins exotique c’est quand on assiste à ce moment d’une grâce insigne où le grand démocrate du Maroc, si grand ami de toute l’intelligentsia française, même des humoristes dont l’invité d’honneur de la fête de l’Huma 2013, se met d’accord avec le représentant de la maison Franco et Azuro successeur pour accorder sa grâce à un échantillon représentatif d’une partie de l’ex puissance coloniale, condamné pour divers forfaits par une justice de droit divin puisque tenue fermement (les démocrates marocains en savent quelque chose ) dans les mains du descendant du prophète.

 

 

C’est comme cela que leurs amis les rois viennent par échange de civilités se mettre d’accord pour gracier un pédophile coupable confirmé de viols de gamins de 5 à 11 ans.

 

 

Voir le Carlos de Castille qui laisse allègrement piétiner la mémoire des victimes de la répression franquiste poursuivre, muni des sacrement de la très catholique église d’Espagne, le parcours entamé au côté de l’ultra réaction marocaine est aussi touchant qu’une visite officielle française à un chef d’état islamiste pour lui dire qu’il va dans le bon sens.

 

 

Le peuple marocain qui a eu l’idée saugrenue d’aller clamer sa colère devant le ministère marocain de la « justice » (il y a bien un ministère de la marine en Suisse) a été accueilli de la même façon que les familles ruinées par les spéculateurs ibériques si proches de la famille royale outre-pyrénéenne : à coup de matraques de lacrymos et d’arrestations.

 

 

Voir une communion trans-méditerranéenne si efficace a dû faire rosir de plaisir Alliot Marie.

 

 

L’ordre règne de Rabat à Madrid. Qu’en pense les amis de ces rois et surtout ceux qui à l’occasion d’une fête pourtant républicaine vont héberger sur la grande scène du Bourget, d’ici quelques semaines, certain des amis d’un de ces deux salopards?

 

 

Parce que scruter l’horizon pour montrer les nuées, c’est bien. Mais dans quel bourbier sont les pieds du scrutateur ?

 

Post scriptum : info du journal de révérence du jour :  

la grâce accordée à un pédophile espagnol s'expliquerait-elle par le métier du condamné ? C'est la théorie du journal marocain Lakome, qui a assuré jeudi que Daniel Galvan, condamné à trente ans de prison pour des abus sexuels sur des jeunes garçons en 2011, avait été grâcié à la demande pressante des services de renseignement espagnol.

Daniel Galvan est le dernier d'une liste de 48 prisonniers espagnols libérés vendredi 2 août par le roi du Maroc, Mohamed VI, à la demande de son homologue espagnol, Juan Carlos. Mais, selon Lakome, citant une source anonyme proche du dossier, sa présence sur la liste résulterait en réalité d'une "faveur" accordée par Rabat au CRI, l'agence de renseignement espagnole. 

 

 

 

 

 

la grâce accordée à un pédophile espagnol s'expliquerait-elle par le métier du condamné ? C'est la théorie du journal marocain Lakome, qui a assuré jeudi que Daniel Galvan, condamné à trente ans de prison pour des abus sexuels sur des jeunes garçons en 2011, avait été grâcié à la demande pressante des services de renseignement espagnol.

Daniel Galvan est le dernier d'une liste de 48 prisonniers espagnols libérés vendredi 2 août par le roi du Maroc, Mohamed VI, à la demande de son homologue espagnol, Juan Carlos. Mais, selon Lakome, citant une source anonyme proche du dossier, sa présence sur la liste résulterait en réalité d'une "faveur" accordée par Rabat au CRI, l'agence de renseignement espagnole.

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